L'interdiction des voitures thermiques en Europe, un feuilleton sans fin
L’Union européenne vient de valider l’interdiction de vente des voitures thermiques neuves en 2035. Non, ceci n’est pas le copier-coller d’un précédent titre d’article et en plus, il reste toujours de sacrées zones d’ombre !
Ce lundi 27 mars, le Conseil de l’Union européenne annonçait l’accord final sur l’interdiction de vente des voitures thermiques neuves sur notre marché à partir de l’année 2035. Il précisait alors qu’un vote allait être effectué ce mardi 28 mars en présence des ministres de l’Energie de tous les pays concernés, ce qui vient d’être fait. L’Union européenne donne ainsi son feu vert définitif à l’interdiction de vente des autos rejetant du CO2 dans l’atmosphère à partir de l’année 2035 sur le Vieux Continent. Pour cela, il a tout de même fallu que les parlementaires fassent une concession auprès de l’Allemagne, opposée il y a encore quelques jours : les voitures thermiques utilisant du carburant synthétique seront acceptées à titre exceptionnel pour satisfaire nos voisins d’outre-Rhin, même si leur bilan en CO2 n’est pas tout à fait neutre. Mais cette exemption doit faire l’objet de discussions spécifiques, via une proposition séparée qui sera validée d’ici le mois d’octobre 2024.
Et là, tout de suite, on imagine que les rebondissements en la matière sont potentiellement loin d’être finis. Lundi, déjà, la Pologne s’est opposée à la validation définitive de la mesure au sein du Conseil de l’Union européenne. Et ce mardi l’Italie, la Bulgarie et la Roumanie se sont toutes les trois abstenues. Sachant que l’Italie a récemment demandé à l’Union européenne d’accepter aussi les biocarburants après 2035, qu’on dénombrait pas moins de 8 pays opposés à cette mesure la semaine dernière et que le cadre de la réglementation liée à l’utilisation des carburants synthétiques doit encore être précisé d’ici l’année prochaine, ces pays vont sans doute essayer de peser dans les négociations à ce sujet pour élargir le champs des exceptions.
Le carburant restera l’exception
Au rythme où vont les choses, les voitures thermiques devraient de toute façon devenir minoritaires sur le marché européen d’ici la fin de la décennie. Certains constructeurs comme Peugeot, Opel, Lancia, Alfa Romeo, Jaguar, Lotus, DS, Mini, Fiat, Bentley, Citroën, Ford ou Alpine ont déjà annoncé qu’ils ne vendront plus de modèles thermiques après 2029. La perspective de pouvoir continuer à commercialiser des modèles équipés de moteurs à pistons pourrait en revanche convenir aux marques d’exception à petits volumes, surtout en sachant que le carburant synthétique pourrait coûter beaucoup plus cher que l’essence et le diesels actuels. N’oublions pas non plus la fameuse clause de revoyure prévue notamment par la France en 2026. Allez, la suite au prochain épisode…
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