Essai Zero Motorcycle DSR Black Forest : l’écolo écono
Pour certains, l’électrique, c’est l’avenir. Pour nous, c’est maintenant, et c’est au guidon d’une Zero DSR Black Forest. Finalement, nous avons eu de la chance. Ou pas. La dernière sortie des chaînes de production de la marque californienne s’appellent Black Forest : Forêt Noire dans la langue de Molière. C’est donc non loin de Fribourg, en Allemagne, que nous avons fait sa connaissance. Eut-elle été dénommée Africa Rallye que l’on aurait eu l’air fin. Ou plutôt l’air chaud. Mais comme d’aucun le sait, les électriques, ça n’aime pas le chaud : cela fait baisser le rendement de la batterie et donc l’autonomie. D’autre part, on ne trouve pas trop de prise électrique dans le désert… Le monde est bien fait, non ?
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Note
de la rédaction
Une batterie d’évolutions
Quelques heures de train électrique plus tard, quoi de plus normal pour aller essayer une moto électrique, nous voici donc en Allemagne. Allemagne, vous avez dit Allemagne ? Le jour même où notre président Macron rencontrait la chancelière Merkel, et celui aussi où l’on enfonçait le clou médiatique sur les 80 km/h des départementales de France, nous étions dans le pays où la vitesse comme les pensées sont plus libres par endroits. Pas question pour autant de tirer dans les réserves de courant, même si Zero affirme qu’un « plein » intégral coûte environ 2€. Pas question non plus de torturer la DSR pour mesurer son potentiel. Zero Motorcycle affirme que sa DSR peut prendre 158 km/sur autoroute (172 compteur vérifié avec plus de 70 % de batterie), et tenir 126 km à 113 km/h de moyenne, ou 262 km en ville, le tout avec sa nouvelle batterie. Soit. Dénommée ZF 14,4 -de 14,4 kWh- et développée par Zero, elle offre une gestion plus intelligente et plus précise de l’autonomie par rapport aux modèles précédents. Elle permet surtout des performances améliorées. A lui seul, l’élément représente 8 à 9000 € de matériel (prix de vente public) soit plus de la moitié du prix d’une Zero. Certes compatible avec les modèles antérieurs, l’accumulateur nouvelle génération pourrait être greffée sur une Zero pré 2018… Mais à quoi bon au vu du prix de l’opération ?
Une DSR pseudo aventurière
Une Black Forest, c’est une DSR richement dotée d’origine en équipement. Qui dit routière dit protection. A ce titre, le pare brise « grand tourisme », réglable en inclinaison, épargne les cervicales. Il est doté du déflecteur supplémentaire, réglable lui aussi en inclinaison.
Qui dit rouleuse dit rangement. Si l’on perd le compartiment dans le faux réservoir, on gagne une malle arrière prompte à accueillir un casque intégral à casquette tout en laissant pas mal de place pour une prise de recharge rapide entre autres. Les valises latérales sont également au rendez-vous, même si leur contenance reste limitée. Givi, grand spécialiste italien de la bagagerie étant aux commandes, pas de mauvaise surprise concernant la fabrication de cet accastillage. Par contre, 3 clefs différentes en plus de la clef de contact, c’est assez mesquin, tout comme le manque d’amortissement des cavalières sur leur support : ça manque sérieusement de silentbloc. En résulte plus de bruit de schclong et de ballottage que de moteur lui-même. A ce titre, le moulin électrique distille un sifflement des plus agréable : on dirait un moteur de sportive lancé à plus de 16 000 tr/min… en version ultra feutrée. Agréable !
Pour voyager « loin », il faut aussi ménager son popotin. Pour ce faire, une nouvelle selle made in France a été conçue. De fait, même si l’on n’aurait pas boudé un peu plus de confort dans la partie avant, c’est d’autant plus acceptable que l’on n’est pas partis pour plus de 150 km dans la plupart des cas avant de recharger. L’arcade avant est large et la selle est haute : 843 mm. Un point sensible pour les moins d’1,70m. Ils pourront rouler sereins, cela dit : les pare moteurs ont tout d’oreilles de Mickey (normal au pays de Donald ?). Ces élément, de belle facture, ont le mérite de faire très efficacement leur job sans nuire à la garde au sol. Par contre, niveau esthétique, comme l’on dit : « ça se discute ». Au moins pourra t’on poser les pieds sur les barres avant, histoire de rouler custom attitude (et un peu ridicule, avouons-le). Autre point positif, ils sont en mesure d’accueillir les feux auxiliaires longue portée à LED. Le très discret interrupteur se trouve sur le guidon au niveau de la poignée gauche.
Enfin, notons la grille de phare pour l’optique. C’est joli, c’est utile en tout terrain, mais… cela permet surtout de retenir le pare brise en position verticale lorsque ses rotules sont fatiguées. Involontaire, mais pratique ! Le Power Tank, batterie additionnelle permettant d’augmenter l’autonomie de manière significative, n’a pas été retenu pour cette version aventureuse, pardon aventurière de la DSR. D’une part, le poids de l’ensemble (près de 30 kilos), et son emplacement, toujours dans le faux réservoir, modifient conséquemment le comportement de la moto. Autre point négatif de cet équipement optionnel : on perd la possibilité de recharger rapidement. Sachant qu’une charge normale et complète du Power Tank prend plus de 10 heures, le choix original de la version Black Forest est judicieux. Vive le Power Charge.
Enfin, un kit déco est appliqué sur la moto. Au programme, déco style camouflage. Comme l’on dit, tous les goûts sont dans la nature et pour ce qui est de s’y fondre, on sera ainsi servi.
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