Michelin au delà des pneus, avec l'hydrogène
Le patron de Michelin a dévoilé la feuille de route du manufacturier qui ne sera plus qu'un simple fabricants de pneus. Il vise désormais des domaines tels que l'énergie, avec la mise en place d'une grosse structure autour de l'hydrogène.
Michelin est à nouveau le premier fabricant de pneus mondial en termes de valorisation de l'entreprise, devant Bridgestone et Continental. Une réussite française qui cherche toutefois à se diversifier. Le patron, Florent Menegaux, a dévoilé la feuille de route de Michelin pour les années à venir : hydrogène, mais aussi impression 3D et même matériel médical.
Côté financier, d'abord, Michelin veut grossir. L'entreprise a des ambitions importantes avec une croissance par rachat d'entreprises et une politique de dividendes aux actionnaires qui seront augmentés d'ici 2023.
Surtout, Michelin s'est associé avec l'équipementier français Faurecia pour fonder Symbio, une co-entreprise qui produira notamment des piles à combustible, dans l'usine de Saint-Fons. Pour l'heure, le seul client majeur connu est Stellantis, qui veut développer ses véhicules utilitaires à hydrogène. Mais Symbio serait en discussion avec d'autres industriels, et pas nécessairement uniquement dans l'automobile. Michelin peut s'appuyer sur de récents chiffres annonçant un hydrogène à production écologique (sans produits fossiles) moins cher qu'un gaz naturel d'ici 2050 dans une quinzaine de pays.
Pour l'heure, Michelin mise surtout sur deux marchés pour l'hydrogène : Europe et Chine. Mais le manufacturier ajoute désormais les Etats-Unis à son arc, notamment depuis l'arrivée de Joe Biden à la présidence.
A la fin de la décennie, Symbio vise 1,5 milliard d'euros de chiffre d'affaires dans l'hydrogène, et 12 % de parts de marché mondiales.
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