L'Audi Q5 II est objectivement un bon élève en matière de fiabilité
Manuel Cailliot , mis à jour
Dates clés
- Mars 2017 : commercialisation du Q5
- Juillet 2020 : restylage du Q5 (calandre, boucliers, optiques, multimédia)
- Septembre 2020 : présentation du Q5 Sportback
- Octobre 2024 : fin de commercialisation prévue
En bref
L'Audi Q5 a été en 2008 un pionnier du marché des SUV familiaux premium, un segment de marché situé juste en dessous des "gros 4x4", dont les premiers représentants premium ont été les Mercedes Classe M en 1997 et le BMW X5 en 1999. Le Q5 lui, est concurrent des BMW X3, Mercedes GLC, Volvo XC60 ou autre Jaguar F-Pace, Lexus NX, Alfa Romeo Stelvio et DS7 Crossback.
Après avoir dominé la catégorie à son lancement, il s'est rapidement fait rattraper, puis distancé par ses concurrents allemands précités. Et la sortie de cette deuxième génération en 2017 n'a pas réussi à inverser la tendance, malheureusement pour la marque aux quatre anneaux. La faute peut-être à un design trop lisse, trop consensuel, ou a un comportement peu expressif sur la route ? Pas forcément, car les concurrents (hors X3 et Stelvio) ne sont non plus ni exubérants, ni des scalpels volant en main.
Peut-être a-t-il tout simplement été trop conservateur par rapport à l'ancien modèle, évoluant peu au niveau de la silhouette (pourtant tout est nouveau dans les lignes) et à peine plus dans la conception de son habitacle. Il a par ailleurs tardé à proposer une version "coupé", le Q5 Sportback en 2020, quand BMW avait présenté son premier X4 en 2014.
Toujours est-il qu'il démontre toujours le savoir-faire d'Audi en matière de qualité de finition, qu'il peut adopter une miriade d'équipements technologiques, et qu'il se révèle plutôt habitable. Il dispose aussi d'un choix de moteurs conséquent, avec de l'essence, du diesel, de l'hybride rechargeable, dans une large gamme de puissances.
Mais sur la route, il est très neutre, et nous l'avons dit, n'a pas le dynamisme d'un X3 ou d'un Stelvio. Il procure peu d'émotions volant en main. La direction est trop déconnectée de la route par exemple.
Au restylage, qui ne lui donne pas vraiment de personnalité en plus, le Q5 gagne tout de même un écran enfin de taille correcte pour la catégorie (10 pouces au lieu de 8), et une version Sportback "coupé", très à la mode.
Sur le marché de l'occasion, l'offre est assez étendue, à des prix toutefois élevés. Et le chapitre fiabilité, raison d'être principale de nos maxi-fiches, est lui un argument en faveur de ce SUV allemand, avec très peu de soucis relevés.
Caradisiac a aimé
- La qualité de fabrication/finition
- Le confort de roulement
- L'habitabilité
- Le choix de motorisations
- La fiabilité globale
- L'équipement potentiel
Caradisiac n'a pas aimé
- Le manque de dynamisme
- Le style trop sage
- Les équipements en option
- La perte de volume de coffre en version PHEV
- Les prix assez élevés en occasion
Nos versions préférées
- II 40 TDI 190 S LINE QUATTRO S TRONIC 7
- II 45 TFSI 245 AVUS QUATTRO S TRONIC 7
Qualités et défauts
Ce qui peut vous tenter
- La qualité de fabrication/de finition : le Q5 II est digne de son blason premium. Les assemblages sont presque parfaits et les matériaux utilisés de très belle qualité. Et il vieillit bien.
- Le confort : le Q5 a un châssis réglé non pas pour une efficacité maximum du comportement, mais pour rester agréable aux postérieurs des passagers. C'est d'ailleurs réussi.
- L'habitabilité : les places arrière sont spacieuses, y compris pour 3 personnes, et le volume de coffre, s'il n'est pas le plus grand de la catégorie, est très suffisant (en versions thermiques).
