MotoGP - Catalogne : le premier drame depuis Simoncelli en 2011
Luis Salom n'est plus. Un pilote moto tué dans l'exercice de sa passion. La course moto est un sport évidemment dangereux mais pour autant la sécurité des pilotes n'a eu de cesse de progresser ces dernières années. Reste la fatalité et l'enchaînement terrible des circonstances malheureuses. Le plus redouté est le choc avec les autres pilotes. Ce qui n'a pas et le cas pour l'infortuné Espagnol.
Luis Salom (Kalex) est ainsi décédé après avoir chuté lors des essais libres du Grand Prix de Catalogne, heurté violemment par sa moto qui a rebondi contre les protections périphériques de la piste.
A mi-séance de la deuxième session des Moto2, le pilote a chuté à l'entrée du virage douze, un virage à droite très rapide et a glissé dans le sillage de sa Kalex. La moto a touché la première les "Air Fence" , gros boudins remplis d'air destinés à amortir les chutes, avant de revenir sur le pilote, le blessant grièvement au dos.
Malgré les soins prodigués sur place et le transfert en ambulance et non par hélicoptère en raison de son état, vers l'hôpital général de Catalogne, le Majorquin de 24 ans n'a pu être ranimé et est décédé à 16h55 locales (14h55 GMT).
Le choc avec un concurrent ou sa propre moto, est la cause principale des décès des pilotes depuis l'origine des compétitions.
Si le Japonais Daijiro Kato avait fait une "mauvaise" chute à Suzuka en 2003, se brisant les cervicales à la réception, les derniers accidents mortels sont dus à un contact avec une autre moto.
Le dernier décès en course, celui de l'Italien Marco Simoncelli en Malaisie en 2011 ou celui du Japonais Shoya Tomizawa, l'année précédente au Grand Prix d'Italie, ont ce point commun. Ces deux pilotes ont été tués par un de leur camarade de course.
Ces circonstances ont également été à l'origine des décès des Français Patrick Pons, champion du monde 750cc, à Silverstone en 1980 et celle de Michel Rougerie, percuté par un pilote alors qu'après une chute bénigne, il tentait de regagner le bord de la piste lors du Grand Prix de Yougoslavie, il y a presque 35 ans jour pour jour.
Dans ce cas, toute les protections, même les plus sophistiquées comme les air-bag aujourd'hui, ne sont pas d'une grande utilité.
Les décès étaient extrêmement nombreux jusqu'à la fin des années 80, mais, l'interdiction des circuits en ville et la suppression des rails dits de "sécurité", pour les courses de moto, ont limité fortement les risques d'un sport qui demeure dangereux par définition.
Aujourd'hui les pilotes portent des casques intégraux - depuis le début des années 70 - de plus en plus élaborés, des tenues en cuir, souvent de kangourou, d'une grande résistance aux frottements et des protections dorsales voire abdominales renforcées.
Cette panoplie les autorise à chuter, quelques fois à plusieurs reprises dans le même week-end de course, sans se faire mal. Il faut un concours de circonstances malheureux pour que l'incident prenne une tournure tragique. Ce qui semble avoir été le cas vendredi après-midi sur le circuit de Montmelo.
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