Les radars anti-bruit déjà abandonnés ?
Toujours en phase d’expérimentation depuis plusieurs mois, les radars anti-bruit pourraient finalement être abandonnés avant même leur homologation. En cause, des dispositifs encore trop peu adaptés à la réalité de circulation de certains véhicules, dont les motos.
Évoqués comme la solution idéale au problème du bruit excessif de certains véhicules, notamment les motos, les radars anti-bruit ne sont pourtant toujours pas en service actif.
Testés en France depuis le début de l’année 2022 dans différents endroits (Paris, Rueil-Malmaison, Bron, Villeneuve-le-Roi, la Haute Vallée de Chevreuse, la métropole de Nice et celle de Toulouse), aucun des trois types de radars anti-bruit n’a pour le moment donné satisfaction.
Alors que les premières verbalisations étaient même attendues pour la fin de l’année dernière, ces capteurs sonores capables de contrôler les niveaux de bruit des véhicules et de sanctionner ceux dépassant la « norme » fixée à 83 décibels pourraient même être mis au placard.
Alors que la phase d’homologation de ces mouchards anti-bruit a débuté en septembre dernier, celle-ci semble s’éterniser. Un mauvais signe pour les sociétés en charge de leur développement. De son côté, le ministère des Transports, interrogé par nos confrères de Capital confirme que l’homologation est toujours en cours : « l'expérimentation des radars sonores comprend deux phases sur voirie, une phase de tests techniques sans sanction, et une phase avec sanction. La seconde ne peut commencer qu'après homologation des appareils car seuls des appareils homologués au titre de la métrologie légale peuvent être utilisés pour du contrôle automatisé. Aujourd'hui, l'expérimentation est bien dans cette période d'homologation. Les appareils déjà utilisés durant la première phase réalisent actuellement un panel de tests pour déterminer s'ils peuvent être homologués. »
Parmi les problèmes rencontrés lors de la phase d’expérimentation, certains véhicules, et plus particulièrement des motos, possèdent en effet des volumes sonores homologués supérieurs à la limite fixée de 83 décibels. Se pose également le problème des poids lourds, dont le bruit de roulement fausse régulièrement les données.
La phase d’expérimentation doit prendre fin en janvier 2024, alors même que les tests incluant les sanctions effectives (amendes forfaitaires) n’ont pas commencé. Autant dire que le timing se resserre drastiquement, et que certains professionnels de l’automobile évoquent déjà le fait que les délais ne pourront pas être tenus. Une finalité qui pourrait même mener à un abandon pur et simple de ces radars anti-bruit.
Selon des experts cités par Capital : « Pour l'instant, les radars sonores ne servent à rien. Il faudrait être très fort dans le calendrier pour tout faire proprement dans les temps. »
La phase d’expérimentation doit prendre fin en janvier 2024, alors même que les tests incluant les sanctions effectives (amendes forfaitaires) n’ont pas commencé. Autant dire que le timing se resserre drastiquement, et que certains professionnels de l’automobile évoquent déjà le fait que les délais ne pourront pas être tenus. Une finalité qui pourrait même mener à un abandon pur et simple de ces radars anti-bruit.
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