- Le choix de motorisations : essence, diesel, hybride rechargeable, 4 cylindres, 6 cylindres en V, de 150 à 367 ch, transmission 4x2 ou Quattro, le choix est vaste.
- La fiabilité globale : elle est à saluer. Très peu de soucis à signaler, quelles que soient les versions. Un bon point quand on achète d'occasion.
- L'équipement potentiel : selon les finitions et les options cochées, le niveau d'équipement de ce Q5 II peut se montrer pléthorique, aussi bien côté confort que technologie.
Ce qui peut faire hésiter
- Le manque de dynamisme : conséquence d'un réglage "confort" du châssis, ce SUV est bien moins dynamique sur la route que les concurrents, en particulier BMW et Alfa Romeo. Les amateurs de vraie"conduite" seront un peu déçus.
- Les équipements en option : les équipements peuvent être nombreux, mais ils sont souvent en option. Et un modèle d'occasion qui est doté de nombre d'entre elles sera plus cher à l'achat !
- Le style trop sage : par rapport à la première génération, le design a évolué vraiment en douceur. Et il est plus consensuel que chez les concurrents.
- La perte de volume de coffre en PHEV : l'hybride rechargeable impose une réduction du volume de coffre de 85 litres (465 au lieu de 550 litres). On a vu pire, mais c'est dommage quand même.
Budget
Achat / Cote :
Comme ses rivaux premium, le Q5 n'était déjà pas donné en neuf, avec de plus un équipement de série parfois limite. Il fallait piocher dans le catalogue des (nombreuses) options pour obtenir un SUV digne de son blason. En occasion, les prix restent assez élevés, même si les décotes en elles-mêmes sont conséquentes. Le premier prix pour un modèle diesel de base 150 ch sur La Centrale se situe à 20 000 € pour plus de 160 000 km, voire plus de 200 000 km. Pour un rare modèle essence (4,5 % de l'offre), 2.0 TFSI 252 ch, il faut compter 23 000 € pour plus de 170 000 km. Les hybrides rechargeables eux, débutent à 29 000 € pour moins de 100 000 km cependant. Enfin, une version Sportback se négocie, pour un premier modèle 2020 en hybride rechargebale, au minimum 32 000 €, mais plutôt 35 000 € en moyenne.
Consommation :
Rien de négatif à signaler ici. Les diesels TDI sont même assez frugaux pour le poids de l'engin et dans la catégorie (moins de 6,5 litres possible pour le 150 ch, plutôt 7,2 l/100 pour le 190 ch et le 204 ch). Les hybrides rechargeables, si rechargés régulièrement évidemment, peuvent rester autour de 7 litres/100 km. Le 2.0 TFSI 252 est plus gourmand (9,2 litres) tandis que les versions sportives SQ5 ne font pas non plus de miracle avec 9 litres pour le SQ5 diesel, et 10,5 litres pour le SQ5 essence.
Assurance :
Dans la catégorie, les primes se tiennent globalement dans une zone de 15 € d'écart maximum, exception notable faite de l'Alfa Romeo Stelvio, carrément 15 % plus cher que tous les autres. Et d'ailleurs, avec notre profil de conducteur avec 50 % de bonus, les primes ne sont pas si élevées (autour de 750 € par an).
Prix des pièces :
L'Audi Q5 est étonnamment raisonnable au niveau du prix de ses pièces. Les éléments de filtration sont globalement au même prix que la concurrence, un turbo sur les diesels de moyenne puissance également. Mais par exemple, les disques de frein ou les amortisseurs avant sont beaucoup plus abordables que chez BMW ou Mercedes, pour ne citer qu'eux (jusqu'à - 40 %).
Entretien :
Les intervalles de révision sont fixés tous les 2 ans ou 30 000 km maximum, au premier des deux termes échu. Les moteurs sont tous à chaîne de distribution, sauf le 2.0 TDI, quelle que soit la puissance, qui est tout de même très diffusé. Les taux de main-d'oeuvre étant particulièrement élevés chez Audi, le coût d'entretien global peut être qualifié d'onéreux.
