PSA est un beau parti pour les investisseurs. Si si !
Décidément, PSA a le vent en poupe en ce moment. Dernière bonne nouvelle en date, le groupe est classé leader des entreprises automobiles dans le domaine de la responsabilité sociétale et environnementale par plusieurs agences de notation. Et ça, ça plaît beaucoup aux investisseurs...
PSA fait en ce moment feu de tout bois. À peine inquiété (pour le moment) par des soupçons de fraude aux émissions polluantes (un dossier que nous suivrons...), on retient surtout dernièrement que son protocole de mesures de consommation en conditions réelles a été primé, que ses usines de Sochaux et Mulhouse font le plein de modèles à produire, que le retour aux USA est en route via une solution de mobilité Free2move, et qu'en plus, il se paye le luxe de débaucher chez Renault un spécialiste de l'électrique. Bref, on parle de PSA. Et aujourd'hui encore.
Un nouveau modèle ? Non. Un nouveau scandale ? Toujours pas. Une bonne nouvelle ? C'est ça. Pas forcément pour les clients, mais surtout pour les dirigeants. Mais que se passe-t-il donc qui puisse les réjouir autant ?
Eh bien sachez que l'agence internationale de notation Standard & Poor's (S&P, américaine), après avoir analysé plus de 2 000 entreprises, dont 36 pour le secteur automobile, a retenu le groupe PSA dans le DJSI World (Dow Jones Sustainability Index). Un indice réalisé avec une autre agence (RobecoSAM, suisse, et spécialisée dans la mise en valeur des entreprises environnementalement responsable, devenue elle-même la première entreprise neutre en carbone de Suisse), qui retient les 10 % d'entreprises les plus performantes sur des critères économiques, environnementaux et sociaux, et avec un examen particulier concernant la création de valeur à long terme pour les actionnaires...
PSA, qui avait intégré cet indice en 2016, en devient cette année leader. Et cela récompense sa performance RSE, comprenez responsabilité sociétale de l'entreprise.
Par ailleurs, une autre agence, Vigeo-Eiris, a confirmé que PSA se maintient dans 4 indices ISR, c’est-à-dire qui récompensent les "Investissements socialement responsables". Le "World 120" (les 120 entreprises les plus avancées au niveau mondial), le "Europe 120", le "Eurozone 120" et le "France 20". Ces indices distinguent les entreprises qui obtiennent les meilleurs résultats dans les domaines du social, de l'environnement et de la gouvernance.
Les investisseurs aiment le côté "vert" de leurs placements
Bref, PSA se gargarise de ces résultats. À raison ? Pourquoi pas. Un constructeur automobile ne pourra selon nous jamais faire partie des entreprises les plus "propres" de la planète. mais souligner les effets des uns ou des autres dans les domaines sociaux et écologiques est toujours une bonne chose.
Et en effet, les investisseurs sont particulièrement friands de ce type d'entreprise. Car il est de bon ton de pouvoir dire que l'on investit de façon la plus "propre" possible, même si c'est un peu hypocrite.
Cela profitera à n'en pas douter à PSA, qui continue donc, économiquement parlant, de pousser dans le bon sens.
Karine Hillaireau, Déléguée au Développement Durable du Groupe PSA, a d'ailleurs déclaré suite à ces notations : " C’est un message extrêmement positif, qui conforte les choix technologiques et les orientations stratégiques du Groupe. Le maintien de notre entreprise dans ces indices est primordial car tous les investisseurs s’appuient aujourd’hui sur des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance pour prendre leurs décisions d’investissement. "
Mais cette bonne image de PSA pourrait tomber si les soupçons de fraude aux émissions polluantes s'avéraient transformés en certitudes. Affaire à suivre...
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