Moto GP - Dani Pedrosa: "J’ai vécu un moment très difficile, l’une des courses les plus dures de ma vie"
Il est rare que Dani Pedrosa s'exprime de manière aussi personnelle. Le ton intimiste ou les envolées au second degrés, ce n'est pas son style. Son genre est plutôt policé, taillé au cordeau, d'une certaine froideur, un peu comme son pilotage. Mais au Qatar, il y a eu comme un choc. Visiblement, la concurrence avec Casey Stoner est très forte et chaque mètre, le moindre paramètre va compter pour se prévaloir de la suprématie au sein du HRC. L'Espagnol pensait bien avoir trouvé la solution en s'appropriant le meilleur chrono lors de la séance de réchauffement, et durant une grande partie du Grand Prix, tout était envisageable pour Dani. Puis il y a eu le gong des dix derniers tours. Le moment, ou, d'un coup d'un seul, l'équipier et rival est passé devant avec autorité pour s'envoler littéralement. Un véritable uppercut qu'il explique par un bras soudainement pris de faiblesse:
« Je suis déçu, pas de ma course, mais à cause des problèmes que j'ai à nouveau rencontrés avec mon bras gauche. J'avais déjà ressenti quelque chose pendant les essais, mais je ne pensais pas que ça puisse être si grave. A la fin, je ne pouvais pas tenir le guidon et, dans les 7 ou 8 derniers tours, je ne pouvais pas du tout utiliser l'embrayage. Je tenais juste mon bras et je souffrais beaucoup. » Pourtant, Dani a donné une belle réplique à son compatriote Jorge Lorenzo pour rester en seconde position. Pour un pilote qui a la réputation de ne pas exceller en combat rapproché, il n'a pas eu froid aux yeux. Des efforts qui n'ont pas été récompensés, ce qui a été ressenti comme une double peine par celui qui apparaît comme le grand perdant de cette entame de saison:
« J'ai vécu un moment très difficile, l'une des courses les plus dures de ma vie » lâche-t-il carrément. « Je suis désolé pour le team parce que la moto était excellente, rapide, parfaite aussi dans les virages. Je suis fier de la façon dont je l'ai pilotée, je me suis battu avec Casey sur ce circuit où personne ne l'a fait par le passé, mais dans le même temps je me sens triste. » Puis vient le spleen : « Je ne sais pas ce que je peux faire. Je ne sais pas ce qu'il faut faire. Je ne sais pas de quoi l'avenir sera fait. Je sais que je vais aller à Jerez dans deux semaines, où la moto est excellente et où je suis fort et rapide, mais je ne sais pas ce qui s'y passera. » Déjà le tournant du championnat ?
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