La voiture devient le premier émetteur de CO2 aux USA
Une récente étude aux États-Unis démontre que le secteur des transports (aérien, maritime et routier) est devenu le premier émetteur de CO2 dans le pays, devant l'industrie ou l'habitation. Mais contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, ce n'est pas une mauvaise chose, bien au contraire. Explications.
Depuis les années soixante-dix et jusqu'à aujourd'hui, la production d'énergie était le plus gros secteur d'émissions de CO2 aux États-Unis. Une donnée qui a officiellement changé cette année puisque ce sont désormais les transports qui sont les pires émetteurs en dioxyde de carbone. Une information confirmée par nos confrères de Bloomberg, mais ceci n'est pas forcément une mauvaise chose pour l'automobile.
En effet, les émissions de CO2 du secteur des transports (courbe rouge) ont été relativement stables sur les vingt dernières années, malgré une fluctuation notable entre 2000 et 2010, période marquée par une grave crise économique aux États-Unis. A l'inverse, les émissions liées à la production d'énergie (courbe noire), qui ont explosé entre 1970 et 1990, ont commencé à chuter depuis quelques années. A tel point qu'elles sont officiellement devenues moins importantes que celles du transport (routier, maritime, aérien).
Un tel revirement s'explique par les méthodes de production qui changent petit à petit. Très largement dépendante du charbon et de sources fossiles depuis les années soixante-dix, l'énergie s'est depuis tournée vers le renouvelable, avec comme conséquence une diminution non négligeable du CO2.
La courbe liée aux transports, qui, comme expliqué dans le second paragraphe, est plutôt "stable", tend malgré tout à repartir à la légère hausse cette année. Mais l'analyse est finalement complexe : les véhicules sont de plus en plus sobres, sous l'effet des normes environnementales durcies, sauf que les Américains achètent plus que jamais des automobiles imposantes, gourmandes et lourdes, ce qui annule un peu le gain offert par les motorisations plus efficientes. Ceci, principalement à cause de l'effet généré par les prix très bas des carburants aux États-Unis ces dernières années... Et tant que cette variable ne changera pas, il sera bien compliqué de faire changer les mentalités outre-Atlantique.
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