Essai Yamaha Tracer 700 2016 : un petit côté Fazer
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Yamaha surfe sur la vague du succès de son moteur CP2 et du châssis qui va avec pour le décliner à toutes les sauces. Après la MT-07, la XSR 700, voici la Tracer 700. Une machine présentée par la marque comme une nouvelle génération de Sport Touring. Un mélange des genres qui cible particulièrement les 30-50ans qui souhaitent démarrer ou reprendre la moto tout en douceur.
Le ton est d'ailleurs vite donné lors de la présentation presse à 3152 m d'altitude à Passo Pordoi, le Tracer 700 c'est « Roads of life ». On profite pour se détendre et elle se situe entre les gènes de la MT-07 et l'esprit Touring d'un FJR avec le poids en moins. Etre présent en soi dans les Dolomites en Italie est déjà une chance quand on sait que cette région Italienne fait partie des incontournables pour les motards qui voyagent, mais en plus on te fournit la moto et le beau temps. Si on veut titiller on pourrait noter la présence de beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde. Trop même par moments ce qui peut rendre la circulation aussi dense qu'en ville entre les motos, les vélos, les bus et les voitures, il a fallu composer une bonne partie de la journée.
Certains nous verront arriver avec nos gros sabots sur la comparaison esthétique que l'on peut faire de cette moto. Non ? Elle ne vous fait pas penser à un certain Fazer ? Et dans le look et dans la philosophie ? Malgré une position droite et un débattement de fourche avant de 130mm, avoir la 700 sous les yeux ne met pas franchement en avant cette catégorie. Nous sommes plus sur un Roadster caréné à la position atypique. Mais dans son ensemble la Yam est une vraie réussite esthétique, d'un bout à l'autre des roues. Les lignes se marient parfaitement entre elles et c'est particulièrement flagrant sur le coloris rouge. Nous sommes particulièrement friands de sa face avant avec son double optique à LED et ces « caches poignées » qui ne protège pas du tout et qui risque de casser à la première chute, mais qui donne un vrai look à la moto. Inutile donc indispensable ! Certains pourraient être tatillons sur quelques vis mal intégrées ou un assemblage du poste de pilotage un peu léger, mais le rapport qualité prix est tout à fait correct. D'autant plus que ce Tracer a été créé en Union Européenne et pour la production c'est dû « Made in France » puisque c'est MBK qui s'en charge.
Pas de gros changements à l'intérieur puisque le moteur Crossplane Bicylindre est le même que celui de la MT-07. Il développe 74,8 chevaux à 9000 tr/min pour un couple de 68 Nm à 6500 tr/min (il est disponible en version A2). Seul le catalyseur a été retravaillé pour mieux gérer l'évacuation des gaz (l'Euro 4 donc). Un peu plus de changement sur le châssis puisque le bras oscillant prend de la longueur (+50mm) par rapport à la MT et les suspensions avant sont remontées à 130 mm pour une meilleure absorption et une augmentation de la stabilité. Du côté des assistances, on ne notera que la présence de l'ABS
Mais ce qui nous intéresse vraiment sur ce modèle, ce sont les agréments. Déjà le réservoir monte à 17 litres (c'est 3 litres de plus que le roadster) pour une autonomie annoncée par le constructeur de 370 km. La bulle de 80 mm est réglable très facilement à l'aide de deux molettes (ne peut se faire qu'à l'arrêt) et fait gagner 64 mm au plus haut. Pour mon mètre soixante-dix, la position basse s'est avérée plus que suffisante. Il y a également la présence de poignées passagers en aluminium, une barre sur le guidon pour accrocher tous ses accessoires, du grip sur les cale-pieds et sur les flancs du réservoir. Le tableau de bord est pourvu des informations sans surplus, mais est particulièrement lisible avec compteur, compte-tours, indicateur de rapport engagé, jauge d'essence, température, trip total et 2 partiels. Et comme toutes voyageuses qui se respectent, Yamaha met à disposition un large catalogue d'accessoires comme de la bagagerie (armature en plus), une prise 12 Volts ou encore des phares additionnels.
L'ergonomie conviendra à un très grand nombre. Sa hauteur de selle de 835 mm pour un poids de 196 kilos tous pleins faits en fait une machine très facile à manœuvrer. Les pieds bien à plat pour ma taille, les très grandes jambes pourraient avoir la sensation d'inconfort puisque trop repliés sur les cale-pieds.
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