Moto GP - Polémique: Loris Capirossi s'affirme comme le sale mec de Bridgestone

Qu'on se le dise, un Capirex retraité c'est plus dangereux qu'un Loris Capirossi sur la piste. Recruté par la Dorna pour s'occuper de la sécurité des pilotes, l'Italien à qui on a donné le 65 pour l'éternité n'a pas l'intention de se laisser vivre en Grand Prix. Mieux, il y voit même l'opportunité de régler quelques comptes en mettant sur la place publique les non dits du paddock. En toute fin de carrière, il avait pointé du doigt la politique de Bridgestone au sujet de la mise à disposition des pneus. En ce début d'année, l'ancien de Pramac Ducati remet ça, avec la ferme intention de rendre la monnaie de sa pièce au manufacturier unique du Moto GP:

« J'ai dit à Bridgestone que certaines choses ne seront plus acceptées : les pneus sont trop durs et donc trop dangereux, ils doivent changer. En 2011, la situation des pneus n'a jamais été claire. Certains pilotes avaient les nouveaux pneus et d'autres en avaient d'anciens. Un pneu conçu il y a deux ans ne peut pas être aussi rapide qu'un pneu conçu il y a une semaine. Cela ne va pas : je veux que le dernier pilote ait les mêmes chances que le premier. »

Fichtre ! Voilà une accusation qui est loin d'être anodine puisqu'elle sous-entend que Bridgestone n'a pas pris très au sérieux les responsabilités de son monopole. Jusqu'à mettre les pilotes en danger en leur fourguant des rondins de bois surannés ! On attend la réaction des intéressés, et ce d'autant plus que le Capirex le lâchera pas prise: "En 2012, je vais moi-même choisir les pneus pour les pilotes. Ce que je veux dire, c'est que je vais le faire personnellement : je vais aller dans le tas de pneus et les choisir moi-même. » La Dorna aurait-elle fait entrer un loup dans la bergerie ? Et arrivera-telle à le canaliser ? Pas si sûr:

« Il y a quelque chose d'important que tout le monde doit savoir : je veux faire cela afin de rendre la vie meilleure aux pilotes. J'ai accepté la proposition de la Dorna à une condition : je dois avoir la possibilité de faire les choses avec passion et sans être dominé par les intérêts financiers ou politiques. Même si la Dorna va me verser un salaire, si jamais on me dit de faire quoi que ce soit qui aille à l'encontre des intérêts des pilotes, je ne le ferai pas. Cela doit être clair. » Capi, le "sale mec" pour le système ? Un bon gars en somme.