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La nouvelle Volvo ES90 est une grosse berline électrique aux tendances cannibales

Dans Nouveautés / Nouveaux modèles

Cédric Pinatel

PREMIER CONTACT - Statutaire, puissante et très douée sur le plan électrique d’après sa fiche technique, la nouvelle grosse berline de Volvo s’attaque à la BMW i5, à l’Audi A6 e-tron et à la Mercedes EQE. Mais elle risque aussi de compliquer la tâche des autres marques du groupe Geely, Lotus et Polestar en tête.

La nouvelle Volvo ES90 est une grosse berline électrique aux tendances cannibales
La nouvelle Volvo ES90, une nouvelle concurrente sur le marché des routières électriques "premium". Photo Clément Choulot.

La nouvelle Volvo ES90 se positionne dans cette catégorie naissante des routières premium électriques dans laquelle on trouve déjà la Mercedes EQE, la BMW i5 et l’Audi A6 e-tron en plus de la plus « roturière » Volkswagen ID.7 ou de la vieillissante Tesla Model S (ou encore de la très confidentielle BYD Tang).

Pas de doute au contact d’un exemplaire de la version haut de gamme dans sa configuration la plus séduisante, elle possède de sacrés arguments pour se faire entendre face à la triplette allemande.

Longue de 5 mètres (5 mm de moins que la BMW i5, 7 de plus que l’Audi A6 e-tron), haute de 1,55 mètre (10 mm de plus qu’une Audi A6 e-tron en raison de sa garde au sol visuellement haute qui la rapprochent du genre « crossover » sous certains angles) et pourvue d’un empattement gigantesque (3,1 mètres, presque comme une BMW Série 7 ou une Mercedes Classe S !), l’ES90 possède une vraie personnalité…même si elle s’inclurait aussi parfaitement dans la gamme de Polestar, l’autre marque du groupe Geely, avec cette silhouette subtilement musclée !

Sous cet angle, l'ES90 ressemble un peu à un crossover en raison de sa garde au sol visuellement haute. Elle mesure d'ailleurs 10 millimètres de plus en hauteur qu'une Audi A6 e-tron.
Sous cet angle, l'ES90 ressemble un peu à un crossover en raison de sa garde au sol visuellement haute. Elle mesure d'ailleurs 10 millimètres de plus en hauteur qu'une Audi A6 e-tron.

Les louanges continuent en découvrant son habitacle. Installé au siège conducteur, l’ambiance sent le luxe et le raffinement. L’ergonomie, typique de ces nouvelles Volvo électriques, oblige hélas à passer par le grand écran tactile central (de 14,5 pouces de diagonale) pour accéder à la moindre commande. Au-dessus du petit combiné d’instrumentation de 9 pouces, l’affichage tête haute n’est même pas de série sur l’entrée de gamme.

A bord, les habillages sont magnifiques tout comme la finition. le "tout écran" ne conviendra en revanche pas à tout le monde, malgré une interface numérique améliorée par rapport à l'EX90. Photo : Clément Choulot.
A bord, les habillages sont magnifiques tout comme la finition. le "tout écran" ne conviendra en revanche pas à tout le monde, malgré une interface numérique améliorée par rapport à l'EX90. Photo : Clément Choulot.

Mais la qualité de finition et les efforts d’habillage en mettent plein la vue, de même que le style général de cet intérieur opulent. L’accès aux places arrière, un peu moins : outre un seuil de porte étrangement haut, on compose au second rang avec un plancher très haut lui aussi qui, si vous avez de longues jambes contrairement à moi, vous positionnera les fesses très au-dessous des genoux comme dans une voiture de course ou presque. Avec un tel empattement, d’ailleurs, je m’attendais à un espace aux jambes encore plus généreux même si on se situe bien au niveau d’une vraie limousine ici. Je note aussi qu’avec le siège avant abaissé au maximum, on a du mal à glisser ses pieds dessous (comme à l’arrière d’une Renault 5 E-Tech !). Dans la finition haut de gamme, les jolies dossiers de la banquette peuvent s’incliner électriquement. Ils sont aussi chauffants et ventilés.

Les places arrière sont celles d'une vraie limousine, mais on y trouve un plancher très haut et on a même du mal à glisser ses pieds sous le siège avant quand ce dernier est abaissé au maximum. Photo Clément Choulot.
Les places arrière sont celles d'une vraie limousine, mais on y trouve un plancher très haut et on a même du mal à glisser ses pieds sous le siège avant quand ce dernier est abaissé au maximum. Photo Clément Choulot.

