Moto GP - 2012: Les estimations de budget pour la prochaine saison sont toujours aussi élevées

L'une des motivations de la réglementation 2012 du Moto GP est de réduire les coûts dans une conjoncture économique difficile, afin de, non seulement pérenniser l'avenir de la catégorie reine, mais, aussi, gonfler ses effectifs en faisant entrer sur sa grille de départ des francs-tireurs privés réunis sous la bannière du « Claiming Rules Team ». A ce stade de la préparation d'une future campagne qui a dessiné un peu plus ses contours après les tests d'après Grand Prix de la République Tchèque sur le tracé de Brno, qu'en est-il de la situation ?

D'abord, l'élite est ravie. Mais pour le reste, les choses seront certainement plus compliquées que les bonnes intentions affichées le pronostiquaient pourtant. Une tendance est venue de Honda, qui a déclaré sans sourciller, qu'il faudra payer au prix fort ses RC213V si on les veut complètes, soit avec un embrayage miracle qui fait toute la différence. Et l'homme du HRC, Nakamoto San a prévenu : « Les teams satellite qui voudront ce nouvel embrayage devront le payer et il est très cher. Il coûte plus que ma maison ! » D'après certaines estimations, une Honda dernier cri 2012 se négociera à trois millions d'euros.

Pour carrément moitié moins de cette somme, vous pourrez vous offrir une Suter-BMW. Ou une FTR-Aprilia, si cette machine voit un jour la lumière. C'est tout de même une somme pour finir, quoi qu'il arrive, dans les derniers, et évoluer, au mieux, à quatre secondes au tour. C'est l'écart qui a été assumé par Mika Kallio lors des tests tchèques. Et on ne compte là que la moto. Pour mémoire, avec 800.000 euros, les gars de GPOne affirment que l'on peut faire une saison en leasing chez Aprilia en mondial Superbike.

De quoi se convaincre que le ticket d'entrée dans le dernier carré du paddock de la Dorna restera élevé. D'ailleurs, côté « CRT », on ne voit toujours rien venir de plus que cette Suter BMW du Marc VDS Racing. Les autres candidats un temps déclarés, se sont faits, depuis, sacrément discrets.