Fiat 500 e (2023) : nos mesures d'autonomie
Les autonomies, les consommations et les puissances de recharge revendiquées par les constructeurs sont uniformisées à travers le protocole WLTP. Ces valeurs sont souvent différentes de celles observées dans la réalité au volant de votre voiture électrique, car de nombreux paramètres extérieurs interviennent. Caradisiac vous propose ses propres mesures réalisées en conditions réelles. A l’essai aujourd’hui, la Fiat 500 équipée de la batterie de 42 kWh.
La nouvelle Fiat 500 s’est rapidement hissée dans le top 10 des meilleures ventes de voitures électriques (toutes catégories confondues) de l’Hexagone aux côtés des Tesla Mode Y et Dacia Spring. Ce succès, la citadine transalpine le doit à sa grande maturité technique. En effet, la Fiat 500 e est non seulement une bonne élève en matière d’efficience mais elle propose surtout des systèmes d’économie et de récupération d’énergie très poussés pour sa catégorie. Nous nous intéressons aujourd’hui à la version « grosse batterie » de 42 kWh (37,3 kWh utiles), affichant 118 ch et proposant une autonomie mixte de 331 km selon le protocole WLTP.
Affichée à partir de 33 900 €, en finition de base, la Fiat 500 e est éligible au bonus écologique de 5 000 €. Notre version « cabrio » est quant à elle facturée 3 400 € de plus. Les tarifs ne sont pas les plus compétitifs du marché, mais il est possible d’alléger la facture en choisissant la version « petite batterie » de 24 kWh (21,3 kWh utiles). Attention, avec seulement 190 km d’autonomie en usage mixte (WLTP), cette dernière s’adresse à un public exclusivement urbain parcourant au maximum 100 km par jour. Fiat pratique d’ailleurs des offres de location particulièrement attractives pour cette version avec un loyer sous les 100 €/mois.
A priori, une batterie d’une telle capacité (37,3 kWh utiles) dans une si petite voiture, augure une autonomie généreuse. C’est plutôt le cas malgré un embonpoint notable qui avoisine les 1 300 kg. Notre version d’essai (cabrio) offre théoriquement un rayon d’action de 322 km en usage mixte et jusqu’à 460 km en ville selon les protocoles d’homologation WLTP.
En pratique, nos mesures d’autonomie concernant la Fiat 500 e sont positives. Précisons que nous avons réalisé les 4 cycles de test (voir tableau ci-dessous) par des conditions météorologiques idéales. Une température extérieure de 20 °C et un vent quasi-nul (rappelons que la température extérieure influe considérablement sur l’autonomie). Nous avons laissé le mode « Normal » engagé par défaut qui offre une puissance de 118 ch. Un paramètre important, sachant que la Fiat 500 propose un système d’économie d’énergie assez évolué pour sa catégorie. Ce dernier comprend 3 modes de conduite dont la conduite à une pédale (arrêt quasi-total au lever de pied) et un mode « Sherpa » limitant la vitesse à 80 km/h et coupant tous les équipements énergivores.
La ville, son terrain de jeu
En ville, la Fiat 500 se classe parmi les meilleures élèves de cette rubrique avec une consommation moyenne de 10,1 kWh/100 km relevée durant notre cycle « ville » avec des zones à 30 et 50 km/h. Un score qui porte l’autonomie réelle à 369 km. Sur route à 80 km/h, le score réalisé est tout aussi encourageant avec une moyenne de 15,4 kWh/100 km. Ce qui offre un rayon d’action à un peu plus de 242 km tout rond.
Sur autoroute, la petite italienne nous a également surpris… et dans le bon sens ! En roulant aux limitations de vitesses maximales, à savoir 130 km/h avec quelques portions à 110 km/h, nous avons observé une moyenne de 19,8 KWh/100 km. A cette allure, vous pourrez parcourir 188 km en une charge. C’est peu, certes, mais rappelons que l’autoroute n’est pas son domaine de prédilection. En réduisant la vitesse à 120 km/h, cela permet à peine d’économiser quelques kilomètres (195 km). Ainsi, la Fiat 500 e consomme 19,1 kWh/100 km. Rappelons que ces mesures ont été réalisées en mode normal et qu’il est possible d’aller plus loin en actionnant les modes « Range » ou « Sherpa » détaillés ci-avant.
La 500 électrique est équipée de série d’un connecteur Combo autorisant une charge rapide en courant continu (DC). La puissance maxi est de 85 kW, une valeur dans la moyenne haute de sa catégorie. Le temps d’attente à la borne reste limité. Ainsi, il nous a fallu à peine 30 minutes pour passer de 10 à 80 %, sur deux bornes différentes : Ionity et Tesla.
La Fiat 500 e est livrée de série avec un câble de charge lente (Mode 2) permettant de faire le plein de 0 à 100 % sur une prise standard en 15h15 (AC). Fiat propose en option (300 €), comme c’est d’usage sur le marché, un câble Mode 3 (vivement recommandé) autorisant une puissance de recharge maximum de 11 kW en courant alternatif (AC). Cette dernière permet de se charger sur les bornes publiques (triphasée) en 4h15 et surtout à domicile sur une Wallbox de 7,4 KW, en environ 6 heures, toujours en partant de 0%.
