Essai – Yamaha Neo’s Électrique : le NEO'S 2.0
Yamaha est depuis plus de vingt ans un acteur important du marché des scooters 50 cm3 thermiques. En plus des renommés BW’s/Booster (version Yamaha/version MBK) et autres Aerox/Nitro à refroidissement liquide, le constructeur japonais réussit ainsi sur cette période à écouler plus de six cent mille Neo’s/Ovetto sur le « vieux continent ». Mais dans un marché actuel où le développement des véhicules électriques ne cesse de s’accélérer, Yamaha réinvente son NEO’s en le dotant de sa deuxième génération de moteur électrique maison.
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Note
de la rédaction
12,3/20
EN BREF
Tarif: 3 199 €
Puissance: 2,5 kW à 400 tr/min
Couple: 136 Nm à 50 tr/min
Poids: 98 kg avec une batterie
Si Yamaha est aujourd’hui plus reconnu dans le monde pour ses deux roues à moteur thermique, la firme développe cependant depuis longtemps des scooters électriques. En 1991 au salon de l’automobile de Tokyo, on se souvient ainsi de la présentation du Frog, le premier scooter électrique de la marque alors que plus tard le Passol ou l’EC-03 allaient bientôt faire leurs premiers tours de roues. Notre petit NEO’s électrique est ainsi le fruit d’une longue lignée de modèles électriques et thermiques qui lui ont permis d'arriver à cette technicité, mais aussi inspiré son dessin extérieur. Compacts, joliment rondouillards et attirants à souhait, les traits de ce nouveau scooter rappellent la bouille du NEO’s originel thermique, particulièrement au niveau de sa double optique avant LED. Dans le plus pur style Jin-Ki Kanno EV Design, le regard de ce nouveau petit deux roues joue ainsi sur votre affect et vos souvenirs de jeunesse pour ceux qui en ont possédé un à l'époque. Il garde aussi un je-ne-sais-quoi d’enfantin dans les traits, qui rappellera à certains « Eve », l’ami robot tout de blanc vêtu de Wall-e dans le film d’animation des studios Pixar.
Son style inimitable et ses porte-à-faux avant et arrière minimalistes lui donnent ainsi un certain cachet. Dommage dès lors, que le bloc phare arrière soit entièrement relégué sur le garde-boue, comme une excroissance très présente visuellement face à un cul de selle plutôt effilé. Dans le détail ensuite, on apprécie les moulures en caoutchouc noir granuleuses, que l’on retrouve sur les contours du tablier avant. En plus d’apporter une belle finition mate, ceux-ci pourront prévenir des éraflures et autres petits chocs fréquents à cet endroit du carénage. De plus, on aime de manière générale, le bon ajustement global de ces carénages sur le NEO’s, les logos en relief sur les flancs et les attirantes ailettes de refroidissement du moteur, visibles à côté du frein à tambour arrière. Disponible en blanc « Milky White » comme notre modèle d'essai, vous retrouverez aussi le NEO's en noir « Midnight Black » sans surcoût de tarif.
Avec son moteur électrique « Brushless » entièrement intégré dans la roue arrière grise, la jante noire est directement boulonnée sur celui-ci. Pour changer votre pneu, il vous suffit dès lors d’ôter les 5 gros écrous visibles sur le pourtour, pour n'enlever que la périphérie. Le NEO’s est chaussé de Maxxis MA-EVF à faible résistance au roulement, spécialement étudiés pour le véhicule. À l’avant, il est monté sur une jante moulée en aluminium à 10 bâtons. Plus en arrière, le coffre sous la selle propose 27 l de contenance avec une seule batterie embarquée. Après vérification, il s’avère que vous pourrez bien emporter un casque jet de petite ou moyenne taille dans le logement prévu à cet effet, mais les plus gros modèles comme le mien en taille XL, ne passent malheureusement pas. Malgré cela, ce coffre reste assez profond et vous permet le cas échéant d’emporter plusieurs affaires, dans un sac à dos par exemple. La batterie du scooter développée et produite en interne par Yamaha est très facilement ôtable avec ses 8 kg et ses volumes raisonnables (50,4 V/19,2 Ah - 225 x 375 x 105 mm). Elle pourra, à votre convenance et en option (autour de 800 €) comme sur la photo plus bas, être dédoublée pour presque multiplier par deux l’autonomie du scooter. Dans ce cas, l'emport d'un sac à dos reste toujours envisageable.
Après ce petit tour du propriétaire, il est temps de grimper sur la bête et son assise à 795 mm. Ferme mais accueillante par son galbe, la selle me permet de poser facilement les deux pieds à plat au sol avec mon petit mètre quatre-vingt. Face à moi, le large plancher assez bas au niveau pieds, est un avantage pour accéder au scooter qui paraît tout de suite assez menu. Avec seulement 98 kg (avec une seule batterie), son gabarit général est un vrai plus pour les débutants et vous met tout de suite en confiance. On a le sentiment d’avoir comme un vélo entre les pattes ! À bord, la position est très décontractée avec les tibias placés bien devant vous, presque à la verticale cachés derrière le tablier. Plus haut, avec le buste lui aussi quasiment droit, vous avez les bras légèrement fléchis qui donnent sur un guidon aux commodos assez simples de fonctionnement.
Au centre, une petite lucarne LCD regroupe les quelques informations de conduite disponibles au tableau de bord (classique compteur de vitesse, trip ou horloge...). Bien visible, celle-ci vous permettra aussi de contrôler l’état de, ou des batteries embarquées, en plus du mode de conduite sélectionné « STD » (Standard) ou « ECO ». Enfin, après avoir téléchargé l’application gratuite pour smartphone MyRide de Yamaha, vous pourrez aussi recevoir les notifications de vos appels et autres e-mails... on n'arrête pas le progrès ! Plus sérieusement, toujours par le biais de cette application sur votre téléphone, vous pourrez tranquillement contrôler depuis votre canapé, l’état de charge de vos batteries, exporter vos trajets ou localiser facilement votre scooter sur une carte. Malin !
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