Flashé 156 fois par le même radar, il clame son innocence
Ce genre d’affaire n’est pas nouveau, il conduit pratiquement toujours à la condamnation des auteurs, et pourtant, il perdure. Il s’agit de défier un radar sur un trajet qui est souvent celui pour aller au travail et qui est donc emprunté régulièrement, à des jours identifiables dans un créneau horaire qui ne l’est pas moins. L’idée, c’est rouler à un rythme au-delà de la vitesse autorisée pour le faire crépiter. Dernier fait en date, dans le Nord, sur la route départementale 943, à Annezin. C’est dans le Pas-de-Calais.
Sur cet axe, il y a un radar qui, entre fin septembre 2014 et décembre 2015, a eu l’occasion de flasher à 156 occasions une moto noire croisant son faisceau à la vitesse de la lumière. Une performance à 240 km/h a ainsi notamment relevée sur cet axe limité à 90 km/h. Cependant, il était impossible d’identifier formellement le conducteur de la machine puisque le radar flashait les véhicules par l’avant, alors que les plaques minéralogiques sont placées à l’arrière sur les deux-roues.
Du coup, il a fallu monter une surveillance physique des lieux et ce sont les gendarmes de Béthune qui s’y sont collés. Ils ont trouvé leur homme. Âgé d'une cinquantaine d'années, ses motos et ses horaires de travail correspondent au profil du motard recherché, toujours flashé vers 21 heures. Le radar n’a pas crépité lorsque cet homme était en arrêt de travail en mars 2015.
Un faisceau de présomptions qu’il a fallu néanmoins étayer au tribunal de police de Béthune puisque la personne soupçonnée nie être le motard en question. Dans le quotidien La voix du Nord, il commente : "je leur ai expliqué que ce n’était pas moi. Ils cherchaient une moto noire, j’ai une moto noire. Sans faire d’humour, pour eux, noir c’est noir ".
Et il n'y a plus d'espoir car ces explications n’ont pas convaincu le procureur. Ce dernier a estimé que chaque excès de vitesse devrait être sanctionné d’une amende de 50 à 100 euros, sans compter l’annulation du permis. Le jugement a été mis en délibéré au 26 janvier.
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