Maxi-fiche fiabilité - Audi A4 (2007-2015) : belle, mais capricieuse
Dates clés
- Septembre 2007 : lancement de la berline
- Mai 2008 : lancement du break Avant
- Mars 2009 : version S4
- Mai 2009 : version allroad
- Janvier 2012 : restylage
- Septembre 2012 : version RS4
- Septembre 2015 : fin de commercialisation
En bref
L’Audi A4 est un modèle d’une grande importance pour Audi. Celle qui remplaça la 80 en 1994 a toujours connu un succès certain. Lors de la présentation de cette quatrième génération (B8) au salon de Francfort 2007, la marque compte bien continuer sur sa belle lancée. Et elle s’en donne les moyens.
Son design évolue subtilement pour afficher une ligne élancée, élégante et bien proportionnée. Le break, qui arrive un peu plus tard, est dans la même veine. Il ne mise pas sur son volume de coffre pour convaincre, mais plutôt sur son accessibilité et son style.
À son lancement, elle est proposée avec deux essence (1.8 TFSI 160 ch et V6 3.2 265 ch) et trois diesel (2.0 TDI 143 ch, V6 2.7 TDI 190 ch et V6 3.0 TDI 240 ch). Côté transmission, Audi vise large avec une boîte mécanique, une automatique tiptronic et une à variation continue multitronic. Rapidement, le choix s’étoffe avec l’arrivée du 1.8 TFSI en variante de 120 ch, puis du 2.0 TDI en 120 et 170 ch (en 2008), et enfin en 136 ch (2009).
Au chapitre finition, la gamme est assez large avec les niveaux Attraction, Ambition, Ambiente et S line. L’équipement de série est plutôt riche, mais la liste des options est, comme souvent chez Audi, sans fin.
En mars 2009, c’est au tour de la version musclée S4 (3.0 TFSI de 333 ch) de faire son entrée. Il faudra attendre septembre 2012 pour profiter de la turbulente RS4 avec son V8 4.2 de 450 ch !
En janvier 2012, la berline allemande passe par la case restylage. Le bouclier avant évolue et adopte une calandre aux angles biseautés, qui s’alignent avec les nouvelles optiques. À l’arrière, c’est nettement plus discret avec un bouclier légèrement creusé. Dans l’habitacle, les commandes du système d’infodivertissement MMI et de la climatisation sont simplifiées. Enfin, sous le capot, s’invitent deux V6 : 3.0 TFSI de 272 ch et 3.0 TDI de 204 ch.
L’application de la norme Euro VI début 2014 va s’accompagner de plusieurs évolutions moteur dès juillet 2013. Le 2.0 TDI passe de 143 à 150 ch, et le 2.0 TFSI de 211 ch atteint 225 ch. Dans le même temps, la marque a la bonne idée d’enrichir l’équipement de série.
En septembre 2015, l’Audi A4 s’efface pour laisse place à une nouvelle génération, la B9 pour les intimes.
Caradisiac a aimé
- Le style
- La qualité de finition
- Le confort
- Le choix de moteurs
Caradisiac n'a pas aimé
- La fiabilité à surveiller
- L'habitabilité arrière
- L'accès au coffre
- La cote soutenue
Nos versions préférées
- IV 2.7 V6 TDI 190 DPF AMBITION LUXE
- IV (2) 2.0 TFSI 211 S LINE
Qualités et défauts
Ce qui peut vous tenter
- Le style : il s’agit d’un critère purement subjectif. Cependant, ses lignes sont beaucoup mieux proportionnées que celles de la génération précédente. Porte-à-faux réduit et capot plutôt long lui donnent un profil réussi. De plus, elle est dépourvue de partie saillante, comme c’est le cas sur plusieurs modèles de la marque. Pour certains, cela peut lui donner un côté désuet. Pour d’autres, la douceur de l’ensemble paraît plus agréable à l’œil.
- La finition : c’est l’un des points forts de cette A4, d’autant que le Dieselgate a eu comme conséquence une dégradation en la matière. Les matériaux employés sont globalement d’un très bon niveau et les assemblages demeurent précis. Malgré le temps qui passe, un exemplaire qui a été soigné présente encore très bien aujourd’hui.
- Le confort : ce n’est pas toujours la qualité première d’une Audi, mais ce n’est pas le cas de cette familiale. Malgré une sellerie quelque peu ferme, les suspensions sont prévenantes et filtrent bien les irrégularités de la route. Bon point également concernant l’insonorisation, d’un bon niveau.
- La palette de moteurs : durant toute sa carrière, l’A4 a connu pas moins de 17 motorisations ! Par rapport à ce qui se fait aujourd’hui, cela paraît énorme. Un tel éventail ne se retrouve pas sur le marché de l’occasion puisque le diesel est omniprésent, mais il est appréciable de pouvoir faire le choix entre différents niveaux de puissance. Mention spéciale pour ses V6 TDI, particulièrement agréables à mener.
