Motocross mondial : trop de blessés cette année
En faisant le point sur le championnat du monde MX 1 il y a deux semaines, je parlais du nombre de blessés, ce championnat 2009 est le championnat des blessures.
A Ernée en France, il ne manquait pas moins de cinq pilotes officiels capables de monter sur un podium en MX 1. Sébastien Pourcel, Steve Ramon, Jonathan Barragan, Marc De Reuver et Kevin Strijbos. On pourrait y ajouter Billy MacKenzie depuis. Pourquoi un tel carnage. Il y avait-t-il autant de blessés avant. J'ai commencé à aller sur les GP tout petit avec mes parents, mes premiers souvenirs lointains datent environ du premier titre 250 de Stefan Everts en 1995 à Château du loir.
En reprenant la presse depuis une vingtaine d'années, cette année tient les records. De plus, nous avons cette année à faire à des blessures longues. Sébastien avec ses épaules, Ramon avec fractures de vertèbres. Il y a toujours eu des blessés dans le motocross mais une telle absence la même année, je ne la retrouve nulle part.
A l'époque proche des 250cc comme la catégorie reine, je n'ai pas retrouvé trace d'un tel désastre. Mon entourage proche ayant suivi la grande époque des 500cc avec Jobé, Malherbe, les 250 avec Vimond, il y avait souvent un pilote blessé, mais pas de telle hécatombe. Bien sur dans le passé, des pilotes ont perdu des titres mondiaux sur blessures. On vient de voir Coppins.
Pourtant à l'époque des 500 deux temps, ces monstres étaient extrêmement difficiles à exploiter vu la brutalité des engins, la violence avec laquelle la puissance arrivait. Les 450 d'aujourd'hui sont très puissantes mais plus progressives et les suspensions bien meilleures. On constate aussi que des pilotes se sont blessés à l'entraînement, Barragan sur un terrain de supercross, Simpson en MX 2 à l'entraînement. Depuis plusieurs années, les circuits ont changé, il est arrivé plusieurs fois ou l'organisateur modifiait une bosse le samedi soir après une chute l'après-midi.
Les circuits d'aujourd'hui ont beaucoup de parties typées « supercross »soit disant pour le spectacle. On utilise beaucoup moins les circuits à relief naturel donc on joue du Bulldozer. Mon père se souvient avoir été à Thouars en France au GP 500 en 85, le relief du terrain est tel qu'il n'y a pas besoin d'ajouter beaucoup de bosses artificielles. Les descentes y sont effrayantes. L'an dernier, à Iffendic, je crois me souvenir que c'est Larrieu qui s'est fait très peur dans une chute dans le haut du terrain, deux bosses artificielles peut-être mal faites, il était atterri trop court. Il faudrait peut-être que les autorités s'interrogent sur les causes de tous ces blessés en toute objectivité. Château du Loir a reçu de nombreux GP
en 25 ans, avec du très gros relief et pas d'accident important à déplorer. Lorsque les pilotes se ratent sur une succession de bosses et atterrissent « trop court », ça fait souvent mal.
Alors hasard ou évolution des circuits, il serait peut-être bien de se poser la question.
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