Essai vidéo - Toyota Hilux (2016) : double-cabine, double usage ?
Pas de doute, le Toyota Hilux est un utilitaire. Sa benne en atteste. Mais son usage évolue dans sa version double-cabine, celle qui l’apparente le plus à une voiture classique. Alors cumule-t-il aujourd’hui ses qualités reconnues d'utilitaire et les atouts d’une berline ? Récit d’un « essai-voyage » exceptionnel au sud de l'Afrique dans le désert namibien.
Sommaire
Note
de la rédaction
En bref
Toyota Hilux: pick-up lancé en 1968
Un seul moteur de 150 chevaux sur toute
la gamme de cette 8e génération
A partir de 30 700 € en version double-cabine
Le pick-up est de retour ! Et si ce come-back peut surprendre dans un premier temps – pourquoi utiliser de tels mastodontes aujourd’hui alors que la circulation a tendance à se densifier – il s’inscrit en réalité tout naturellement à la suite du boom des ventes de SUV ces dernières années. Sauf qu’en réalité, le Hilux, comme ses confrères, n’est pas un SUV. Il y a bien deux philosophies différentes. Les SUV et assimilés sont le plus souvent vendus en deux roues motrices tandis que les pick-up sont principalement destinés à transporter des marchandises. De fait, les pick-up font partie du segment des utilitaires (précisément des VUL, Véhicules Utilitaires Légers), une segmentation qui a d’emblée une conséquence fiscale concernant la taxation du CO2: les propriétaires d’utilitaires – et donc d’Hilux – ne sont pas soumis au paiement du malus. Voici donc pour les novices qui connaîtraient mal l’univers de ces engins que l’on ne voit, il est vrai, pas si souvent autour de nous
Découvrez les trois autres vidéos du reportage en Namibie :Dans les dunes,Dans les montagnes, Le bilan
L’engouement pour les pick-up en France se traduit en chiffres. Leurs ventes ont augmenté de 40% entre 2009 et 2015 dans l’Hexagone. Et de nombreux constructeurs l’ont bien compris qui proposent ou vont proposer prochainement de nouveaux modèles de pick-up dans leur catalogue. Au programme, citons les Mitsubishi L200, Ford Ranger, Nissan NP300 Navara, Volkswagen Amarok etc. Fiat, Renault et PSA ne tarderont pas de leur côté à dégainer.
Leurs ventes de pick-up ont augmenté de 40% en France entre 2009 et 2015
Dans ce contexte, Toyota avec ses 18 millions d’Hilux vendus dans le monde depuis l’année de sa création en 1968, se devait de réagir pour essayer de reprendre le leadership en France et en Europe. Trois stratégies pouvaient s’offrir au constructeur. Un : face à cette nouvelle concurrence, ne conserver de l’Hilux que le nom, faire preuve d’une audace extrême et réinventer un nouveau pick-up. Une approche risquée et jugée généralement dangereuse par les constructeurs. Deux : on ne change rien, ou si peu… Pourquoi ? Car on est sûr de la force du modèle : un peu de marketing et on relance la carrière de l’Hilux. Trois : le constructeur est à la fois conscient de la cote de popularité du modèle et de la nécessité de le faire évoluer face aux derniers arrivants. Il faut penser à préserver l’image et la réputation sans opérer de bouleversement, tout en envoyant plusieurs signes de modernité. C’est cette troisième voie que Toyota a choisi pour cette huitième génération.
Un style plus harmonieux mais toujours taillé dans la masse
Il suffit d’observer sa silhouette pour s’en convaincre. L’ensemble reste toujours massif telle une sculpture d’acier, mais le profil s’allège par rapport au dernier restyling de la précédente génération, grâce notamment à la disparition des élargisseurs d’ailes. La proue suit le mouvement. Les optiques sont plus raffinées. L’ensemble de la calandre est plus harmonieux. Le Hilux reste tellurique, comme enraciné au sol, mais il se veut séduisant, plus fluide, moins grossier.
Un habitacle typé « loisirs »
L’habitacle témoigne aussi de cette volonté. Ainsi, un écran 7 pouces fait son entrée, le levier de vitesses a été raccourci, le volant joliment redessiné. Et au toucher, les sièges semblent moelleux, mais attendons l’essai véritable pour nous prononcer sur le confort. Pour résumer, c’est cossu, bien fini. Et toujours robuste : le Hilux ne minaude pas. Les éléments décoratifs existent désormais mais ils sont tout de même rares. On souhaite que le conducteur ait le sentiment de se trouver dans une auto classique, typée loisirs, mais sans oublier l’aspect utile, fonctionnel de la bête. Pour notre part, ce premier tour du propriétaire nous fait regretter un manque d’audace stylistique extérieure. Toyota aurait pu s’éloigner plus encore de l’ancien modèle sans prendre de risque. Il reste que l’essentiel a été fait sur ce plan et notamment au niveau de l’habitacle pour tenter de séduire les clients particuliers. Car, rappelons-le, l’enjeu est bien là et c’est pour cette raison que nous avons essayé la version « double cabine », la plus susceptible d’intéresser les conducteurs de voitures de tourisme.
Toyota Hilux : trois usages différents
Chiffres clés *
- Longueur : 5,33 m
- Largeur : 1,85 m
- Hauteur : 1,81 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : NC / NC
- Boite de vitesse : Auto. à 6 rapports
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : NC
- Date de commercialisation du modèle : Avril 2016
* A titre d'exemple pour la version IV 4WD 2.4 D-4D DOUBLE CABINE LOUNGE AUTO.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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