Pollution des transports et hausse des admissions aux urgences seraient liées
Une étude que l'Insee vient de publier annonce que la hausse des admissions aux urgences en France serait partiellement liée à la pollution atmosphérique engendrée par les transports, et notamment le monoxyde de carbone et les particules fines.
L'Insee vient de dévoiler une enquête sur la hausse des admissions aux urgences pour les problèmes respiratoires, et l'organisme lie directement cette hausse aux transports. Comment ? Tout simplement en mesurant les taux de monoxyde de carbone et de particules fines dans l'air les jours de grève des transports en commun, qui ont pour conséquence d'augmenter le trafic routier.
"La pollution de l’air issue du trafic automobile affecte la santé respiratoire des populations urbaines à très court terme. Les perturbations dans les transports en commun urbains un jour de grève permettent d’isoler des variations de pollution de l’air attribuables au trafic automobile. En cas de perturbation des transports en commun, une partie de la population se tourne vers le transport automobile : les temps de parcours sont alors plus longs, et la pollution de l’air augmente.
Le jour de la perturbation, la concentration en monoxyde de carbone est plus élevée. En conséquence, les admissions aux urgences pour affections aiguës des voies respiratoires supérieures sont significativement plus nombreuses. Les jours suivants, la concentration en particules fines dans l’air augmente, ainsi que les admissions aux urgences pour anomalies de la respiration." L'Insee a pris en compte des données dans des grandes villes (Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Lille, Paris, Nice, Nantes, Rennes ou encore Strasbourg, entre 2010 et 2015, sur 91 jours de grève).
Il s'agit donc ici surtout des affections de santé à "court terme", et non des problèmes plus graves comme les atteintes des bronches et des poumons. Les transports jouent donc un rôle important dans les pathologies comme les laryngites dans les jours qui suivent les épisodes de grève.
En France, il faut également rappeler qu'en ce qui concerne les particules fines, le chauffage domestique au bois joue un rôle important avec, à lui seul, 44 % des rejets de particules de moins de PM2.5 dans l'Hexagone chaque année. La vallée de l'Arve, par exemple, est une des régions les plus polluées de France, à cause de sa géographie (dans une cuvette, avec stagnation des polluants), mais aussi et surtout à cause du chauffage domestique au bois et des axes routiers dans la vallée.
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