Le nom du Renault Rafale n'a pas trop plu à Dassault
Le fabriquant de l’avion de chasse français s’est étonné en découvrant le nouveau Renault Rafale. En interne, une action en justice aurait été envisagée mais jugée perdue d’avance, le constructeur automobile détenant bien les droits du nom « Rafale » depuis 1934.
« Rafale », voilà donc le nom du futur SUV de Renault, un cousin de l’Austral affichant un profil façon « coupé à quatre portes ». Si le nom fait tout de suite penser à l’avion de chasse de Dassault, il fait plutôt référence d’après la communication officielle à un avion de compétition construit par Caudron-Renault en 1934, motorisé à l’époque par le constructeur au losange. Comme l’ont remarqué les journalistes de BFMTV, la calligraphie du nom « Rafale » dans l’image ci-dessus est pourtant très proche de celle du Dassault Rafale et ne peut décemment pas être le fruit du hasard. Mais comme le rapportent Les Echos, il n’y a visiblement pas eu d’accord entre Renault et Dassault pour l’utilisation de ce nom.
Les journalistes des Echos relatent en effet le contenu de la dernière assemblée générale de Dassault, en date du 16 mai dernier. Outre les habituelles discussions autour des résultats financiers du géant de l’armement français, le sujet du nom du Renault Rafale a été abordé à cette occasion. Laurent Dassault, petit-fils de Marcel Dassault, a demandé au PDG s’il n’était pas « possible d’empêcher Renault d’utiliser le nom Rafale choisi par son grand-père en mémoire de ce dernier ». Ce à quoi le patron de Dassault a répondu en expliquant qu’après avoir « discuté avec Renault du sujet, il a été confirmé que la marque au losange possédait bien le droit d’utiliser ce nom car il appartenait à la société Caudron ». Conscient de ne pas pouvoir gagner en justice, Dassault a ainsi renoncé à poursuivre Renault pour forcer le constructeur à changer le nom de son nouveau SUV.
Pas trop de rancune
Pas de quoi mettre pour autant le feu aux poudres entre les deux fleurons de l’industrie française, toujours d’après le relevé verbal de l’assemblée générale décrit par les journalistes des Echos : « Renault exposera son véhicule à côté du Caudron-Renault Rafale de 1934 au Bourget, c’était un bel avion », a dit le PDG de Dassault sur un ton positif. « Il n’y a pas d’erreur, ils ne vendront pas la voiture au prix de l’avion », a-t-il poursuivi. Il faut en effet se rappeler qu’un Dassault Rafale coûte 68 millions d’euros dans sa version de base. Le Renault Rafale, lui, pourrait démarrer sous les 40 000€ dans sa finition d’entrée de gamme. Effectivement, personne ne les confondra…
Mise à jour : Renault nous précise sa position sur le sujet, indiquant que le sujet avait déjà été réglé en amont entre les deux sociétés : « nous avons un accord réciproque avec Dassault Aviation pour l'utilisation de nos marques respectives », explique-t-on chez la marque.
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