Fiabilité du Citroën C4 Picasso 2 : la maxi-fiche occasion de Caradisiac
Dates clés
- Juin 2013 : commercialisation du C4 Picasso 2
- Juin 2016 : restylage face avant, feux arrière et garnissages
En bref
La tradition du monospace compact est assez ancrée chez Citroën, qui fut le premier constructeur à emboîter le pas à Renault lors de la sortie de la Mégane Scénic. Depuis 1999 donc, un monospace compact est dans la gamme des chevrons. Et ils sont plutôt doués dans leur genre. La seconde génération de C4 Picasso ne déroge pas à cette règle, en proposant des prestations très convaincantes. Les aspects pratiques et familiaux ne sont jamais oubliés. Rangements, modularité, habitabilité, volume de coffre sont tous de bon niveau. La présentation, la qualité de finition et celle des matériaux peuvent même être qualifiées d'excellente. Et l'habitacle fait la part belle à la clarté et à la modernité.
Sur la route, terminé le grand confort ouaté, mais qui se traduit par un comportement pataud et chaloupé. Le dernier C4 Picasso a affermi ses suspensions, "berlinisé" son comportement. Une bonne chose, puisque l'on peut désormais conduire de façon plus dynamique, mais tout en conservant un bon niveau de confort. Le bon compromis, en somme. Les performances sont également correctes, avec d'efficaces moteurs diesels BlueHDI par exemple, qui savent de plus rester sobres. Les blocs essence Puretech 1.2 110 et 130 ch sont également parmi les meilleurs du marché.
En occasion, la cote est dans la moyenne, et l'on trouve un large choix de versions. Aucune contre-indication à opposer à l'achat de cet ami des familles.
Caradisiac a aimé
- L'habitabilité
- La clarté intérieure
- Le volume de coffre
- La modularité
- La qualité de finition
- Le comportement routier
- L'équipement
- Le style
Caradisiac n'a pas aimé
- Les petits moteurs un peu justes
- Le bruit des BlueHDI
- Le multimédia assez lent
- Les boîtes manuelles bruyantes
- La boîte manuelle pilotée ETG6
Nos versions préférées
- II 2.0 BLUEHDI 150 INTENSIVE BVA
- II 1.2 PURETECH 130 S&S EXCLUSIVE BV6
Qualités et défauts
Ce qui peut vous tenter
- L'habitabilité : à toutes les places, elle est excellente. Les trois sièges arrière sont de même taille.
- La clarté : le grand pare-brise et des surfaces vitrées de belle surface rendent l'habitacle de ce C4 Picasso particulièrement lumineux.
- Le volume de coffre : carré et bien exploitable, il cube 537 litres, ce qui est dans la moyenne haute pour un monospace compact 5 places.
- La modularité : sièges indépendants, coulissants, qui se rabattent en toute facilité dans le plancher, la modularité est au niveau.
- La qualité de finition : un gros effort a été fait par Citroën au niveau des matériaux, de leur texture, et des assemblages. Tout est d'un excellent niveau.
- Le comportement routier : difficile de le prendre en défaut. Ce monospace est scotché à la route.
- L'équipement : deux écrans dont un tactile, des applications via le multimédia, des sièges massants, un repose mollet pour le passager avant, des caméras 360°, de nombreuses aides à la conduite, la dotation peut se révéler très high-tech.
- Le style : il peut ne pas plaire, mais on ne pourra pas dire qu'il est timide ou sobre. Il peut même provoquer un coup de cœur avec les entourages de vitres chromés et les feux 3D.
Ce qui peut faire hésiter
- Les petits moteurs : les 1.6 VTI du début de commercialisation ou le 1.6 HDI 90 ch s'avèrent un peu justes pour mouvoir ce monospace. À réserver aux plus calmes des conducteurs, qui roulent peu en charge.
- Le bruit des BlueHDI : ces diesels modernes et peu polluants ont un défaut : ils sont assez bruyants. Mais seulement à l'accélération ou sur les premiers rapports. Ensuite c'est mieux.
- Le multimédia assez lent : la tablette tactile est relativement lente sur les modèles de début de commercialisation, du mieux sur les derniers. Mais les temps de latence sont réels, même si on s'y fait.
- Les boîtes manuelles bruyantes : le passage des rapports révèle des bruits de tringlerie et de verrouillage. Pas rédhibitoire, mais c'est sensible à l'oreille.
- La boîte ETG6 : on aura beau dire, son agrément est limité, sa lenteur réelle, tout comme ses hésitations. Seulement pour les conducteurs très calmes alors...
Budget
Achat / Cote :
Pas donné en neuf, mais souvent remisé, le C4 Picasso n'est pas celui avec on fait les meilleures affaires en seconde main, contrairement à un Renault Scénic par exemple. Les décotes sont moyennes, tout simplement. Le premier prix en diesel est de 10 400 € en moyenne pour un 1.6 e-HDI 90 ch avec un kilométrage standard (moins de 100 000 km). En essence, on trouve des modèles 1.6 VTI 120 autour de 13 000 €, mais avec moins de 50 000 km.
Consommation :
Les moteurs essence ne sont pas sobres dans l'absolu, mais si l'on tient compte de la masse et de la surface frontale du Picasso, ils sont finalement pas mal, sauf le VTI. Le 1.2 Puretech se débrouille donc bien aussi sous le capot d'un monospace. Les diesels sont tous sobres, et les BlueHDI particulièrement.
