Essai vidéo Kawasaki Versys 1000 : Une nouvelle idée du trail routier

Dans la catégorie des trails GT, on peut parler de concurrence féroce. Chaque constructeur y va de son modèle afin d'aller déboulonner la référence en la matière, la BMW R 1200 GS. Ducati Multistrada, Yamaha Super Ténéré déambulent déjà dans les rues et très prochainement les Honda Crosstourer et Triumph Tiger Explorer viendront elles aussi se frotter les carénages à leurs petits camarades. A leurs coté, la nouvelle Kawasaki Versys 1000 fait figure d'épouvantail. Quelle mouche a donc piqué Kawasaki pour sortir des sentiers battus et proposer une machine inédite, un trail à 4 cylindre ? C'est ce que nous avons voulu savoir...

La réponse se trouve en partie dans le nom de cette moto. Versys signifie « Versatile System ». Comprenez une moto qui passe partout, parée pour vous emmener chercher quotidiennement votre baguette de pain tout autant que pour aller barouder dans les chemins boueux du Kazakstan pendant la reproduction hivernale des mouches tsé-tsé. Un grand écart pareil, ça se mérite ! Reprenant les formes éprouvées de la 650 avec ses formes généreuses tant au niveau des flancs de carénages que des écopes de radiateur ou de la coque arrière large et plate, le package du parfait baroudeur est bien présent. Ceci étant, il fallait pouvoir émouvoir sans décevoir. Car avouons le bien, le design n'est pas le point fort de cette moto. Les ingénieurs ont donc tenté une greffe qui relève la personnalité de l'ensemble. En intégrant les 1043cc du moteur de la Z1000 dans un chassi « double poutre en alu », la rigidité fait un bond en avant grâce à la présence de renforts latéraux encadrant le moteur. Retravaillé en profondeur (durée et levée des soupapes raccourcis suite au bouveau profil des cames d'admission et d'échappement), bénéficiant de rapports de boite plus courts sur les deux premiers rapports, le moteur a vu son taux de compression descendre de 11,8:1 à 10,3:1 avec pour incidence une baisse de puissance de 138 à 118ch, partout dans le monde sauf chez nous puisque nous ne connaîtrons que les 106ch réglementaires. Pour autant, le caractère moteur a-t-il fait les frais de cette amputation ? Nous allons le savoir de suite.