Moto GP - Randy De Puniet: "Si la situation perdure, des teams mettront la clé sous la porte"

Dans un entretien relayé par Sport 365, le seul Français présent dans la catégorie reine fait le point de situation, non seulement sur lui-même, mais aussi sur son environnement qui subit toujours le contre coup de la crise. A tel point que pour garder sa place, il a dû faire des concessions économiques, à l'image de ce qu'a fait par ailleurs Colin Edwards pour poursuivre sa carrière chez Tech3 :

« Pour garder ma place chez Honda LCR j'ai quand même dû diviser par deux mon salaire. Je n'ai pas eu le choix » affirme ainsi le tricolore. « Soit je faisais cela, soit je rentrais à la maison. C'est dur parce que je faisais ma meilleure année en Moto GP avant ma blessure l'an passé, en étant le premier pilote privé, et on me propose un contrat à la baisse. »

« Je ne vais pas dire que je ne cours pas pour l'argent parce qu'on prend des risques, mais j'ai fais un effort là-dessus pour me relancer pour plus tard. J'aime trop la moto pour baisser les bras et je suis sûr d'avoir ma place dans la catégorie. J'ai fait un gros effort qui, j'espère, portera ses fruits. Mais si la situation économique ne s'améliore pas, je pense que certains teams satellites vont mettre la clé sous la porte. »

Satisfait de sa nouvelle Honda, « Lorsqu'on ne se fait pas déposer, qu'on ne prend pas 15 km/h dans la ligne droite, ça change la vie », mais rappelant aussi son statut de pilote privé, « Un team usine, c'est une quarantaine de personnes pour un pilote, moi je n'en ai que cinq », le sociétaire de LCR nous fait également un exposé sur son état de santé :

« Ils m'ont retiré trois vis que j'avais dans la malléole interne et externe. Malheureusement, au mois de février, j'ai la gaine où le tendon passe, au niveau de l'extérieur de la cheville, qui a craqué. Donc mon tendon vient se mettre en appui sur la malléole et ça me bloque la cheville sur certains mouvements, notamment sur la moto. Je suis obligé de strapper ma cheville pour la bloquer ou de me faire opérer, mais là c'est huit semaines d'arrêt. Mais ça ne me gène pas pour rouler. »