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La balade irlandaise de Barack Obama : le souvenir  d'un retour au pays et d'une Cadillac qui fait "crac" !

Dans Rétro / News rétro

Louis-cyril Tharaux

Il y a 13 ans, Barack Obama profitait d'une tournée européenne pour faire escale quelques heures en Irlande, la terre de son ancètre Falmouth Kearney. Une visite au pas de course durant laquelle la Cadillac du président américain connut une mésaventure peu banale. 

La balade irlandaise de Barack Obama : le souvenir  d'un retour au pays et d'une Cadillac qui fait "crac" !

L’Irlande est toujours une aventure, un périple hors du temps, jalonné de paysages à couper le souffle, de rencontres chaleureuses mais aussi de multiples retards et imprévus, que l’on soit un simple touriste ou une « Guest star » …

Cette marque de fabrique contrastée et typiquement irish, Barack Obama en a fait l’expérience le 23 mai 2011, lorsqu’il a posé les pieds sur le sol irlandais, à sa descente d’Air Force One.

La Cadillac en voyage

Le président américain est venu pour une visite chrono de 24 heures, première étape d’une tournée européenne de huit jours. Cette escale, il l’a avant tout choisie pour une raison de cœur, afin d’honorer la terre de ses ancêtres, côté maternel.

A l’image du séjour de Kennedy cinquante ans plus tôt, ce retour au pays est hyper médiatisé. D’autant qu’Obama brigue à cette époque un second mandat aux commandes de la Maison Blanche.

C’est sous un vent à décorner une partie du cheptel ovin insulaire que le chef d’Etat et son épouse Michelle sont accueillis sur le tarmac de l’aéroport de Dublin. La Cadillac du président a fait le voyage en amont, à bord d’un avion-cargo McDonnell Douglas C17, comme toujours lors des déplacements officiels à l’étranger.

Direction la résidence de Mary McAleese, Présidente de la République d’Irlande (Eire en gaélique), avant une halte à l’Ambassade américaine, à la mi-journée. C’est là, au 42, Elgin Road, à l’issue d’un déjeuner avec le Premier ministre Enda Kenny, que le couple présidentiel rejoint son escorte motorisée et sa flamboyante Cadillac.

Limousine hors-normes

Limousine imposante et hors-normes, cette Cadillac avait été spécifiquement conçue pour l'investiture de Barack Obama en 2009 - Crédit DR
Limousine imposante et hors-normes, cette Cadillac avait été spécifiquement conçue pour l'investiture de Barack Obama en 2009 - Crédit DR

Cette Cadillac, qui n’a ni numérotation, ni nom de modèle, a été construite par General Motors pour l’investiture de Barack Obama en janvier 2009. Elle est surnommée tantôt simplement « One », tantôt « First Car », tantôt encore « The Beast » (le monstre), en raison de sa conception et de son gabarit impressionnant.

Assemblée sur le châssis d’un truck de poids-moyen, le GMC TopKick, la voiture mesure 5,50 mètres de long et pèse 7 tonnes au bas mot. Au registre mécanique, son V8 6,6 litres Turbo diesel affiche un potentiel de 445 chevaux.

Parallèlement, ses technologies de communication high-tech, son blindage de 20 cm au niveau des portières et sa capacité à pallier des attaques chimiques en font théoriquement le véhicule le plus résistant au monde. Enfin, théoriquement…

« The Beast » tombe sur un os...

"The Beast", la Cadillac de tous les superlatifs, heurte la butée centrale du portail de l'Ambassade, et s'arrête net - Crédit DR
"The Beast", la Cadillac de tous les superlatifs, heurte la butée centrale du portail de l'Ambassade, et s'arrête net - Crédit DR

Car en ce lundi de printemps en effet, la Cadillac se fait surprendre en sortant de l’Ambassade, sous les yeux des Dublinois et des caméras. La limousine n’a pas fait dix mètres qu’elle se retrouve soudain bloquée, s’arrêtant net, telle une baleine échouée, dans la pente du portail.

La butée centrale heurte de plein fouet le soubassement de la voiture dans un bruit de casserole qui amuse aussitôt les badauds et stupéfie les policiers locaux de la Garda.

