Petite piqûre de rappel de la la part de Ducati. Pour son Monster qui fait son bonheur depuis, déjà 1993, le blason de Borgo Panigale vous rafraichit la mémoire en insistant sur le fait qu'une fois acquis le brêlon, celui-ci peut changer sa garde robe à volonté.
Cette fois on peut vraiment sabler le champagne du côté d'Ingolstadt. Et préparer sa cave à l'accueil du Lambrusco. Certes, depuis déjà mi-avril, on sait que Audi a acquis la totalité du constructeur Ducati. Un achat estimé à 850 millions d'euros versés au précédent taulier Investindustrial.
Après qu'un Dani Pedrosa rayonnant ait clamé sur le site du Sachsenring à qui voulait l'entendre que le prolongement de son aventure avec le HRC allait bientôt être confirmé, force est de constater que les options 2013 pour Valentino Rossi se sont d'un coup d'un seul réduites comme peau de chagrin.
Si le HRC se prépare à parler la langue de Cervantes en 2013 en compagnie de Dani Pedrosa et de Marc Marquez, chez Ducati, on prend de manière accélérée des cours d'Anglais. Les inconditionnels d'une Desmosedici qui est toujours orpheline de Casey Stoner semblent en effet convaincus qu'ils trouveront leur prochain messie sur les terres de la perfide Albion.
C'est parti pour la troisième manche du Challenge Protwin sur le circuit du Val de Vienne qui, je vous le rappelle, accueillera cette catégorie à deux reprises cette saison, puisqu'ils reviendront sur le tracé du Vigeant début septembre, après avoir fait un petit tour à Dijon, puis du coté de Spa-Francorchamps.
Ne croyez pas que Titan Innovation ne s'intéresse, chez Ducati, qu'à la Panigale, vous feriez erreur. Le binôme français habille aussi le Diavel d'un support de plaque à la Titan. Placé haut pour libérer l'arrière de l'italienne le support en alliage d'aluminium usiné dans la masse a droit à une anodisation noire pour un petit effet classieux qui devrait plaire.
Les piques lancées par Valentino Rossi, même par la suite légèrement émoussées, notamment à l'égard de Filippo Preziosi, n'ont évidemment pas laissé insensibles du côté de Borgo Panigale. Et ont dû aussi être suivies avec curiosité et attention par le nouveau taulier Audi.
Ses déclarations à l'issue des qualifications du Grand Prix des Pays-Bas au sujet d'une usine Ducati sourde aux expertises de ses pilotes pour travailler sur le potentiel de la dernière née des Desmosedici ont ébranlé le paddock du Moto GP.
Cette période juin avait été fixée par tous les protagonistes du Moto GP comme l'échéance ultime à l'issue de laquelle les changements techniques du règlement devaient être figés. Un débat aussi stratégique que politique qui devait répondre aux impératifs économiques et ouvrir la voie pérenne de la catégorie reine de demain.
Il n'aura fallu qu'une autre séance qualificative décevante pour lézarder à nouveau la façade dressée en miel et sucre par le couple Valentino Rossi et Ducati.
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