2. Essai - Suzuki GSX-R 600 2011 : Retour aux affaires
Amener une moto par la route pour s'offrir quelques tours de circuit, ça a du bon mais aussi du moins bon. Le coté positif de la chose, c'est que l'on peut se rendre compte que le millésime 2011 de la Suzuki GSX-R 600 peut se consommer tous les jours sans trop finir cassé en deux. En revanche, pister avec une moto castrée (comprendre 106 cv…) n'est pas des plus intéressant. Mais fort heureusement, les cieux étaient avec nous et nous avaient envoyé un peu d'humidité…
Présentée en avant première au salon International de Cologne, Suzuki l'annonçait comme entièrement nouvelle et il faut bien avouer qu'à la lecture du dossier de presse, ça sent bon le neuf : 125,7 chevaux, 7,1 mkg, nouvelle fourche Showa BPF, étriers monoblocs Brembo, deux cartographies d'injection et surtout 187 kilos tous pleins faits. Soit un régime de presque 10 kilos !!
A la route…
Dès les premiers kilomètres de route avalés, les premières informations tombent. La Gex a gardé ce coté «sportive de route», que ce soit en amortissement grâce à sa nouvelle fourche BPF (vue sur la GSX-R 100 et autre ZX-6R) mais aussi en position. On regrette juste que les repose-pieds aient été réglés sur la plus haute des trois positions disponibles. On est alors à dix milles lieux d'une Yamaha R6 ou d'une Triumph Daytona 675 sur lesquelles on se retrouve le cul en l'air, les genoux au niveau des oreilles et les poignées au niveau de l'axe de roue…
On en profite aussi pour faire le tour du proprio. Le bloc compteur est complet, facile à lire avec une grande place donnée au compte tours. Sur sa droite, on retrouve les informations principales avec la vitesse, le rapport engagé, un totaliseur kilométrique, deux tripes, un chronomètre embarqué et de nombreuses autre informations qu'il est possible de faire défiler grâce à une commande placée sur le commodo droit. Pratique !!
Sur le commodo gauche, en plus de pouvoir actionner les warnings, il est maintenant possible de sélectionner deux cartographies d'injection (A ou B), tout en roulant, poignée en coin. Et bien que nous soyons ici en possession d'un Gex en version Française, la différence est flagrante suivant la cartographie sélectionnée. La «A» étant une cartographie «Full Power» et la «B» étant plus destinée au rodage de nouveaux pneumatiques ou à un roulage sur chaussée humide. Sur ce mode, la puissance arrive gentiment et bien que nous soyons dans les deux cas cités du mode «B», ça sera bien le mode «A» que nous utiliserons pour pister… Je suis un déglingo !!
A la piste…
Arrivé sur le tracé de La Ferté Gaucher, c'est une piste humide et fraiche qui nous accueille. Passée cette courte déception, il est temps d'enfiler le cuir pour voir ce qui se cache sous la robe du millésime 2011 de la GSX-R 600. Avec un empattement réduit de 15 millimètres par rapport à sa devancière et 9 kilos de gagné sur la masse générale de la moto (1,7 kilos sur l'échappement, 3,4 sur l'habillage, 2,2 sur le cadre + Bras oscillant,…), on se retrouve tout de suite sur une machine agile, vive et efficace dans les parties techniques du circuit de La Ferté Gaucher.
Sur le mode «A» et malgré les 106 cv de notre moto d'essai, les envolées du compte tours se font sages à partir de 6 000 rotations et avec vigueur dès la barre des 8 000 tours franchie… tout ça dans un son de boite à air bien agréable pour les oreilles. Les revendeurs de silencieux adaptables vont avoir du souci à se faire avec la GSX-R !!
Dans ces conditions, on apprécie l'onctuosité de l'injection et l'élasticité du quatre en ligne. Avec des Bridgestone BT-016 Pro Hypersport maintenant rodés, on peut garder un joli filet de gaz sur l'angle et accélérer fermement pour tirer deux rapports et prendre les freins à 180 km/h au bout de la ligne droite. Bien caché derrière la bulle, les rapports se passent à la volée sans rechigner malgré sa fermeté (notre moto avait seulement 130 kms au départ de l'essai).
Au freinage, la fourche Showa BPF empêche la moto de plonger et l'arrière de la Gex balaie très légèrement la piste sur les tombées de rapport un peu velues. Les mâchoires Brembo monoblocs à fixations radiales offrent l'avantage d'être très faciles à doser et puissantes mais dans ces conditions, il est difficile de dire si les Tokico du modèle 2010 auraient été aussi bons. Encore plus si l'on veut aborder l'aspect endurance…
Photos : Eddy Clio
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