Les officiers du Secret Service restent quant à eux perplexes de longues secondes… Puis ils improvisent une parade comme ils peuvent. En moins d’une minute, ils arrivent à faire diversion, masquant cette scène finalement plus hilarante que dramatique grâce à des minibus déjà stationnés en amont sur Elgin Road.

Avec Marine One, vers Moneygall

L'hélicoptère présidentiel, Marine One, atterrit sur le terrain de football situé à l'entrée de Moneygall - Crédit Obama Library
L'hélicoptère présidentiel, Marine One, atterrit sur le terrain de football situé à l'entrée de Moneygall - Crédit Obama Library

Pendant ce temps, derrière ce rideau de fortune, Barack et Michelle Obama sont invités à embarquer dans un second véhicule, dont on ignore la marque. Ils rejoignent ensuite à la hâte l’hélicoptère présidentiel, Marine One, qui les attend pour effectuer les 130 km qui séparent Dublin de Moneygall.

Moneygall, 350 âmes, est située en plein centre du pays, entre la capitale (à l’Est) et Limerick, sur la côté ouest. C’est un peu le village dans la prairie, avec ses haies bocagères, son église et son pub, tel qu’il en existe des centaines d’autres en Irlande. Barack Obama (ou plutôt O’Bama, comme l’a rebaptisé affectueusement la population) est pourtant attendu ici avec impatience.

C’est d'ailleurs lui qui a tenu à faire de ce coin de campagne le point d’orgue de sa balade sur l’île d’Emeraude. Il souhaite y rencontrer les habitants. Une échappée belle loin d’être anodine, qu’il a inscrite de longue date à son agenda. Elle symbolise pour lui un hommage à Falmouth Kearney, son arrière-arrière-arrière-grand-père, fils du cordonnier du village, qui avait émigré vers les Etats-Unis en 1850.

Cortège en Chevrolet Suburban

C'est un Chevrolet Suburban de ce type qui prend le relais de la Cadillac pour emmener en cortège le président américain depuis sa descente de Marine One jusqu'au centre de Moneygall - Crédit DR
C'est un Chevrolet Suburban de ce type qui prend le relais de la Cadillac pour emmener en cortège le président américain depuis sa descente de Marine One jusqu'au centre de Moneygall - Crédit DR

En cet après-midi du 23 mai, Barack Obama touche au but de ces retrouvailles. Son hélicoptère est en approche. Il va se poser non pas sur un aérodrome des environs mais directement sur le terrain de foot situé à l’entrée de la commune. Pour l’accueillir, point de Cadillac cette fois. « The Beast » est restée à Dublin, sur son dos d’âne, attendant la dépanneuse.

En revanche, plusieurs SUV Chevrolet Suburban à huit places, dont le robuste et haut perché « Suburban One », ont été dépêchés par la CIA pour emmener les époux en cortège jusqu’au centre-bourg, sur la route principale fraichement regoudronnée.  

La foule, drapeaux irlandais et américains à la main, acclame ses invités d’honneur aux cris de « Welcome Home Mr President ! ». Barack Obama sort de l’arrière de la voiture, salue le maire puis s’empresse, hilare, de donner l’accolade à son jeune et lointain cousin, Henry Healy, 26 ans, à qui il confie sans doute le couac arrivé à la Cadillac, et avec qui surtout il se rend, quelques instants plus tard, dans la maison de leur ancêtre commun.

La visite se poursuit en pleine rue, par des serrages de mains, des embrassades et des séances photos. Puis rendez-vous dans l’unique pub du village où le pensionnaire de la Maison Blanche va partager quelques souvenirs familiaux et quelques jokes autour d’une bière brune traditionnelle.

Depuis ce jour de 2011, gravé dans les mémoires, Moneygall est devenue une destination presque incontournable sur la carte de l’Irlande. Elle dispose dorénavant d’une bretelle d’accès vers l’autoroute M7 qui mène à Dublin. Elle a vu s’ouvrir des boutiques de souvenirs, un « Obama Café », un musée, et même, plus étonnant, une station-service à l’effigie de l’ancien couple présidentiel.

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