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MotoGP - Johann Zarco : la colère, la censure et le déni

Dans Moto / Sport

André Lecondé

Le pari est courageux mais le défi tourne à l’aigre pour un Johann Zarco qui ne se fait décidément pas à la KTM. Et réciproquement. Le début du Grand Prix d’Espagne qui suivait trois meetings compliqués et un test au Mans peu concluant, quoiqu’il en ait été dit officiellement, a été comme la goutte d’eau faisant déborder le vase. Deux chutes le vendredi et des chronos loin du compte ont fait éclater la colère du Français dans le box KTM. Diffusées par Canal+, les images du désarroi ont été ensuite enlevées. De la colère à la censure en passant par le déni, c’est la spirale infernale vécue et qui n’augure rien de bon.

MotoGP - Johann Zarco : la colère, la censure et le déni

Du châssis au contrôle électronique de la puissance, les mots de Johann Zarco de retour à son stand après sa lourde chute en FP1 ont été très durs. Le masque de douleur et de colère défigurait le double champion du monde de Moto2. Des images que l’on ne reverra plus. Canal+ les a supprimées. Chacun aura son sentiment sur cette censure.

À la fin de la journée, le même Zarco annonçait sans sourciller qu’il n’était finalement pas si loin et que le passage direct en Q2, soit une entrée dans le top 10, restait possible. Le déni. Sur un site anglais, Zarco a commenté : « c’est le défi que je suis en train de relever. Accepter de faire grandir ce projet avec tout ce que j’ai entre les mains. C’est une période difficile, c’est vrai. J'ai essayé de commencer le mieux possible et de résoudre le problème que je pouvais ressentir sur la moto. Je peux compenser ce problème moi-même et j'allais très bien.

« Lors du dernier tour, j'ai fermé l'avant dans le virage onze parce que j'ai touché la ligne blanche à l'intérieur du virage onze. C'était ok, ce crash. C'était assez rapide, mais tout allait bien. Dans l'après-midi, il n'y avait aucun moyen de s'améliorer. J'ai eu un autre crash, mais c'était au virage deux. C'était un virage lent. La température n’aidait pas, mais ce que nous avons essayé de faire sur la moto me donnait des sensations encore plus mauvaises ».

« Je pense toujours que si je suis quatre ou cinq dixièmes plus rapide, je peux passer directement à Q2 et ce serait un très bon résultat. Nous devons reconfirmer le nouveau châssis que j’ai essayé au Mans. Celui-ci a été, je dirais, ici à Jerez, une confirmation de quelque chose d'un peu mieux. Ce n’est pas quelque chose de magique mais je peux mieux contrôler la moto. À partir de là, je veux travailler et progresser ».

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