Interview: 11 questions à Adrien Chareyre.
Triple champion du monde 2007, 2008 et 2009 de Supermotard, Adrien Chareyre répond à nos questions.
Peux-tu revenir pour nous sur la saison et ses problèmes de moteur et soucis de réglage?
- Adrien Chareyre (A.C): "Cette saison a été très difficile pour moi. J'ai eu un manque de réussite impressionnant avec de nombreux soucis techniques variés, (soupapes, pompe à eau, problèmes électriques et pneu défectueux)… avec aussi peu de courses, impossible de bien figurer au classement final !"
Quel est ton sentiment sur cette année 2010?
- A.C: "Le sentiment de pas avoir montré mon potentiel à 100%. C'est très frustrant".
Est-ce que tu rouleras Husky l'année prochaine?
- A.C: "Non, Husky investit dans le MX2 et prend le budget où il peut…"
As-tu déjà signé avec une autre marque?
- A.C: "Non pas encore, on est en discussion..."
Quel est ton programme pour l'an prochain?
- A.C: "Il sera sûrement composé du championnat du monde et du championnat d'Italie pour la partie SM et d'un max de dates dans l'école de pilotage 4G des frères Garcia (pour retrouver le reportage, c'est ici) autant en vitesse qu'en supermoto".
Que penses-tu du championnat du monde: le nombre d'épreuves, l'ambiance, les pilotes, les team...?
- A.C: "Le nombre d'épreuve est incompatible avec l'appellation championnat du monde pour moi… ça en est presque ridicule, d'un autre côté, les pilotes et les teams ont atteint un niveau de performance inégalé jusqu'alors et tout le monde bosse du mieux qu'il peut. L'ambiance est plutôt bonne je dirais, il y a toujours certaines personnes « à part » mais c'est pareil partout…"
Comment trouves-tu le niveau du championnat de France?
- A.C: "Le championnat de France a un bon niveau pour les leaders mais à partir de la 5ème place, le niveau chute brutalement. C'est dommage que les meilleurs pilotes français ne viennent pas se mesurer aux meilleurs mondiaux sur une épreuve du championnat du monde ou italien par exemple…"
Penses-tu que les circuit SM vont prendre exemple sur la Bulgarie et devenir entièrement en asphalte? Serait-ce une bonne chose?
- A.C: "Je ne pense pas, l'investissement est vraiment important. De plus, les risques sont majorés en cas de chute et l'erreur est donc interdite ! C'est une bonne chose d'avoir un voire deux GP sur un circuit comme ça mais pas tout un championnat, le SM à la base contient une partie « terre »… il ne faut pas l'oublier !"
Ça fait quoi d'être le champion des champions français?
- A.C: "C'est vraiment un sentiment agréable… au delà de moi, ça montre que les pilotes de SM sont complets et performants ! Ce n'est pas parce que la discipline est moins médiatisée que le niveau a baissé !"
Champion de France, d'Italie, du monde S1 et S2, avec un palmarès comme le tien, peux-tu vivre uniquement du supermotard?
- A.C: "Disons que je n'ai eu aucun problème à vivre du SM jusqu'à maintenant où la crise nous fait énormément de mal… Bien que titré plusieurs fois, les budgets se réduisent sans cesse et si cela ne se stabilise pas rapidement. Ça sera la fin des pilotes PRO en SM d'ici un à deux ans".
Quel est ton tracé préféré, pourquoi?
- A.C: "Je dirais Villars sous Écot parce que c'est un tracé atypique pensé pour le SM sur lequel on prend vraiment beaucoup de plaisir à piloter, et en deuxième Castelletto di Branduzzo en Italie… beaucoup plus rapide…"
(Photos: Émilie).
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