En un dimanche, Yamaha aura donc rafler trois tires de Champion du Monde majeurs dans le monde de la vitesse moto. En terminant quatrième de sa course de Supersport à Portimao, Cal Crutchlow a ainsi pris le titre de la catégorie, à l'issue d'une course remportée par Laverty, son dauphin au général, qui a mis un point d'honneur à offrir à ses employeurs une victoire à domicile.
La victoire de Fabrizio devant son équipier Haga, soit un doublé Ducati devant la Honda de Rea, n'aura servi à rien. Le titre 2009 du mondial Superbike revient en effet à un Ben Spies qui, pour sa première saison à ce niveau et juste avant de partir pour le Moto GP, a pris la couronne mondiale à un Noriyuki qui devra remettre le couvert la saison prochaine pour, enfin, la ceindre.
Ben Spies s'est approprié, à l'issue de la première manche de Portimao, une quatorzième victoire, sur vingt sept courses disputées jusque là, qui compte double. En effet, son adversaire pour le titre, Noriyuki Haga, qui menait la danse avec dix points d'avance, a chuté, alors qu'il était remonté jusqu'à la sixième position, si bien que le voilà avec quinze longueurs de retard au moment de préparer le second round.
Certes, il en a vu d'autres et c'est avant tout une bête de course qui sait faire des remontées d'anthologie, mais pour les deux dernières manches de la saison à l'issue desquelles sera attribué le titre mondial, il aurait sans doute mieux valu faire mieux que dixième.
« Ce n'est pas le jour le plus heureux de ma vie » a lâché Jorge Lorenzo au sortir d'une qualification où il a quand même signé le deuxième temps derrière son équipier en état de grâce.
Valentino Rossi a assommé la concurrence durant une qualification au cours de laquelle il a évolué dans un autre registre puisqu'il s'est permis de battre son propre record de la piste de Sepang qui datait de 2006. Soit avec une moto équipée en pneus de qualification et d'un 990cc.
Sans pneus de qualification et avec un 800cc, Valentino Rossi a signé le record de la piste de Sepang en qualification que lui-même détenait depuis 2006 sur ce tracé. Une performance pleine d'autorité qui sonne comme le prélude d'une marche triomphale vers un neuvième titre de Champion du Monde pour le prodige de Tavullia.
Pas d'affolement dans le camps de Valentino Rossi. Son quatrième chrono à plus d'un demi-seconde de l'autre Yamaha de Lorenzo est avant tout le résultat d'une stratégie mise en place en vue de la course qui s'annonce difficile pour les pneumatiques. Et dont l'issue décidera ni plus ni moins de l'attribution du titre.
Jorge Lorenzo est plus que jamais déterminé à mettre le mauvais souvenir de Phillip Island derrière lui. Par chance, le calendrier du Moto GP ne lui a été pas donné l'occasion de trop ruminer et le roc décrit par Valentino Rossi lui-même ne s'est pas fragilisé.
Maintenant proche de son neuvième titre mondial, Valentino Rossi s'est quelque peu lâché en Malaisie sur ce qu'il pensait de ses diables d'adversaires qui lui mènent la vie dure. Jorge Lorenzo vu par le « Doctor » de même que Stoner et Pedrosa, voilà ce que cela donne.
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