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Nouvelle affaire d'escroquerie à l'épave roulante en région parisienne

Dans Faits divers & Insolite / Justice

André Lecondé

Des experts véreux qui remettent en circulation des véhicules accidentés sans en avoir vérifié les réparations, ce n’est pas un fait nouveau mais c’est aussi une situation qui se fait de moins en moins rare. La preuve avec cette nouvelle affaire qui touche encore une région parisienne qui envoie sur les routes de France des tombeaux roulants qu’il faut ensuite retrouver pour les mettre hors circulation. Au grand dam des victimes qui ont du mal à se consoler d’avoir échappé à un pire drame que celui d'un préjudice économique.

Nouvelle affaire d'escroquerie à l'épave roulante en région parisienne

On appelle ces faits des escroqueries à l’épave roulante. Et ils ne sont possibles qu’avec la complicité d’un expert automobile. La première fois que ce type de délit a crevé l’écran, c’était en 2015. Le ministère de l'Intérieur avait alors rappelé 5 000 véhicules remis frauduleusement en circulation par trois experts du Val d'Oise, actuellement mis en examen. Au total, 1 100 étaient des épaves roulantes "dangereuses" et 1 600 avaient été déclarées interdites de rouler, faute de réponse des propriétaires.

Puis il y a eu 2016, année où un expert de la région parisienne a été condamné pour homicide involontaire à quatre ans de prison, dont deux fermes. La Clio qu'il avait remise en circulation à la va-vite avait causé la mort d'un jeune homme de 22 ans en Essonne. Nous voici en 2017. Et revoilà un nouveau dérapage d’expert.

Cette fois, c’est un expert automobile du Val de Marne qui est sur la sellette. Il est soupçonné d’avoir remis en circulation plus de 1 000 véhicules accidentés sans en avoir vérifié les réparations. Selon l'enquête, en trois ans l'expert a remis en circulation 1 024 voitures gravement accidentées sans se déplacer chez les garagistes chargés des réparations, souvent faites avec des pièces d'occasion ou volées. 600 de ces véhicules ont été remis en circulation ces six derniers mois.

Un procédé qui signifie aussi la complicité de garagistes. 26 d’entre eux sont d’ailleurs présumés complices. Tous installés en Essonne. Ce sont les gendarmes d’Évry qui ont mené l’enquête. En Essonne, seul département où une procédure est en cours, 102 voitures sur les 247 recensées par les enquêteurs. Ces épaves roulantes ont été retirées de la circulation après expertise. Parmi les anomalies constatées : Airbag absent ou non-conforme, trains roulants mal réglés rendant la tenue de route aléatoire, ou encore soudures incorrectes sur des éléments de sécurité. En avril, les propriétaires de ces véhicules avaient reçu un courrier de la délégation interministérielle à la Sécurité routière, leur priant de les faire expertiser d'urgence.

L'homme interpellé, un professionnel de 37 ans qui a déjà écopé d'une interdiction administrative d'exercer dans cette affaire, doit être jugé en février devant le tribunal correctionnel d'Évry. Poursuivi pour faux, usage de faux, mise en danger de la vie d'autrui, association de malfaiteurs, escroquerie en bande organisée et blanchiment, il encourt jusqu'à 10 ans de prison et un million d'euros d'amende.

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