Prise en main Harley Davidson Iron 2016 : un bon cru
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Comme chaque année, c'est Harley Davidson qui ouvre le bal des nouveautés motos de l'année suivante, et pour 2016, la marque américaine s'est concentrée plus particulièrement sur sa gamme Dark Custom. Une philosophie qui permet au motard de sortir son côté « badass ». Une initiative plutôt réussie puisque dans son top 3 des ventes en France il y a deux modèles Dark : l'Iron 883 et le Forty-Eight. Et c'est à l'occasion de la rencontre Motors & Soul le week-end dernier que HD a présenté ces deux modèles phares.
Et on a sauté sur l'occasion à la rédac' pour aller y jeter un œil. Une occasion de vous faire profiter d'une petite prise en main du numéro un des ventes de l'Hexagone : l'Iron 883 ! Si sur la base moteur le V-Twin Evolution n'a pas changé, il y a quelques améliorations notables que nous allons voir ensemble.
Inutile d'aller chercher au fin fond de la fiche technique pour voir les premières modifications 2016. Elle est avant tout esthétique. Et c'est ce qui différencie beaucoup les modèles d'Harley d'une année sur l'autre : les coloris. Dais Nagao, Designer Senior chez Harley-Davidson et chef du projet Iron 883 a revu le logo en y ajoutant un aigle (très patriotique il faut le dire) et en intégrant en plus du noir mat un sublime vert olive. Il suffit de mettre ce dernier au soleil pour en percevoir toute la dimension. C'est une réussite contrairement au beige de 2015. Dais Nagao a voulu également renforcer le côté épuré et sombre de la moto en faisant disparaître les dernières touches de chromes qui existaient avec le changement de la ligne d'échappement pour un noir mat, des pare-chaleurs type mitraillette qui lui donnent enfin un vrai look. Et c'est encore plus une bonne nouvelle pour ceux qui voudraient ajouter juste les cartouches Screamin'Eagle, plus besoin de changer la ligne complète pour avoir un style « full black », des économies en perspective donc. Et pour donner un raccord avec les pare-chaleurs, le garde-boue avant et le protège courroie se dotent également de trous. Le filtre à air devient rond et brillant. Un vrai plus par rapport au 2015 qui devenait dépassé et lassant visuellement.
Deuxième changement notable, la selle. Si sur la version de cette année, la selle monoplace était plutôt discrète et simple, elle avait le gros point fort d'être confortable. Pour 2016, on passe donc sur une assise plus vintage avec matelassage qui donne envie et une plus grande taille. Si esthétiquement elle cadre mieux avec le style de la moto, sur la question du confort ça été une assez grosse déception. Mais nous y reviendrons.
Et le troisième changement notable est l'apparition de nouvelles jantes. Elles passent de 13 bâtons à 9, les touches de chromes sont réduites de trois-quarts et annoncés avec un allégement de 4 kilos pour les deux roues. Une bonne nouvelle en soi, mais en comparant les chiffres 2015/2016, l'Iron prends un kilo sur la balance. Serait-ce la nouvelle ligne d'échappement ?
Côté partie cycle, c'est le changement des suspensions qui fait le gros de cette année 2016. À l'avant on voit apparaître une nouvelle fourche à cartouche et à l'arrière de nouveaux amortisseurs à émulsion avec ressorts de compression progressive. D'ailleurs il sera fourni une clé de réglages que le pilote trouvera sous la selle de la moto. Ces nouvelles installations ont pour effet de rehausser la moto en passant d'une garde au sol de 120 mm à 140 mm et une hauteur de selle de 735 mm à 775 mm.
À bord, pareil que l'ensemble de la machine, tout se fait de manière simplement efficace. On pourra compter sur un compteur de vitesse électronique, deux trips partiels et un total, horloge, indicateur de niveau de réserve (avec décompte), voyant de pression d'huile, affichage des diagnostics du moteur, compte-tours/indicateur de rapport en digital et témoin ABS.
Qu'on se le dise, l'Iron est une machine qui ouvre les portes du monde custom. Pas tout à fait la position d'un roadster, mais pas non plus la position d'un custom. Cette « Dark » offre le parfait compromis pour débuter. Ce sera également le bon moyen de se faire les bras pour un débutant sur les graviers ou dans une pente. Mais la répartition des masses centrée vers le bas, facilite la mobilité de la moto.
Dès les premiers tours de roue, pas de surprise par rapport à la version 2015 : facile et une mise en confiance immédiate, l'étroitesse de la moto aide à se sentir à l'aise. Mais pour être honnête, il manque quelque chose sur cette Iron 2016, et on le remarque d'ailleurs assez vite : le bruit ou plutôt le manque de bruit. On peut entre apercevoir la sonorité d'une vrai Harley, mais il faudra passer par le stage 1 pour prendre toute la mesure de ce qu'est capable de donner cette machine. Et il en vaudra de même pour exploiter le moulin Evo' de partout. Par exemple, ce dernier développe des creux en mi-régime entre les 3 et 4ième vitesses, et bien sûr une version standard, ce creux sera lissé mais en version Stage 1 le haut régime partira plus fort. Nous avons préféré la version stagé car développant plus de caractère moteur, mais tout est une affaire de goût au final, car la puissance reste la même. Dans les deux cas, les roulages en ville en été sont à vos risques et périls sous peine de vous faire brûler la jambe droite, sans compter que ce n'est pas son terrain de prédilection.
Mais cette prise en main nous montera, une fois encore que l'Iron est parfaite pour faire son entrée dans le monde de HD (83% des ventes de la gamme Sportster sont des nouveaux clients à la marque). Le meilleur moyen d'apprécier l'Iron est de se laisser bercer. Les nouvelles suspensions sont parfaitement équilibrées et offre un parfait feeling à l'avant. On apprécie aujourd'hui de pouvoir les régler, surtout pour des voyages en mode « chargé comme une mule ». On salue d'ailleurs la présence de L'ABS de série, qui veillera au grain sur un freinage mal anticipé… Et oui, nous ne sommes pas sur des étriers Brembo. Le couplage frein arrière/avant est quasi obligatoire pour des freinages appuyés. Cela permettra aussi d'asseoir l'assiette de la moto.
Sur les hautes vitesses, l'Iron reste à son aise, elle encaisse les dégradations de la route sans problème et passé les 120 km/h, il faudra penser à bien se baisser pour éviter les grosses prises au vent. D'ailleurs sur notre trip, la seule chose qui viendra me perturber est la selle. Il n'aura pas fallu 10 km pour avoir déjà les fesses ankylosées. Harley a spécifié que le nouveau design de la selle était fait pour augmenter le confort. Hélas, ce fut tout le contraire. La forme fait que l'on se retrouve « encaissé », avec un avant très proéminent, qui fera des dégâts sur tous attributs masculins, et un arrière particulièrement relevé qui fera regretter à quiconque ses excès alimentaires. Elle me ferait presque penser aux sièges baquets d'une Caterham. Dommage !
En revanche, sur le reste de la position, comme sa devancière, l'Iron permet d'avaler les kilomètres sans souffrir (ni mal aux bras/mains/nuque, oui ça ne parait pas comme ça) et la nouvelle partie cycle permettra d'optimiser au poil ses réglages.
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