Moto GP - France D.3: Suzuki quitte la France bredouille

On a parfois du mal à s'en convaincre et pourtant, c'est bien une réalité martelée par la liste des engagés en Moto GP. Suzuki est bel et bien un des quatre constructeurs engagés parmi l'élite. Mais le blason d'Hamamatsu est bien loin du niveau affiché par Yamaha, Honda et Ducati. Y compris, d'ailleurs, du point de vue du standing général. Contrairement à sa cousine GSX/R qui fait une excellente saison en mondial Superbike, la GSV-R végète en Grand Prix en espérant que son moteur entrera dans le carcan du contingent imposé par le règlement jusqu'à la fin de la saison.

Comme si cela ne suffisait pas, la malchance s'en mêle. Bautista, blessé dans un entraînement en motocross s'en est remis une bonne lors d'une seconde séance d'essai libre qui l'a convaincu d'arrêter les frais. Quant à Capirossi, il a tourné en rond tout le week-end, ruminant ses démêlés fiscaux avant de finir par terre. Après trois Grands Prix, Suzuki est ancré au fond du classement de l'élite :

« Je suis tombé au virage n°3 : j'ai incliné la moto pour aborder la courbe et j'ai tout simplement perdu l'avant » raconte le vétéran italien. Des propos qui sonnent comme un écho à ceux de Casey Stoner. La preuve : « Je ne sais pas pourquoi s'est arrivé, c'est la troisième fois que je chute en perdant le train avant et nous devons comprendre ce qui en est la cause. nous avons travaillé très dur pendant les essais afin de tout régler, réalisant des progrès positifs. Pendant le week-end, mes sensations ont été bonnes et nous n'avons eu aucun problème au Warm-Up. En revanche, en course, nous avons eu des difficultés et je suis tombé. »

« Je suis vraiment très déçu. Je me sens en excellente forme et nous avons besoin d'obtenir de bons résultats. Ca n'est pas une bonne façon de finir le week-end, mais nous devons nous rendre au Mugello et tenter de nous assurer que cela n'arrivera plus. »