Assurance :
Mauvaise surprise à ce chapitre, le C4 Picasso 2 est le monospace compact le plus cher à assurer parmi ses concurrents. Parfois de beaucoup (20 % de plus qu'un VW Touran équivalent par exemple) ! Pas d'explication à cet état de fait... Mais soyez prévenus et faites jouer la concurrence entre assureurs.
Prix des pièces :
En bonne voiture française, le C4 Picasso 2 soigne le prix de ses pièces. Si certaines sont encore un peu au-dessus de la moyenne (embrayage, plaquettes AV), le reste est abordable et le panier moyen n'est pas ruineux. Pas de mauvaise surprise.
Entretien :
Les intervalles de révision sont de 2 ans ou 30 000 km pour les essence, et 2 ans ou 20 000 km pour le 1.6 e-HDI. Mais tous les ans pour les BlueHDI. Les THP essence sont à chaîne de distribution, les e-HDI et BlueHDI à courroie avec périodicité de 10 ans ou 180 000 km. Les tarifs de main-d’œuvre sont relativement maîtrisés chez Citroën. Donc au final les coûts d'entretien sont honnêtes.
Fiabilité
Description :
Il serait faux de dire que le C4 picasso de deuxième génération est vierge de tout problème. On pourrait même penser le contraire à la vue de la liste des défauts cités ici. Mais sincèrement, le nombre de plaintes de propriétaires est assez faible comparé au nombre d'exemplaires vendus. Les soucis sont moindres en nombre et en importance que pour son devancier. Et après 2015, la plupart des soucis ont été traités et ne posent plus problème. Il est donc e conseiller un achat sans trop prendre de risques. Ce monospace aux chevrons est plutôt bien placé.
Pannes lourdes ou immobilisantes :
- Volant moteur. Quelques cas de défaillance du volant moteur et de l'embrayage sur le 1.6 e-HDI 115. Il faut les remplacer. Cela reste rare cependant.
Autres pannes ou faiblesses :
- Essieux. Bruits de claquement au niveau de l'essieu arrière sur certains modèles (à remplacer). Peut provenir des têtes d'amortisseur. Bruits des suspensions avant également sur certains exemplaires (coupelles en cause).
- Stop and Start. Il dysfonctionne sur de très nombreux exemplaires. Le plus souvent, il ne coupe pas le moteur alors qu'il faudrait. En général, la batterie (trop faible) est en cause. Mais une reprogrammation peut déjà arranger le souci.
- Embrayage. Fragilité de l'émetteur et/ou du récepteur sur 1.6 e-HDI 115. Fuites de liquide hydraulique. À remplacer.
- Boîte ETG6. Dysfonctionnements de la boîte (blocages, impossibilité de passer certains rapports, bugs électroniques). Reprogrammation ou remplacement sont à prévoir. Mais moins de soucis que sur d'autres modèles PSA plus anciens.
- Freinage. Les plaquettes peuvent être bruyantes au freinage (sifflement). Une nouvelle référence peut être montée. Les plaquettes arrière peuvent coller aux disques et provoquer un claquement lors du premier tour de roue (plus désagréable que grave).
- Courroie d'accessoire. Rupture ou bruits de galets tendeurs sur e-HDI 115 et 2.0 BlueHDI 150. À remplacer (rare).
- Injecteurs. Le 1.6 e-HDI est normalement fragile à ce niveau, mais les propriétaires ne se plaignent pas de ce défaut sur le C4 Picasso. Cependant, si défaillance, Citroën a prévu des grilles de prise en charge. De par sa faible occurrence, nous citons donc en dernier cet aléa.
Aspect extérieur :
- Hayon. Quelques cas de hayon fissuré dans sa partie haute au niveau du becquet.
Finition intérieure :
- Rien à signaler à ce chapitre.
Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :
- Écrans. Nombreux bugs concernant les écrans. Soit le 12 pouces affichant les informations de conduite, soit celui de la tablette multimédia (lenteur, gels de l'écran, mauvais positionnement GPS, parfois écran noir ou affichant des taches, ou écran bleu ou blanc au passage de la marche arrière). Il faut, concernant le 12 pouces, le remplacer, et concernant la tablette, soit reprogrammer, soit remplacer.
- Climatisation. Soit plus de froid du tout (condenseur à remplacer) soit impossibilité de réglage (reprogrammation ou remplacement du calculateur de clim').
- Feux directionnels. Quelques cas de panne des projecteurs directionnels sur les modèles équipés. Cela reste rare. À remplacer.
- Poignées de porte. Si équipé de l'entrée main libre, possible dysfonctionnement des capteurs de poignées (rare). À remplacer.
Rappel de rectification en concession :
Février 2014 . La serrure de la porte conducteur doit être contrôlée et remplacée. sur 650 véhicules fabriqués du 23 septembre 2013 au 14 octobre 2013. Elle peut dysfonctionner et entraîner un verrouillage intempestif du véhicule.
Février 2015. Difficultés de fonctionnement de la bague de marche arrière sur 8440 véhicules sortis d'usine entre décembre 2012 et septembre 2014, en raison de la non-conformité d'un composant du mécanisme.
Meilleures versions
En Diesel : II 2.0 BLUEHDI 150 INTENSIVE BVA
En Essence : II 1.2 PURETECH 130 S&S EXCLUSIVE BV6
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