Ce qui peut faire hésiter
- Le niveau de fiabilité : cette berline est loin d’être une référence en la matière, surtout en diesel. Un historique limpide et un entretien rigoureux sont très clairement à privilégier pour s’éviter les gros pépins. Il faut aussi garder en tête que le prix des pièces demeure élevé.
- Habitabilité arrière : son gabarit est familial, moins son volume intérieur. Si les places avant sont accueillantes, c’est moins le cas de celles de l’arrière. Quatre personnes sont relativement bien installées, mais celui du milieu de la banquette pestera. Cette A4 n’offre pas le même volume intérieur qu’une Ford Mondeo ou qu’une Volkswagen Passat par exemple.
- L'accès au coffre : il est lié à sa carrosserie tricorps. La malle de coffre donne toujours un accès plus limité que celui d’un hayon. C’est d’autant dommage qu’avec 480 litres, le volume de coffre est d’un bon niveau. Pour remédier à ce désagrément, il faut se tourner vers le break Avant. Bon point, ils sont nombreux sur le marché.
- La cote soutenue : pour certains vendeurs, le kilométrage ne semble pas être un critère pour afficher un prix cohérent. En effet, il n’est pas rare de voir pour un tarif équivalent un exemplaire qui affiche plusieurs dizaines de milliers de kilomètres en plus. Par rapport à ses concurrentes françaises telles que les Peugeot 508 et Citroën C5, elle s’affiche à des tarifs près de 20 % plus élevés.
Budget
Achat / Cote :
Avec 6 000 € en poche, voire moins, il est tout à fait possible de s’offrir une A4 « B8 ». Cependant, on ne saurait trop conseiller ce type d’achat, hormis si vous prévoyez un budget réparation et possédez de solides connaissances mécaniques. Il est plus raisonnable d’élever la mise de départ pour bénéficier d’un modèle sain et plus sûr. En signant un chèque de 11 500 € environ, il est possible d’acquérir une version 2.0 TDI 120 ch avec environ 110 000 km. Cependant, il n’est pas rare que pour ce prix les compteurs soient plus garnis. Quant aux versions à essence, elles ne sont pas beaucoup plus abordables et leur représentativité est faible. Globalement, les modèles présents sur le marché de la seconde main ont souvent beaucoup roulé. Il faut alors privilégier les carnets d’entretien dûment remplis et les factures limpides. Dernier point, bien lister les options afin de négocier le prix.
Consommation :
Les moteurs diesel TDI ont la réputation d’être sobres, un atout que l’on retrouve avec l’A4. Une version 2.0 TDI de 120 ou 150 ch peut se contenter facilement de 6 l/100 km en roulant normalement. Il est bien sûr possible de faire moins si vous adoptez l’écoconduite. De plus, ces mécaniques sont assez peu sensibles à la charge ou à la conduite musclée. En toute logique, les versions V6 peuvent demander facilement plus d’un litre supplémentaire, mais l’agrément est tout autre. En ce qui concerne l’essence, ces moteurs turbo ne font pas de miracle, surtout si vous avez le pied lourd…
Assurance :
Voici un sujet sur lequel l'Audi A4 surprend. Selon notre profil de conducteur, nous avons comparé une version TDI 150 ch Ambition Luxe de 2015 face à différentes concurrentes à version équivalente : BMW Série 3, Mercedes Classe C et Citroën C5. L'Allemande est celle qui s'en sort le mieux. Certes, les écarts sont faibles, mais elle se révèle être jusqu'à 7 % moins chère.
Prix des pièces :
Audi est bien la marque premium du groupe Volkswagen. Concernant les pièces détachées, la politique tarifaire n’est pas non plus du côté du consommateur. Malgré le nombre important de références identiques au sein du groupe, les prix sont très souvent au-dessus de la moyenne. En effet, la firme s’aligne avec Mercedes et BMW dans la plupart des cas. Par rapport aux marques françaises, l’écart est important puisqu’il faut compter environ 30 %, en défaveur de l’Allemande.
Entretien :
Entretenir un modèle frappé des quatre anneaux n’est pas synonyme d’économies. Tout d’abord, les opérations d’entretien courant (type freinage, échappement…) peuvent être réalisées hors réseau Audi. Il s’agit là de faire de belles économies concernant la main-d’œuvre, la marque fait partie des plus chères. Les intervalles de vidange peuvent atteindre 30 000 km grâce à l’huile dite « long life », mais il est préférable d’écourter cette distance à 20 000 km pour assurer une meilleure longévité à votre moteur. À noter également que les moteurs sont équipés d’une courroie de distribution, qu’il convient de remplacer tous les 180 000 km ou 5 ans.
