4. Le custom : Kawasaki 125 Eliminator millésime 2003

Cinq 125 cm3 pour 1000 euros : pour tous les goûts

Ne cherchez pas une version 2010 si vous avez craqué sur sa bouille, car Kawasaki l'a retirée du catalogue, mais il n'empêche qu'elle a fait ses preuves durant des années. La 125 Eliminator (drôle de nom !?) conviendra parfaitement aux amoureux du look custom et à tous ceux qui voudraient commencer le deux-roues en toute tranquillité. Avec sa bouille et ses chromes elle aurait presque tout d'une grande et pour une fois le passager ne se sentira pas lésé.

C'est d'ailleurs la première chose que j'ai remarqué sur cette machine, la largeur de la selle passager ainsi que le dosseret inclus d'origine. Un vrai plus sachant que dans cette catégorie, le/la passagèr(e) doit compter s'asseoir sur quelque chose qui se rapproche plutôt de la carte postale. Elle s'affiche avec des coloris quasi identiques d'un millésime à un autre, mais toujours avec ce qui fait la réputation de Kawasaki, de belles couleurs métallisées qui sont du meilleur effet. Vous pourrez peut-être trouver sur le marché de l'occasion, une Eliminator dotée du porte-paquets (option proposée par la marque).

Bien que la posture soit légèrement sur l'avant, ce custom offre une position tout à fait naturelle, ce qui ne mettra pas trop à mal le pilote pour les longs trajets, même pour les grands gabarits. Toutes les commandes tombent bien sous la main. A noter tout de même l'instrumentation positionnée sur le réservoir, qui est un peu précaire : un compteur, les clignos, le neutre, les feux et c'est tout. Pas de jauge d'essence. Pas évident les premiers temps pour estimer sa consommation. Il vous restera la bonne vieille méthode de « on ouvre le réservoir et on secoue la machine pour voir ce qu'il reste au fond ». Mais suivant votre manière de rouler, vous pourrez compter entre 300 et 350 km d'autonomie avec la réserve. Pour un réservoir de 13 litres cela vous donne une autonomie de 3,5/3,9 litres au 100. C'est plus que raisonnable !

Kawa' a opté à l'époque pour un moteur monocylindre 4 temps développant 12 chevaux. Comme les grandes, il va falloir se tordre un peu sous la selle pour trouver le démarreur relié au dessus du bloc moteur. Il permettra de profiter tranquillement des reprises de la bête, surtout en haut régime, mais avoue sa faiblesse dès que la route se montre un peu montante. Il faudra alors fouetter un peu le bouilleur en baissant quelques rapports sur une boîte qui est un régal à exploiter, conjuguée à une partie cycle saine; l'Eliminator se laissera mener par le bout du phare sans trop poser de question, pas de mauvaise surprise de comportement. Les suspensions avaleront les désagréments de l'enrobé sans trop rechigner, enfin jusqu'à un certain point, ne vous amusez pas (comme certains que je connais) à l'emmener sur des chemins un peu caillouteux !

Pareil, c'est un custom, ce qui veut dire une garde au sol ultra basse qui vous rappellera très vite qu'on ne s'appelle pas Rossi sous peine de racler les côtés. La partie cycle quant à elle est complétée par un freinage simple disque avant de 230 mm, secondé par un efficace tambour à l'arrière. Un mélange qui s'avère équilibré au final et efficace et met en confiance dans l'utilisation de la bête.

L'Eliminator, contrairement à son nom s'avère plus être un parfait petit chiot. Elle procurera beaucoup de plaisir aux conducteurs qui aiment se sentir en sécurité et ne pas devoir se méfier du comportement de sa machine. Idéal donc pour commencer en toute sérénité.

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