2. LexMoto Pegasus 300 (2022) - Habile en ville et pas que…
Une légère pression sur le bouton du démarreur et le monocylindre quatre temps de 26,1ch s'ébroue. D'origine Zongshen, celui-ci n'est pas un virtuose de sonorité (comme bien d'autres ceci dit) et vibre pas mal à l'arrêt. Il n'en demeure pas moins un bon allié en ville, prodiguant des accélérations dosables et prévenantes dans ces conditions. Explications. Du ralenti à 1 800 tr/min, vous montez ainsi en un rien de temps à 7 000 tr/min lorsque vous mettez la poignée dans l’angle et que les montées en régime linéaires commencent. Aux alentours de 30 km/h ensuite, vous avez la légère sensation que quelque chose s’engage au niveau de la transmission, comme si un variateur enclenchait progressivement une vitesse supérieure pour que l’accélération continue sans cesse jusqu'au régime maxi.
À 50 km/h, vous flânez aux alentours de 4 800 tr/min avec un peu moins de vibrations dans les mains, alors que de son côté, la partie cycle aux réglages un poil fermes vous fait bien ressentir la chaussée. Sans être un problème pour vos lombaires, vous savez en revanche clairement où vous posez vos roues. Dans les petites rues, le Pegasus est agile avec son bon rayon de braquage et facile à prendre en main. On se sent tout de suite comme à la maison à son guidon et on se fait vite au gabarit pour se faufiler dans la circulation ou arpenter les grands axes périurbains. Plus tard justement, à mesure que le rythme s'accélère sur les voies rapides, il est temps de faire un point sur la protection au vent, juste correcte dans son ensemble. Vous devrez ainsi composer avec une bulle non réglable qui protège jusqu'au niveau de la mâchoire, alors que les mains et les bras restaient bien à l'air. En bas, le tablier couvre efficacement le haut des jambes, mais vous ressentirez malgré tout un peu de souffle sur les mollets. C'est suffisant pour commuter au jour le jour en grande banlieue, mais peut-être un peu juste en hiver, sans jupe, par grand froid.
Comme au contraire lors de cet essai il faisait chaud, nous avons pris les chemins de traverse depuis l’ouest parisien pour filer jusqu’au cœur de la forêt de Rambouillet. Car en Pegasus, de la grande banlieue jusqu’aux routes de campagne, il n’y a qu’un pas tout à fait envisageable le week-end. Ainsi sur le réseau secondaire, ce scooter enroule dans la rondeur les séries de grands virages avec sa partie cycle plutôt précise et ferme une nouvelle fois juste ce qu’il faut. Vous gardez alors bien le cap sur l’angle, pour peu que vous ne le poussiez pas trop dans ses retranchements. À défaut, à très vive allure en appui en courbe, l'ensemble pourra alors vous donner la sensation de sautiller un peu, sans que cela n'affecte trop la tenue de route. De son côté sur départementales, la mécanique reste vive et alerte à chaque remise de la poignée de gaz. Lors des accélérations, on a ainsi la sensation d’avoir comme un gros élastique entre les pattes qui se tend inlassablement et vous tire grassement en avant jusqu’à 130 km/h ; vitesse évidemment atteignable uniquement sur autoroute ! Seules les vibrations du moulin distillées tout en haut, vous feront bien vite redescendre en régime pour vous stabiliser plus confortablement autour de 110-120 km/h. Et quand vient le moment de prendre les freins, l’ensemble double disques avant de 260 mm et simple galette arrière de 240 mm s’avère convaincant. Avec de la puissance et de l’attaque au levier, c’est suffisant dans chaque situation.
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