L'Europe soutient un deuxième projet "batteries", avec 2,9 milliards d'euros d'aide publique
En plus de "l'airbus des batteries", l'Europe vient de donner son accord pour soutenir un deuxième projet visant à développer de nouvelles générations de batteries. Il est baptisé "innovation européenne dans les batteries", et va bénéficier de 2,9 milliards d'euros d'aide publique.
Le projet "Airbus des batteries" ne sera pas le seul en Europe, visant à doter notre continent d'une force de frappe, à terme, sur les batteries et surtout, de nouvelles générations de batteries.
En effet, hier mardi 26 janvier 2021, la commission européenne a donné son accord à 12 États membres de l'union européenne, pour qu'ils puissent débloquer 2,9 milliards d'euros d'aide publique pour un nouveau projet, baptisé "Innovation européenne dans les batteries". Comme son nom l'indique, ce projet vise à donner à l'Europe une avance, ou du moins à lui permettre de rattraper son retard dans la technologie des batteries pour les véhicules électriques, face à l'Asie, qui a pris objectivement une grande avance dans ce domaine.
Ce deuxième projet "batteries" va impliquer 12 États membres de l'Union européenne, et 42 entreprises. Il mobilise 2,9 milliards d'€ d'aides publiques et 9 milliards d'aide privée
Parmi ces 12 états membres, on trouve en tête l'Allemagne, la France et l'Italie, et le premier cité "a pris une position de leader pour coordonner encore plus d'acteurs industriels et d'États membres", a déclaré la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, lors d'une conférence de presse.
Dans ce nouveau projet, 42 entreprise sont investies, au moins jusqu'à 2028, dont BMW, Fiat (donc Stellantis par extension) et Tesla, mais aussi le chimiste français Arkema et le spécialiste suédois des piles Northvolt.
Le projet intègre aussi des start-ups, des organismes de recherches et des universités.
Le déblocage de ces 2,9 milliards d'aide publique devrait aussi favoriser le déblocage de près de 9 milliards d'euros d'aide privé, pour un total de presque 12 milliards d'euros.
L'Europe veut revenir dans la course aux batteries
Avec ce nouveau et second projet, l'Europe compte bien revenir dans la course aux batteries. L'Asie domine le marché actuellement, avec la moitié des voitures électriques qui se vendent rien qu'en Chine, pays qui possède les 2/3 des capacités de fabrication, tandis que l'Europe ne compte que pour 3 % de la production de cellules pour les batteries.
Le but est d'arriver à atteindre les 25 % de part de marché au niveau mondial, à la fin de la décennie. En se concentrant aussi sur la recherche sur de nouveaux types de batteries.
"En se concentrant sur les batteries de nouvelle génération, ce projet pan-européen va contribuer à révolutionner le marché. Il va aussi accroître notre autonomie stratégique dans un secteur vital pour la transition écologique", a annoncé Maros Sefcovic, vice-président de la Commission en charge des alliances européennes dans ce secteur.
Va-t-on donc enfin arriver à faire décoller l'Europe dans ce domaine crucial pour l'avenir de l'industrie automobile ? Nous le verrons, car il ne faut pas oublier que dans le même temps, les pays d'Asie et d'Amérique du Nord investissent aussi.
Avec AFP.
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