Moto GP - Laguna Seca Qualifications: Jorge Lorenzo a plus de mal à marcher qu'à piloter
Piloter une Moto GP demande décidément une concentration de tous les instants. Ainsi, attaquer avec des pneus encore un peu froid c'est l'assurance de filer en un éclair à l'infirmerie. Et même lorsque le drapeau à damiers est abaissé et que l'on effectue un simple test d'envol, il faut toujours garder sa concentration. Pour le premier cas, Randy de Puniet en a fait la douloureuse démonstration, et pour le second, c'est un champion du monde qui s'est retrouvé les quatre fers en l'air, officiellement parce qu'il aurait oublié de réenclencher son contrôle de traction après la procédure de départ assisté. A moins que ce soit la Yamaha elle-même qui ait fait défaut.
Reste que comme lors de la séance de réchauffement du Grand Prix de France, dans des circonstances différentes cependant tandis que dans la Sarthe, la moto avait fini par s'enflammer, la M1 a éjecté son pilote sans préavis. De quoi perdre sa confiance ? Pensez-donc ! Froissé tant physiquement que mentalement, Jorge Lorenzo est reparti au combat sans faiblir dès l'entame des qualifications pour livrer une partition chronométrique intimidante pour la concurrence.
Assez régulièrement dans une zone des 1'21 que ses adversaires sont encore à considérer comme un Graal, le Spartiate s'est approprié la position de pointe avec autorité et annoncé la couleur : il faudra aller le chercher même s'il s'attend à souffrir.
« Cette pole position est inattendue après la chute horrible de ce matin mais, heureusement, j'ai plus mal en marchant qu'en pilotant la moto" s'amuse l'Espagnol. "Bien sûr, je ne suis pas en parfaites conditions et je dois mettre plus de pression sur mes bras, ce qui tend à me fatiguer plus, » souligne le dernier vainqueur en date du Grand Prix des Etats-Unis. « Je crois que j'ai eu beaucoup de chance de ne pas grièvement me blesser. Cette pole position est un résultat impressionnant pour nous. Nous avons bien travaillé avec le pneu tendre, nous sommes donc fiers de nous."
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