En direct du salon de Munich 2023 (vidéo) - Audi Q6 e-tron : le chaînon manquant bardé d'écrans
Alan Froli, Michel Holtz , mis à jour
S'intercalant entre les Q4 et Q8, le Q6 se présente à Munich avec un covering camouflant légèrement ses lignes extérieures. Sans doute pour que l'on se concentre avant tout sur son habitacle faisant la part belle au numérique. Non seulement le conducteur se retrouve face à un gigantesque écran de 26 pouces, mais le passager a droit, lui aussi, à sa dalle personnelle.
Le Q6 e-tron est l'une des stars les plus convoitées du salon. Avec ses 4,75 m de long, il trouve sa place entre les Q4 (4,58 m) et Q8 éponymes (4,95 m). Pour l'occasion, le groupe Volkswagen a fait un cadeau à sa marque premium : une toute nouvelle plateforme électrique baptisée PPE, pour Premium Plateform Electric, une dénomination qui a le mérite d’être claire. Ce cadeau a été octroyé à la marque aux anneaux au nez et à la calandre de la division luxe du groupe : Porsche, qui doit en équiper son futur Macan électrique qui arrivera quelques mois après le Q6.
Extérieurement, ce dernier n'a rien de bien révolutionnaire. Pour le grand soir du style Audi, on repassera. On est en terrain connu et les aficionados de la marque retrouvent leurs petits : une haute calandre octogonale, des angles sages, même s'ils sont un peu plus acérés qu'à l'habitude, et des optiques effilées.
Le tout, s’il n’est pas renversant, ne comporte aucune faute de goût, car la silhouette est ultra-homogène et l’auto est campée sur d’énormes roues de 21 pouces qui rendent visuellement dynamique le bestiau qui devrait avoisiner les 2,3 tonnes. Mais le Q6 que nous avons eu le loisir d’examiner était camouflé sous des stickers blancs ou gris et la version définitive, exposée au salon de Munich dès demain matin, devrait confirmer, ou infirmer cette impression.
Une planche de bord façon cinémascope
Si l’extérieur est encore (un peu) caché, l’habitacle de ce Q6 avance, quant à lui, à visage découvert. Et il répond aux préceptes de la marque : la discrétion extérieure et la foison techno intérieure. Pour rouler heureux vivons caché, sans montrer tous les avantages de l’auto. C’est ce qui a fait le succès des anneaux et qui est perpétué ici. D’emblée, ce qui surprend dès que l’on s’installe à bord, c’est la gigantesque dalle qui fait face au conducteur. Elle est incurvée et ne mesure pas moins de 26 pouces. Mais attention, elle est découpée en deux parties même si elles sont parfaitement jointes.
La première, c’est l’Audi Virtual Cockpit qui rassemble les fonctions utiles au conducteur et qu’il trouvera face à lui. Cette partie mesure 11,9 pouces et s’il n’est pas tactile (on ne va pas trifouiller entre les branches du volant), il est modifiable comme dans nombre de voitures actuelles. Le second écran, évidemment tactile, mesure 14,5 pouces et il regroupe toutes les commandes de confort et le multimédia. Mais pour ne pas fâcher le passager avant, lui aussi a droit à son écran, comparable à celui que l'on retrouve à bord de la Porsche Taycan. Il mesure 10,9 pouces et permet de regarder un film tranquillement sans distraire le conducteur. Ce deuxième (ou troisième) écran, permet au même passager d’assurer un rôle de copilote en disposant de la navigation.
Cette immense dalle semble flotter sur une planche de bord presque exempte de boutons. Ces derniers, permettant de commander les ouvertures de vitres, les modes de conduite ou d’autres fonctions, comme le réglage automatique des feux ou des essuie-glaces, sont répartis sur le volant, la contre-porte et la console centrale. « beaucoup plus intuitifs que sur la planche de bord ou les commodos », prétendent les designers Audi.
L’affichage tête haute de ce Q6 ressemble presque lui aussi à un écran puisqu’il est à réalité augmenté. Le constructeur nous promet qu’il donnera une impression de flottement dans l’environnement, jusqu’à une distance de 200 m du conducteur, et qu’il est capable de se déplacer suivant l’œil du conducteur. Un système qui ne le gênera en rien. À vérifier donc.
Trois coffres à disposition
Si le passager avant est traité avec soin, grâce à son écran dédié, ceux de l’arrière sont plutôt bien lotis eux aussi. La place aux jambes comme la garde au toit est généreuse, même si un mini-tunnel vient encombrer le plancher. Mais c’est au niveau du, ou des coffres, que la nouvelle plateforme fait des miracles. La malle arrière, contient 526 l (1 529 l avec les sièges 40/20/40 rabattus) et dispose, en plus, d’une malle cachée sous le plancher d’une profondeur de 30 cm qui permet de ranger les câbles de recharge. Quand il n’y en a plus, il y a encore. Sous le capot avant on retrouve le fameux « frunk » qui accueille 64 l.
Voilà donc un habitacle bien traité, avec une qualité d’assemblage et des matériaux recyclables et vegan de haut niveau. Mais qu’en est-il de la mécanique ? Le Q6 e-tron revendique une batterie de 100 kWh qui gavent deux moteurs, l’un sur l’essieu avant, l’un à l’arrière. Les puissances annoncées, sous réserve, devraient s’étaler entre 370 et 600 ch. Dans cette dernière version, le 0 à 100 km/h devrait être abattu en 4,5 s.
Des performances qui nous rappellent que ce SUV Audi se veut proche du futur Macan électrique qui pourrait être un poil plus puissant encore. Quant à son autonomie, elle est inconnue pour le moment, tout comme les tarifs. Tout ce que l’on sait, c’est que la puissance de charge culminera à 270 kW, ce qui devrait permettre de récupérer 250 km après 10 minutes de branchement. Quant aux autres données, comme son autonomie WLTP, elles seront connues à la fin de l’année, avant un lancement commercial prévu au début 2024, soit quelques mois avant celui de son cousin de Zuffenhausen.
Le Q6 nous montre ses dessous !
Si la marque cache encore la carrosserie du Q6 e-tron avec un covering, elle a la bonne idée de nous montrer ces dessous. Très compacts, les moteurs particpent au centre de gravité bas. On notera également la présence de suspensions pneumatiques et d'un train arrière multibras.
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