Moto GP - France: Interview exclusive et explosive de Carlo Pernat

Plus de 25 ans à arpenter les paddocks, ça pose son homme. Carlo Pernat surfe dans les coulisses de la vitesse moto et du mondial Superbike avec bonheur et facilité et n'est jamais avare de confidences lorsque l'on lui demande. Tout simplement. « Ma, moi je te dis ce que je sais, c'est tout » nous a persuadé l'Italien au ton rocailleux et à l'accent tout aussi ensoleillé que cette édition du Grand Prix de France. Du marché des transferts de l'élite aux bruissements venus du mondial, on a discuté à bâtons rompus. Pour vous, en voici les détails:

Carlo, comment va Loris Capirossi en cette veille de Grand Prix au Bugatti ?

La forme, ça va, mais il a eu une mauvaise nouvelle d'Italie. Depuis 1995 il est en procès avec l'administration fiscale. Sur la période de 95 à 98 la justice pense qu'il ne vivait pas à Monaco mais en Italie. A cette époque, il n'était pas avec moi, donc je ne peux rien dire. Depuis qu'il est avec moi, je certifie qu'il est monégasque. Mais bon, pour cette période, il va devoir deux millions d'euros. Et s'il faut payer, et bien on paiera. Voilà. C'est une procédure qui dure depuis plus de dix ans. Mais à part ça, ça va !

On parle beaucoup du marché des transferts. Que peux-tu nous en dire ?

Honda a fait une très belle proposition à Stoner pour aller au HRC. Il doit donner sa réponse à Laguna Seca.

2011, ce sont les quatre pilotes majeurs qui doivent renouveler leur contrat. 2012, les 1 000cc arrivent. La discipline bouge !

Pour les 1 000, je peux dire que BMW travaille beaucoup. Je ne pense pas que Ducati aura son 1 000cc. Je pense qu'ils vont rester en 800. Aprilia réfléchit aussi. Oui, ça bouge beaucoup !

Un mot sur les coulisses du Superbike ?

Moi, je ne crois pas que Haga finira la saison. Le contrat va être revu à mon avis avec une compensation financière. Fabrizio est jeune, mais n'a pas la carrure d'un leader. Et puis je pense que Troy Bayliss va revenir pour deux « wild-cards » dès cette saison. Sans doute à partir de l'épreuve qui suit le Miller Park. Enfin, si j'étais le manager de Melandri, je chercherai à signer pour BMW pour une saison en Superbike et une autre en Moto GP. Enfin bon, moi, je ne suis pas le manager de Marco. Mais il faut regarder ce qu'il va se passer chez BMW.