Face au risque de sanctions, Geotab demande aux entreprises de verdir leur flotte sans attendre
Lionel Bret , mis à jour
Le directeur de Geotab, craint que le futur gouvernement ne prenne des mesures répressives pour obliger les entreprises à respecter leur obligation légale en matière de verdissement des flottes et exhorte les sociétés à prendre les devants avant que ne tombent les sanctions.
Dans une lettre publiée ce 11 septembre la Direction des affaires juridiques du ministère de l’économie rappelait que « les ménages sont les premiers acteurs de cette transformation : ils représentent moins de la moitié des ventes de véhicules neufs mais les deux tiers des ventes de véhicules électriques ». Fort de ce constat, François Denis, Directeur Général France de Geotab exhorte les entreprises à verdir leurs flottes « en douceur ».
Se conformer à la loi
« Dans un contexte où plus de 60 % des entreprises françaises ne respectent pas les recommandations de l'État en matière de verdissement des flottes, le Gouvernement prévoit dans sa feuille de route un durcissement des obligations quant à l’adoption de véhicules à faibles émissions au sein des flottes de véhicules professionnelles. Pourtant, la meilleure stratégie pour les gestionnaires de flottes serait d’entamer une transition progressive vers l’électrique et vers une mobilité bas carbone dès maintenant et sans contraintes, plutôt que d’attendre le spectre des sanctions pour agir dans l’urgence, sans préparations, et risquer de mettre à mal leur processus d’électrification ».
Anticiper les éventuelles sanctions
« Si le projet de loi de l’ancien député Damien Adam, avorté avec la dissolution de l’assemblée avait abouti, les gestionnaires de flottes auraient désormais un délai beaucoup plus court pour se conformer à ces exigences, sous peine d’amendes en cas de manquement (jusqu'à 5 000 euros par véhicule manquant à l’appel dès 2027, contre initialement 2 000 euros dès 2025). Cette initiative renaîtra-t-elle de ses cendres au programme du prochain Gouvernement ? Les probabilités sont fortes, et les entreprises françaises n’auront alors plus le choix que de rattraper leur retard et se conformer à ces exigences. Anticiper pour mieux gérer la transition Si les mesures gouvernementales restrictives parviennent à se concrétiser à court ou moyen termes, les gestionnaires réfractaires n’auront alors plus le choix que d’adopter rapidement l’électrique ».
Miser sur une évolution progressive
« Pour les entreprises, il y a toutefois une grande différence entre transitionner leur parc progressivement, avec un ou deux véhicules renouvelés tous les 6 mois afin de s’organiser, s’approprier les outils de gestion et de sensibiliser les chauffeurs ; et renouveler presque l'intégralité d’une flotte de véhicules en quelques mois, sous la pression d’une amende de l’État pour non-respect des obligations. Pour faciliter la transition des flottes vers des solutions durables et bas carbone, les entreprises doivent faire preuve d’anticipation en s’appuyant sur des outils d’aide à l'électrification pour prendre des décisions éclairées et ainsi assurer une continuité d’activité tout en se conformant aux lois. Une transition à l’électrique non préparée et réalisée sous d’importantes pressions, sera infructueuse, difficile et pénible, pour toutes les parties prenantes en entreprise. Les avancées technologiques et télématiques permettent aujourd’hui d’accompagner les gestionnaires de flottes à travers cette transition plus verte. L’urgence environnementale comme l’urgence réglementaire sont des raisons plus que suffisantes, auxquelles s’ajoute le bénéfice financier pour l'entreprise : une flotte de véhicules électriques sera, à terme, plus rentable et plus facilement gérable, au fur et à mesure que les infrastructures urbaines et routières autour de l'électrique se développent ».
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération