Prime à la conversion : elle s’applique maintenant au rétrofit électrique, mais...
Le plan de relance automobile vise une électrification massive du parc roulant. D’où l’apparition logique d’une prime au rétrofit…dont peu d’entre nous hélas profiteront.
L’information est passée un peu inaperçue dans le flot des annonces faites mardi par Emmanuel Macron, mais intéressera nombre d’entre nous : à compter du 1er juin et jusqu’à la fin de l’année, la prime à la conversion s’appliquera aussi au rétrofit électrique.
Pour mémoire, la pratique du rétrofit est autorisée en France depuis le début du mois d'avril. Elle permet le remplacement du moteur thermique d’un véhicule âgé de plus de 5 ans (mais qui ne doit pas être immatriculé comme un véhicule de collection) par un moteur électrique.
L’opération est facturée entre 5 000 € et…beaucoup plus, selon les spécificités techniques du modèle concerné. Pas donné donc, mais la prime à la conversion voit ses critères considérablement élargis.
Celle-ci passe en effet à 3 000 € pour l’achat d’un véhicule thermique et 5 000 € pour un véhicule électrique (ou hybride rechargeable pouvant parcourir plus de 50 km en mode électrique) et s’applique maintenant aux trois quarts de la population, puisque le revenu fiscal de référence est maintenant de 18 000 € au lieu de 13 500 € précédemment.
Elle concerne désormais les véhicules de catégorie Crit’Air 3 (modèles essence pré-2006 et diesel pré-2011), ce qui lui permet de couvrir 50 % du parc automobile.
Ces nouvelles dispositions ne concerneront que les 200 000 premiers dossiers constitués. Une fois ce quota atteint, le barème précédent sera rétabli. Or, les premières homologations de rétrofit ne devraient pas intervenir avant la fin de l'année. Il y a donc urgence à accélérer le processus, sinon quoi cet élargissement n'aura aucun effet.
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