Les émissions de CO2 repartent à la hausse à cause de la chute du diesel
La dégringolade des ventes de voitures à moteur diesel a pour conséquence l'augmentation des rejets moyens de CO2, les véhicules à bloc essence rejetant plus de dioxyde de carbone.
C'est une première depuis 23 ans : la moyenne des émissions de CO2 des véhicules vendus en France a progressé. Selon AAA Data, spécialiste des statistiques automobiles, elle était l'année dernière de 111 g/km, une hausse de 1 gramme par rapport à 2016. Voilà qui peut sembler étonnant, avec la progression régulière des immatriculations de véhicules écologiques. Hybrides et électriques ont représenté 5 % des livraisons en 2017, contre 4 % en 2016.
Mais cette augmentation s'explique par la chute des ventes des voitures à moteur diesel, qui émettent moins de CO2 que les autos à bloc essence. La part de marché du gazole a encore chuté de 5 points pour tomber à 47,3 % l'année dernière. Et le recul se poursuit, avec seulement 41 % en janvier 2018 ! Les raisons sont désormais bien connues : scandales à répétition, offre qui se réduit avec des modèles sans diesel et resserrement des prix à la pompe.
L'essence a donc la cote mais, malgré les progrès réalisés ces dernières années avec une nouvelle génération de blocs turbo, rejette plus de CO2. Le dioxyde de carbone n'est pas considéré comme un gaz polluant mais comme un gaz à effet de serre, qui participe au réchauffement climatique. Il ne nuit donc pas directement à la santé des personnes. En revanche, le point positif de la progression des moteurs à sans-plomb, c'est qu'ils rejettent moins de particules fines, qui elles pénètrent dans les voies respiratoires. Comme le résume dans le Parisien Jean Thévenom, responsable du réseau Transports et Mobilités durables de l'association France Nature Environnement "On est coincé entre la peste et le choléra".
En matière de rejets de CO2, les français restent parmi les meilleurs élèves, avec une moyenne de 107 g/km pour PSA et Renault. Volkswagen est à 119 g, Fiat 122 g. L'objectif fixé par l'Union Européenne pour 2021, à savoir 95 g/km, semble donc encore loin. Seul Toyota est presque déjà dans les clous grâce à ses hybrides, avec 98 g/km.
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