Hybride rechargeable : un nouveau bonus en 2019 ?
Le président du CCFA, le Comité des Constructeurs Français d'Automobiles, demande la remise en place d'un bonus pour les hybrides rechargables, afin de faire décoller les ventes de ce type de motorisation.
La grille de bonus-malus pour 2019 devrait être connue en octobre. En attendant, interrogations et inquiétudes se multiplient, surtout pour la partie malus. Si l'État a confirmé que la taxe commencera à partir de 117 g/km, au lieu de 120 g/km actuellement, le flou est entier sur le cycle de mesure qui servira de référence. Si c'est le nouveau WLTP, plus sévère, le malus va donc s'envoler.
Côté bonus, rien n'a filtré pour le moment. De nos jours, avec ce système, il n'y a plus que les voitures électriques qui sont aidées, à hauteur de 6 000 €. Hors prime à la casse, l'État a stoppé le coup de pouce pour les hybrides simples puis les hybrides rechargeables.
Les bons résultats de Toyota prouvent que les hybrides classiques n'ont plus besoin d'être aidés. Mais pour les "plug-in", les ventes restent à un bas niveau (0,64 % de part de marché de janvier à août). Si l'offre est encore peu développée, ces véhicules restent surtout pénalisés par un surcoût à l'achat non négligeable. Christian Peugeot, président du CCFA, le Comité des Constructeurs Français d'Automobiles, milite ainsi pour un retour du bonus sur ce type de véhicule. Selon lui, c'est en discussion avec les pouvoirs publics. Lors d'une conférence de presse, relatée par nos confrères d'autoactu, il a demandé le retour d'une aide de 2 000 €. Mais rien n'est fait.
Il a toutefois deux arguments pour convaincre le gouvernement. D'une part, le malus rapporte maintenant plus que ce que coûte le bonus. Le système est excédentaire, on peut donc réinvestir dans du bonus. Et d'autre part, les constructeurs français vont lancer en 2019 leur hybride rechargeable. DS ouvrira le bal avec le DS7 Crossback, Citroën enchaînera avec le C5 Aircross.
Christian Peugeot demande aussi une "modération" de la prime à la conversion, qui favorise trop l'achat de véhicules 100 % thermique, au détriment de l'électrification du marché. La nouvelle formule de la prime à la casse séduit les ménages modestes, qui adoptent ainsi un véhicule neuf ou d'occasion récente aux normes antipollution plus sévères. Ce succès a cependant un effet pervers : il coûte plus que prévu à l'État. Ce dernier ne risque donc pas de prolonger en même temps la prime à la casse et d'aider à nouveau les hybrides rechargeables, et devra faire des arbitrages.
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