La gestion des radars tronçons critiquée par la CNIL
La CNIL a reproché au ministère de l'Intérieur de garder trop longtemps les photos des véhicules qui passent devant les radars qui surveillent un tronçon de route.
Les radars tronçons à l'amende. Le Ministère de l'Intérieur vient d'être épinglé par la CNIL, la Commission nationale informatique et libertés, à propos de l'utilisation de ces appareils. Ceux-ci contrôlent la vitesse moyenne sur une certaine distance, qui peut parfois dépasser 10 kilomètres.
Il y a ainsi un dispositif qui scanne les plaques d'immatriculation au début de la portion et un autre à la fin. Aucun véhicule n'y échappe. Et c'est sur ce point que la CNIL a critiqué l'État, lui reprochant de garder trop longtemps les photos.
La CNIL écrit : "les numéros de plaque d'immatriculation des véhicules n'ayant pas commis d'infraction sont conservés plus de 13 mois pour les numéros complets, et plus de 4 ans pour les numéros tronqués de deux caractères, bien au-delà du délai de vingt-quatre heures prévu" par l'arrêté de 2004.
La CNIL s'inquiète aussi de la sécurité insuffisante pour conserver ces données informatiques avec par exemple "un manque de robustesse des mots de passe". La commission a donné trois mois au ministère de l'Intérieur pour se conformer à la loi. Passé ce délai, elle pourra prononcer une sanction.
Sur les milliers de radars implantés le long des routes françaises, les tronçons se font toutefois rares, avec une centaine de dispositifs. Il faut dire que parmi l'éventail de modèles de radars homologués dans l'Hexagone, ils ne sont pas les rois de la rentabilité…
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