Moto GP – Billet d'humeur : Les Grands Prix seraient-ils marqués par la démarche identitaire ?
A l'exception de l'élaboration d'un calendrier obstinément marqué par l'inscription de quatre Grands Prix dans son fief d'Espagne, la Dorna a compris que son championnat avait une vocation mondiale. Un paramètre qu'elle a décidé de matérialiser dans la constitution de l'ensemble de son plateau, du Moto 3 à l'élite en passant par le Moto 2. A un point tel que le mérite au chronomètre du pilote n'est qu'accessoire. Déjà que ce dernier s'effaçait derrière des impératifs budgétaires taraudant des écuries à la recherche de pensionnaires rapides comme Crésus, voilà une autre mauvaise nouvelle pour celles et ceux qui entretenaient encore l'espoir d'une méritocratie.
Jusque là, être Espagnol ne relevait pas franchement du handicap alors qu'avoir un passeport britannique a toujours été vu d'un bon oeil. En 2013, ce sera la nationalité japonaise qui sera mise en lumière. On poursuit donc, consciemment ou non, la démarche identitaire chez la Dorna. Jugez-en : un Japonais, au moins, sera en Moto 3 et un guidon lui est déjà réservé chez Caretta Technology.
En Moto 2, on fait même mieux en acceptant une nouvelle écurie dans une catégorie déjà saturée. Mais cette structure s'appellera « Honda Asia Tady », elle sera dirigée par Tadayuki Okada, et elle aura pour vocation de porter aux nues un pilote nippon sur une Moriwaki. A Valence, lors des tests d'interaison, c'est Yuki Takahashi qui a écrit les premières pages d'histoire de ce team pour lequel on a déroulé le tapis rouge.
Enfin, en Moto GP Hiroshi Aoyama a été rappelé pour être installé sur une CRT Avintia Blusens tandis que chez Gresini est attendu Riyushi Kiyonari pour mettre au point la prochaine Honda compétition-client.
Takahashi, Aoyama et Kiyonari. Trois noms on ne peut plus respectables, mais quels résultats sportifs ont-ils produit ces dernières saisons pour mériter autant d'honneur ? Aucun, le trio semble même avoir laissé passer ses meilleures années. Quant à la génération japonaise de pilotes, qui peut tenir le rythme des Grands Prix à part Nakasuga ? Pourtant, le Pays du Soleil Levant, qui a connu de grands pilotes, jouit de toutes les attentions pour faire la saison. Grâce au drapeau, mais pas au chrono. Demain, à qui le tour ?
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