Les salariés de Stellantis vont revenir au bureau
les 80 % de télétravail de la galaxie de 14 marques touche à sa fin. Mais le retour au présentiel va se faire graduellement, notamment en raison du manque de place dans les locaux, surtout à Poissy.

Si le 1er mai est la fête du travail, chez Stellantis, le 1er juin, ce sera celle du retour au travail. Pour 8 600 salariés français de la galaxie, le télétravail, c’est terminé, ou du moins, il sera beaucoup plus atténué qu’aujourd’hui, puisqu’ils vont reprendre le chemin du bureau deux jours par semaine dans un mois.
C’est peu et pour nombre de salariés français, ce régime paraît un maximum de ce que leur entreprise leur propose. Pourtant, chez Stellantis, la règle, mise en place par Carlos Tavares en 2021, à la sortie du Covid, était toute autre. Et certains collaborateurs du groupe n’étaient présents qu’un jour, un jour et demi voir pas du tout durant une semaine, grâce à la règle des 15 jours télétravaillés par mois, planifiés à leur guise avec l’accord de leur hiérarchie.
Des salariés loin de leur entreprise
Résultat, nombre d’entre eux ont déménagé loin de l’entreprise. L’accord de 2021 prévoyait également la prise en charge de matériel hors informatique, comme une chaise ergonomique à domicile à hauteur de 150 euros, et une indemnité de 25 euros par mois.
Ce dispositif n’est pas remis en cause, même si, désormais, la règle du « back together », comme l’a baptisée la DRH du groupe, s’impose. Une règle qui va se mettre en place en douceur. Pour permettre aux plus éloignés de déménager et de se rapprocher de leur bureau ? En tout cas, après les deux jours obligatoires dans les locaux, la phase 2 prévoira qu’ils soient présents trois jours chaque semaine dans quelques mois.
Mais si cette fusée du retour au boulot a plusieurs étages, c’est pour une autre raison. Sur les 8 600 collaborateurs concernés, la moitié travaille à Poissy et si le site continue de produire des DS3 Crossback et des Opel Mokka au moins jusqu’en 2028, il doit également accueillir un vaste centre tertiaire. Mais il est loin d’être achevé.
Les bureaux existants aujourd’hui sont capables d’accueillir des télétravailleurs un jour ou deux par semaine, mais au-delà, il va falloir se battre pour disposer d’une chaise et d’un bureau pour la journée et d'une place à la cantine à midi. D’où un retour en présentiel gradué. L’autre moitié des salariés concernés travaillent à Carrière-sous-Poissy, Sochaux et Vélizy ou la crise du logement sévit moins fort que dans les locaux des Yvelines.
Une volonté du boss et un bon accueil syndical
Reste que ce retour au bureau, lorsqu’il sera totalement achevé, et la fin programmée des 80 % de télétravail est l’un des derniers détricotages de l’ère Tavares, puisque c’est l’ex-patron qui avait initié cette méthode de travail il y a quatre ans. Il avait d’ailleurs lui-même donné l’exemple en travaillant une semaine par moi depuis sa ferme portugaise, plutôt que dans ses bureaux hollandais, siège du groupe.
Un détricotage de plus qui est né de la volonté de John Elkann, le boss par intérim pas vraiment fan du home office. Une décision que les syndicats ont plutôt bien accueilli et qui émettent simplement un doute sur la capacité d’accueil dont dispose l’entreprise et un manque de concertation. On aura vu des récriminations plus radicales.
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