Essai - Yamaha X-Max 300 Iron Max : le fer de lance
Chez les super héros, il y a Iron Man. Chez Yamaha, il y a l’Iron Max 300. Un X-Max boosté d’options. Entre les deux, rien à voir, si ce n’est une armure lookée et pas mal de technologie. Le best-seller européen revient en force en 2019 !
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Note
de la rédaction
15/20
Après moi, le déluge ! Nous avons essayé ce scooter Urbano GT Yamaha à Barcelone. Accueillis par un orage diluvien et des vents forts, nous ne donnions pas cher de cet essai de la nouvelle version du X-Max 300, pourtant réalisé en Espagne. Du moins en Catalogne. C’était sans compter le climat de bord de mer et notre "chance" légendaire. D’un autre côté, le petit nouveau a de sérieux arguments pour assurer et pour rassurer, y compris sous la pluie. Enfin petit, tout est relatif. Au fil de ses versions (nous en sommes à la 4ème depuis 2017), le X-Max est devenu un scooter plus ample, décliné en trois versions. Le 125 pour la ville, le 300 pour l’urbain et le péri-urbain (auparavant 250), et le 400 pour aller plus loin, plus vite. Tous trois reprennent la même base, la même esthétique, et tous trois partent du principe que celui qui peut le plus, peut aussi le moins. Pas bête. Inutile du coup espérer passer entre les gouttes : un X-Max 300, c’est statutaire et c’est ample. Très ample.
Déjà, il y a cette proue imposante et droite, anguleuse et complexe. Une sorte de masque guerrier ou de masque animal, au style très urbain mêlant à la fois agressivité et fluidité. Son pare-brise haut, à la forme très travaillée, n’a pas la prétention de couvrir intégralement le corps. Ce n'est pas plus mal, il y a aura moins de prise au vent et plus de sensations de vitesse. Mieux encore, le regard d’un conducteur d’1,80 m passe aisément au-dessus de son bord supérieur. Les déflecteurs au niveau des mains, sorte d’oreilles suspendues entre la bulle et le carénage avant, évoquent ouvertement la première version du X-Max, apparue en 2006. Pour finir, les pieds et jambes sont intégralement à l’abri derrière le tablier et le long du tunnel central. On espère donc le X-Max 300 Iron Max tout aussi protecteur qu’il en a l’air.
Mais revenons-en à la météo menaçante. Il est un autre point prompt à mettre en confiance : le moteur. D’origine, il est doté d’une option intéressante et désactivable : l’anti patinage. L’air de rien, cela peut compter en cas d’adhérence précaire, surtout lorsque le monocylindre du X-Max annonce un couple intéressant de 29 Nm distribué à quelques 5 750 tr/min. Évidemment, évoquer un régime moteur sur un scooter est une notion assez abstraite, mais l’ambiance automobile prime à bord et les repères sont bien là, tout comme l’ambiance des plus luxueuses. La version Iron Max bénéficie d’ailleurs d’un cerclage chromé autour de son instrumentation, ainsi que d’une sellerie plus haut de gamme, mêlant cuir et cuir retourné style alcantara. Les trappes des vide-poches sont également habillées des mêmes matériaux nobles.
Toutes deux sont sécurisées une fois le contact verrouillé, mais seul le compartiment de droite peut être ouvert en roulant. Celui de gauche ne peut d’ailleurs se déverrouiller qu’en utilisant la molette centrale du contacteur sans clef. Il faut la placer sur la position Open, puis appuyer sur le bouton inférieur gauche du contacteur. Pas réellement pratique... Ce compartiment, profond et haut, abrite cependant une anachronique prise allume cigare/12 V, là où l’on attendrait davantage une prise allume cigarette électronique (donc une prise USB/smartphone). D’autant plus que Yamaha se la joue de plus en plus connecté, au travers de l'application Yamaha MyRide. Une application aussi agréable à regarder et à utiliser qu’elle peut être complète et énergivore pour les amateurs de données de roulage. Fin de la parenthèse.
À propos de coffre, celui-ci est d’une taille exemplaire. Bien évidemment, cela se ressent au niveau des proportions de la partie arrière du scooter, résolument imposante. Mais une fois ouvert, c’est Byzance, et on lui pardonne volontiers lorsque l’on y fait aisément tenir deux casques de type intégral. Un ordinateur au format A4 (17 pouces environ) peut également trouver place pour un transport sécurisé. Éclairée, cette soute à bagages est une invitation au voyage et à la pause sans s’encombrer de casque ni d’équipement de sécurité, qui devraient s'y trouver en relatvie sécurité.
Mais au fait, l’Iron Max, qu’a-t-il de plus encore que ce que nous venons de voir ensemble ? Ce qui est le plus visible : les plaques aluminium du marchepied avant. Ce qui se voit moins, tout en étant spécifique, c’est le coloris Sword Grey (plutôt perçu comme un noir métallisé en plein soleil), ainsi qu’un feu arrière fumé. Les puissantes LED l’équipant auront cependant tôt fait de faire oublier ce détail. Dernière spécificité de l’Iron Max: la petite plaque sur les flancs de la proue.
Le temps aura fait son office pendant la courte nuit de sommeil précédant notre roulage. De bon matin, nous voici en selle pour une boucle des plus classiques et motivantes ralliant les hauteurs de Barcelone entre le Parc d’attractions Tibidabo et le parc Olympique. Les routes des hauteurs sont encore humides et les yeux secs, alors que nous entamons notre parcours.
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