Fiabilité
Description :
L’Audi A4 et un exemple qui illustre bien que la qualité de fabrication ne rime pas avec fiabilité. En effet, ce modèle ne soulève pas de critique en ce qui concerne la qualité des matériaux ou leur assemblage. En revanche, le constat est moins positif pour ce qui est de la tranquillité d’utilisation. Elle cumule des problèmes mécaniques, parfois lourds et coûteux, que ce soit en essence ou en diesel. Les soucis concernant la pompe haute pression, le volant moteur ou encore les surconsommations d’huile ne sont pas anodins. Par ailleurs, ce modèle fait partie de l’affaire Dieselgate qui a éclaté en septembre 2015. Comme de nombreux modèles du groupe Volkswagen, elle a fait l’objet d’un rappel. Suite à ce rappel, qui consistait à une reprogrammation, plusieurs propriétaires se sont plaints de différents symptômes comme une perte de puissance, un moteur qui broute, un allumage du voyant moteur… Suite à ces retours de leurs clients, les marques du groupe Volkswagen ont assuré une prise en charge des éléments incriminés. Néanmoins, ce rappel datant de plusieurs années, les soucis ne sont plus à l’ordre du jour.
Pannes lourdes ou immobilisantes :
- Volant moteur et embrayage. De nombreux témoignages font état d’une usure prématurée du volant moteur avec à la clé un changement de l’embrayage. Ce problème semble particulièrement répandu sur le TDI de 143 ch. Néanmoins, la plupart des diesel sont touchés.
- Pompe haute pression. Présente sur les TDI, cette pièce possède une faiblesse puisqu’elle peut produire de la limaille de fer. Un élément que le système d’injection n’apprécie pas du tout, pompe et injecteurs sont souvent à remplacer.
- Turbo. Cet élément n’est pas exempt de défaut sur les versions diesel. Il peut se gripper et casser, avec à la clé une lourde facture.
- Consommation d'huile. Les blocs à essence TFSI ont un certain penchant pour la boisson. Ce problème peut conduire à un remplacement de pièces mécaniques importantes comme les bielles, segments et pistons.
Autres pannes ou faiblesses :
- Direction. Elle peut se durcir, nécessitant le remplacement d’un arbre intermédiaire.
- Capteur différentiel du FAP. Sa durée de vie est assez limitée et son dysfonctionnement se solde par un affichage du défaut du système de dépollution à l’ordinateur de bord. Son remplacement n’est pas très onéreux.
- Vanne EGR. C’est un classique depuis des années et cette génération d’A4 n’est pas épargnée par son encrassement.
- Poulie d'alternateur. Plusieurs cars font état d’une poulie bruyante et qui s’use de façon prématurée.
- Trains roulants. Les cas de propriétaires qui se plaignent de bruit ne sont pas rares. Rotule, roulement, butée d’amortisseur, les causes sont multiples.
- Lève-vitre. On recense quelques cas de panne de lève-vitre, le moteur est alors à changer.
- Toit ouvrant. On note quelques infiltrations d’eau au niveau du toit ouvrant. Il s’agit surtout des évacuations qui se bouchent.
Aspect extérieur :
- Ouvrants. Les propriétaires se plaignent de portes qui dysfonctionnent. Cela peut dépendre de la température extérieure, mais la commande est souvent à remplacer.
- Trappe à carburant. C’est un souci plutôt récurrent, la trappe peut faire des siennes sans raison apparente.
Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :
- Système multimédia. Il peut faire des siennes, mais globalement les propriétaires ne font pas état de gros dysfonctionnements.
Rappel de rectification en concession :
- Septembre 2014 : il est possible que de l’huile pénètre dans l’amplificateur de freinage, ce qui peut provoquer la dégradation d’une membrane et une perte de l’efficacité du freinage. Les exemplaires concernés ont été produits entre mars et décembre 2012.
- Janvier 2016 : suite au scandale du Dieselgate, les modèles équipés des moteurs 2.0 TDI et V6 TDI fabriqués entre 2008 et 2015 doivent être simplement mis à jour.
- Juin 2017 : risque de blocage de la pompe de liquide de refroidissement dû à la présence de corps étranger. Cela peut provoquer une surchauffe, voire un incendie. Sont concernés par ce rappel les modèles équipés du 2.0 TFSI fabriqués de mars 2011 à décembre 2016.
- Mars 2019 : possible fuite de carburant sur la rampe d’alimentation du moteur. La proximité d’une source d’allumage augmente le risque d’incendie. Les modèles concernés ont été produits depuis septembre 2013.
Meilleures versions
En : IV 2.7 V6 TDI 190 DPF AMBITION LUXE
En : IV (2) 2.0 TFSI 211 S LINE
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