Données constructeur des temps de charge en courant alternatif AC de 0 à 100% |
|
Prise classique (2,3 kW) |
15 h15 |
Prise renforcée (3,7 kW) |
10 h |
Borne Wallbox (7,4 kW) |
6 h |
Borne publique triphasée |
4h15 |
Données constructeur des temps de charge en courant continu DC de 0 à 80% |
|
Charge rapide (85 kw) |
0h35 |
Mesures Caradisiac Conditions : temps clair, vent nul, 28 °C |
|
|
Charge Rapide |
Puissance maxi délivrée |
Temps pour passer de 10 à 80 % |
Courant Continu DC |
85 kW |
32 minutes |
Cycles de roulage Caradisiac |
Consommations |
Autonomies |
Autoroute à 130 km/h |
19,8 kWh/100 km |
188 km |
Autoroute à 120 km/h |
19,1 kWh/100 km |
195 km |
Route à 80 km/h maxi |
15,4 kWh/100 km |
242 km |
Ville |
10,1 kWh/100 km |
369 km |
Cycle d'homologation mixte WLTP |
13 kWh/100 km |
331 km |
Verdict : plus rassurante
Si la Fiat 500 e truste le podium des meilleures ventes d’électriques en France et en Europe, ce n’est pas un hasard. Tout en restant séduisant, le pot de yaourt propose une efficience parmi les meilleures de sa catégorie, offrant ainsi une autonomie rassurante au quotidien et même un niveau de polyvalence accru pour une voiture de ce format. Les nombreux éléments de récupération et d’économie d’énergie pourront même accroître son rayon d’action. Ces bonnes prestations sont en revanche facturées au prix fort avec un prix de départ à 33 900 € (hors bonus écologique de 5 000 €) pour la version « grosse batterie ».
Mesures Caradisiac : comment nous procédons…
Nous réalisons systématiquement quatre cycles de mesures de consommation sur les mêmes parcours : en ville avec des zones à 30 et 50 km/h, sur route à 80 km/h maxi, et enfin sur autoroute à 130 km/h puis à 120 km/h pour savoir si l'abaissement de la vitesse permet un gain significatif sur long trajet (et donc l'économie d'une ou plusieurs recharges).
-Notre conduite :
Elle se veut "éco responsable", avec des accélérations franches mais une bonne anticipation des ralentissements (carrefour, feu rouge, stop) pour éviter les dépenses inutiles d'énergies. Par ailleurs, le strict respect des allures maxi autorisées est garanti par l'utilisation du limiteur électronique de vitesse. Enfin, pour être proche d'un usage de la vie courante et évaluer l'impact du chauffage et de la climatisation sur la consommation, nous réglons systématiquement la température intérieure sur 20 °C, en préconditionnant sur secteur.
-Nos mesures :
Sachant qu'elles s'effectuent dans un contexte particulier (léger relief, conditions climatiques notamment), nos mesures ne constituent pas des valeurs absolues mais permettent d'évaluer les consommations à un instant précis. Nous indiquons donc systématiquement les températures extérieures. Déduite à partir du nombre de kWh consommés sur 100 km, l'autonomie dépend de la capacité utile de la batterie.
Les temps de charge sur borne rapide en courant continu DC enfin, sont évalués en utilisant les systèmes de préconditionnement de la batterie quand nos modèles d'essai en sont équipés.
Glossaire de l'électrique
kW : l’unité de mesure de la puissance du moteur bien sûr, mais aussi du courant électrique qui recharge la batterie.
kWh : l’unité qui sert à déterminer la capacité de stockage de la batterie. Vulgairement la puissance qu'elle peut fournir pendant une heure.
kWh/100 km : corollaire de ces unités de mesures, la consommation d'un véhicule électrique s'évalue en kWh délivrés sur 100 km.
Charge courant alternatif AC / continu DC : Quelles différences ?
Le courant alternatif "AC" des prises domestiques et publiques
Prise secteur : sur les prises classiques de la maison, la puissance de charge ne dépasse pas 2,3 kW. Il faut ainsi plusieurs jours pour recharger les batteries les plus grosses. Le câble est encore basique et muni d’un boîtier.
Prise renforcée : des prises plus sécurisées permettent de délivrer jusqu’à 3,4 kW avec le câble classique. Correct pour récupérer une partie de la capacité de batterie d’une citadine en une nuit, mais insuffisant pour de gros modèles.
Prise Wallbox : généralement proposée par les concessionnaires, elles s’installent à domicile pour délivrer entre 7,4 kW (courant monophasé) et 11 kW (courant triphasé). Nécessite un câble spécifique (Type 2 mode 3), fourni souvent en série. On peut alors récupérer la totalité de la capacité de batterie d’une berline compacte en une nuit.
Bornes publiques : les bornes publiques AC sont plus puissantes : jusqu’à 43 kW en triphasé avec le câble Type 2 Mode 3. Mais les modèles pouvant en tirer le meilleur parti sont rares, et il faut souvent cocher une option pour disposer d’un chargeur capable d’encaisser 22 kW.
Le courant continu "DC" des bornes rapides
Dotées de leurs propres câbles (de grosse section) à fiches spécifiques et situées généralement aux abords des grandes artères, les bornes rapides en courant continu fournissent entre 50 à 350 kW. Dans le meilleur des cas, on peut alors charger jusqu’à 80 % de la batterie en moins de 30 voire 20 minutes, du moins pour les véhicules électriques les plus évolués. Mais attention : charger à plus de 80 % a peu d'intérêt, la puissance du courant chutant au-delà.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération