2. Essai Polaris Slingshot : sur route
On met le contact, le Slingshot émet une sonorité plutôt sympa qui se rapproche davantage toutefois de la sonorité d'une voiture sportive que d'une moto. Le port du casque n'est pas obligatoire en raison de la ceinture de sécurité, mais il est vivement conseillé vu la protection plus que limitée du pare-brise. La position de conduite est également semblable à celle d'une voiture et donc très éloignée de celle d'une moto ou d'un Can-Am puisqu'on n'enjambe pas la selle.
Les premiers kilomètres sont déstabilisants. Non pas par la conduite très proche de celle d'une voiture mais plutôt par le gabarit de l'engin. Très large, les entrées de parking ou les passages de péage font légèrement transpirer. Une période d'adaptation est donc nécessaire. Une fois passés ces premiers instants dignes du "Salaire de la peur", on commence à éprouver du plaisir au volant. Les accélérations sont franches mais nettement moins que celles d'un moteur de puissance équivalente (173 ch) sur une moto par exemple. Une Aprilia Tuono ou la dernière Yamaha MT-10 arrachent nettement plus les bras. Soyons francs, c'est tout à fait logique car le poids de l'engin avoisine les 760 kg. De quoi pourrir le rapport poids/puissance. Toutefois, le Slingshot accélère bien plus fort que de nombreuses voitures.
Quel que soit le rythme adopté, les sensations sont au rendez-vous. Assis très bas, vous pouvez facilement toucher le sol. Une impression très proche finalement de celle ressentie à bord d'un kart. Le parallèle avec ces bolides n'est pas anodin car les deux engins partagent un confort sommaire. En effet, chaque saignée se fait durement sentir, ce qui rend les longs trajets pénibles. Heureusement, ce n'est pas la vocation première du Slingshot qui trouve sa quintessence dès que la route commence à tourner. La direction manque un peu de consistance mais s'avère très précise. Le guidage de la boîte de vitesses est pour sa part viril. Disposant d'un ABS, de l'ESP (anti-patinage) mais également d'un contrôle de traction, le Polaris s'avère sécurisant en conduite « normale » mais pour s'amuser, il suffit de déconnecter l'ESP. Et là, cela devient fun. À vous les burns. Un virage et le Slingshot se met en travers très facilement. Au départ, cela peut surprendre mais ensuite, on prend plaisir à faire des virgules à chaque virage. Difficile de ne pas tomber sous le charme.
Dernière petite précision, le Slingshot se conduit avec un permis moto ou alors avec un permis voiture et une formation de 7 heures. Une hérésie car ce stage doit permettre aux clients potentiels de s'habituer au maniement d'un guidon alors que le Polaris dispose d'un volant.
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