Le coffre déçoit aussi au regard des dimensions de la bête avec 446 litres de volume là où une Audi A6 e-tron revendique 502 litres, une BMW i5 490 litres et une Mercedes EQE, seulement 430 litres. Cette soute surmontée d’un hayon bénéficie heureusement d’une belle profondeur et se complète aussi d’un tout petit « frunk » à l’avant (22 litres en norme VDA ou 46 litres d’eau).

Reine de la charge rapide

L’ES90 repose sur la plateforme SPA2 déjà utilisée par le SUV EX90, mais aussi son cousin le Polestar 3. Contrairement à ces derniers, la berline aux légères tendances « crossover » bénéficie d’une architecture électrique à 800 volts (alimentée par des batteries différentes), permettant d’augmenter la puissance de charge maximale en courant continu à 300 kW sur les accumulateurs de 88 kWh (capacité nette) de la version de base « Single Extended Range ». Sur les variantes « Twin » et « Twin Performance », ces batteries passent à 102 kWh de capacité nette et acceptent une puissance maximale de 350 kW en pointe (permettant de récupérer 300 km d’autonome en 12 minutes d’après Volvo). Dans les trois cas, le 10-80% se ferait en 20 minutes.

Les trois motorisations proposées au catalogue.
Les trois motorisations proposées au catalogue.

L’ES90 de base développe 333 chevaux (et 480 Nm de couple) avec un seul moteur arrière, l’ES90 Twin revendique 449 chevaux (et 670 Nm) avec un moteur additionnel à l’avant et l’ES90 Twin Performance monte à 680 chevaux (et 870 Nm). Ces versions abattent respectivement le 0 à 100 km/h en 6,9, 5,5 et 4 secondes avec une vitesse maximale limitée dans tous les cas à 180 km/h (politique de Volvo oblige). La masse va de 2 366 à 2 553 kg à vide selon les versions, des chiffres qui ne surprennent plus vraiment pour des modèles aussi gros et richement dotés en batteries.

L’autonomie annoncée est moins impressionnante que la puissance maximale de charge : 650 km pour la version de base à batteries de 88 kWh, 700 pour les deux autres variantes. L’Audi A6 e-tron fait mieux (750 km avec des batteries de 94,9 kWh net), mais ce chiffre est homologué avec des jantes de 19 pouces alors que la Volvo chausse de série du 20 pouces (ce qui a probablement une influence sur l’efficience). Elle bat en tout cas ses concurrentes à la recharge puisque l’Audi ne peut pas dépasser 270 kW, la BMW 205 kW et la Mercedes reste carrément bloquée à 170 kW. Certes, cette puissance de charge en pic compte moins que l’homogénéité de la courbe de charge mais l’ES90 semble vraiment se positionner à la pointe dans ce domaine.

Des prix évidemment premium

Avec une addition de départ à 75 900€, l’ES90 démarre plus haut que l’Audi A6 e-tron (66 420€), la Mercedes EQE (70 050€) et très légèrement au-dessous de la BMW i5 (76 250€). Mais ces dernières utilisent à ces prix des batteries plus petites, une motorisation moins puissante et un niveau d’équipement de série inférieur. L’écart se resserre quand on compare les finitions hautes et les grosses batteries, avec en théorie un léger avantage pour la Suédoise. « Suédoise », d’ailleurs, c’est vite dit puisque la voiture sera fabriquée en Chine.

Tous les prix de la gamme ES90.
Tous les prix de la gamme ES90.

Et si cette ES90 s’attaque officiellement aux berlines routières des marques premium allemandes, on se demande si elle ne risque pas aussi de cannibaliser la clientèle des autres marques du groupe Geely : Polestar 3 (et future Polestar 5), Lotus Emeya, Zeekr 001, éventuelle future berline Smart…on ne compte plus les gros modèles électriques familiaux positionnés sur le terrain du luxe au sein du géant chinois ! Sachant que certaines de ces marques (Lotus et Polestar en particulier) ont déjà du mal à trouver leur clientèle, la cohabitation s’annonce compliquée avec autant de modèles aux prestations similaires.

Notez enfin que les communicants de Volvo n’ont pas pu nous répondre sur l’éventuelle arrivée future d’une version à « prolongateur d’autonomie » de cette ES90 (technologie qui doit arriver chez Lotus et peut-être aussi chez Smart).

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