Fiabilité
Description :
Il fut un temps où la fiabilité Audi n'était pas en rapport avec la réputation de la marque sur ce point. Un temps où les défauts, mineurs comme majeurs, s'accumulaient en masse. Il semble que ce temps soit révolu. Du moins, le Q5 de deuxième génération peut se targuer d'un bilan bien plus qu'honorable à ce niveau. En effet, les témoignages négatifs sont vraiment rares, même si l'on considère que le niveau de vente se traduit par, logiquement, peu de retours des propriétaires. Et que ce soit au niveau mécanique, électronique, ou de la finition, ce SUV allemand réserve une très belle tranquillité à ses propriétaires. Un bon point, qui rassure lorsque l'on achète d'occasion.
Par contre, les rappels préventifs ont été nombreux. Il faut s'assurer que le modèle convoité ai été suivi en concession et bien mis à niveau avant de signer le chèque.
Pannes lourdes ou immobilisantes :
- Système PHEV. De façon très ponctuelle, défaillances du système hybride. Mais les témoignages se comptent sur les doigts d'une seule main. Audi fait de plus le nécessaire pour que les propriétaires n'aient rien, ou pas grand-chose, à débourser au final.
Autres pannes ou faiblesses :
- Rien à signaler à ce chapitre.
Aspect extérieur :
- Rien à signaler à ce chapitre.
Finition intérieure :
- Rien à signaler à ce chapitre à part quelques très rares bruits de mobilier, sur certains exemplaires, de façon aléatoire.
Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :
- Vitres électriques. Certains moteurs ont dû être remplacés prématurement, surtout sur les modèles dotés du double vitrage acoustique.
Rappel de rectification en concession :
- Avril 2022. Un mauvais réglage du pincement ou du carrossage du train arrière peut mener à une usure accrue et très rapide des pneus arrière, jusqu'à provoquer une crevaison. Les véhicules concernés ont été fabriquées entre le 7 novembre 2019 et le 16 avril 2021.
- Août 2021. Les modèles V6 TDI 3.0 fabriqués entre 2014 et 2017, sans plus de précision, ont été dotés d'un logiciel de contrôle considéré comme non autorisé par les autorités. Ils sont reprogrammés.
- Juillet 2021. Une série d'exemplaires sortis d'usine entre le 7 novembre 2019 et le 16 avril 2021 doivent repasser en atelier pour résoudre un souci de risque de casse des écrous du boulon excentrique des bras de suspensions de l'essieu arrière. Il peut alors se déplacer dans la mauvaise direction, de manière incontrôlable à grande vitesse, augmentant le risque d'accident.
- Octobre 2020. Risque de court-circuit au niveau de l'alternodémarreur des versions hybrides simple. Très peu de modèles concernés en France puisque les hybrides légers n'étaient pas disponibles sur notre marché. Modèles concernés : ceux fabriqués entre mai 2017 et mars 2020.
- Juin 2019. L'airbag passager peut être endommagé au déploiement à cause d'un défaut de fabrication du tableau de bord (soudure d'un joint). Les exemplaires concernés datent de novembre 2018.
- Juillet 2019. Sur les modèles entre juillet 2015 et décembre 2018, une mauvaise fixation des passages de roues peut conduire à leur détachement en roulant. Ils sont contrôlés et refixés le cas échéant.
- Mai 2019. Une série de modèles fabriqués entre juillet 2018 et mars 2019 retournent à l'atelier pour un potentiel défaut du maître-cylindre de freinage (paroi trop fine et risque de fuite de liquide de frein).
Meilleures versions
En Diesel : II 40 TDI 190 S LINE QUATTRO S TRONIC 7
En Essence : II 45 TFSI 245 AVUS QUATTRO S TRONIC 7
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