2. Essai Peugeot Satelis 125 cm3 : plus qu'un restyling
A première vue, la version 2012 du Satelis ne présente pas un énorme changement par rapport à la première génération, le scooter GT français conserve les mêmes dimensions que son prédécesseur : il atteint les 2152 mm à la toise pour 765 mm de large au guidon. Pourtant, 80 % des pièces ont été renouvelées et la carrosserie adopte 27 nouveaux éléments. Des évolutions significatives qui montrent bien l'attachement de Peugeot à se positionner sur une stratégie Premium.
signature visuelle
La proue du Satelis gagne en fluidité et en dynamisme : une signature visuelle marquée par l'apport de deux projecteurs équipés d'ampoules halogène de 2x55W désormais soulignés par des feux à Leds. Le bloc phare arrière se modernise en accueillant une barre composée de 6 Leds s'activant lors des phases de freinage. La protection au niveau des genoux est bonne et le pare-brise de 445 mm de haut diminue sensiblement les perturbations aérodynamiques en roulant. Malgré quelque petit détail de finition au niveau des plastiques, la planche de bord connaît une belle évolution. Elle se matérialise par trois cadrans cerclés de chromes. Celui de gauche affiche la vitesse maximale, tandis que le cadran placé à gauche annonce le régime moteur, néanmoins, il faut s'arrêter sur l'écran digital placé en position central : plus grand de 60 % par rapport à l'ancien, il gagne en lisibilité grâce à un rétro-éclairage bleuté, mais aussi par un lettrage plus important des informations. Il relate de nombreuses informations comme la température extérieure (fraîche pour l'occasion), le niveau de carburant à segmentation, la température moteur et un totalisateur kilométrique partiel et total. Il contient une petite nouveauté comme la consommation moyenne et instantanée de même que l'autonomie restante que le pilote peut faire défiler au moyen d'une gâchette facilement accessible de l'index au niveau du commodo droit. Si l'on aborde le chapitre des rangements, la livrée 2012 du Satelis se bonifie puisque la capacité de chargement utile s'accroît de 12 % : en effet, un coup de clé au neiman vers la droite suffit à actionner l'ouverture du hayon, toutefois le futur acquéreur aura le choix de se munir (en option) d'une télécommande à distance pour effectuer cette opération. A l'intérieur, le coffre éclairé et recouvert d'une couche typée néoprène offre une superficie capable de loger deux casques intégraux. Outre le coffre spacieux, d'autres espaces de rangement demeurent exploitables comme la présence d'une boite à gants située sur la gauche. Verrouillable grâce à la clé de contact, elle délivre une profondeur suffisante pour un téléphone ou une petite bouteille d'eau, on découvre également une prise 12V. En parallèle, on apprécie la trappe placée au centre du guidon, idéale pour y loger une paire de lunette ou une commande d'ouverture de parking. Enfin toujours au rayon des aspects pratiques, un accroche-sac est intégré au tablier facilitant le transport d'un sac supplémentaire, d'autant que les faibles dimensions du tunnel central n'handicapent la position des jambes lors des phases de roulage. Pour le stationnement, deux choix sont possibles soit en utilisant la béquille centrale soit la béquille latérale à contacteur. Les finitions Urban et Executive emportent de série une chaîne antivol développée par ABUS : placée dans le coffre, il suffit de stationner le scooter à proximité d'un point fixe puis d'attacher l'esprit serein son véhicule.
confort optimisé
Vous l'aurez compris, Peugeot a effectué un gros travail en apportant de nombreuses améliorations esthétiques et pratiques à son fer de lance GT. Mais les différences avec son illustre aîné ne s'arrêtent pas là : le confort progresse fortement, chacun aura tout de même reconnu l'imposante selle muni d'un dosseret de selle pour le conducteur, mais celle-ci bénéficie maintenant d'un traitement bi-matière. L'assise réservée au passager s'abaisse de 15 mm facilite l'accès à bord, d'autant que les anciennes plateformes destinées à la pose des pieds ont laissé la place à des reposes-pieds repliables. Dès que l'on s'installe à bord, le conducteur trouve rapidement ses marques et l'on profite pleinement d'une hauteur de selle standard de 784 mm pour que tous les gabarits puissent s'y sentir à l'aise. La prise des commandes s'effectue naturellement sans avoir à chercher du regard chaque bouton. Le plancher volontairement échancré permet au conducteur de choisir entre la conduite les genoux repliés ou les jambes allongées grâce à une distance de 855 mm entre le dosseret pilote et les plateformes dédiés à la pose des pieds. Muni du châssis à double berceau en tube d'acier, le Satelis embarque la motorisation déjà vue sur le Citystar : il s'agit d'un monocylindre 4 Temps 4 soupapes à refroidissement liquide de type LFE. Il opte pour une distribution à bas frottements et d'une nouvelle calibration d'injection. Homologué Euro 3, il développe une puissance de 15 ch disponible à 9250 tr/mn mais il gagne 3 décibels par rapport à l'ancien propulseur. Et franchement, cela s'en ressent dès que l'on sollicite la poignée des gaz ! On aurait pu penser que Peugeot aurait fait quelques modifications sur la variation et bien non, le bloc est à l'identique que celui du Citystar. Connu pour son allonge impressionnante sur le compact GT, il se montre moins caractériel sur le Staelis et pourtant le Satelis (160 kilos à sec) ne pèse que 15 kilos de plus que son frère. Le Satelis se montre véloce lors des phases de départ arrêté et plutôt à son aise à mi-régime, cependant, l'aiguille s'est figée à 110 km/h compteur lors de notre galop d'essai. Concernant la consommation de carburant, nous n'avons pas pu relevé une consommation exacte, toutefois, durant notre périple d'une soixantaine de kilomètre, notre consommation moyenne affichait aux alentours de 4,2 litres sur un parcours mêlant les portions rapides avec des bouts sinueux sans oublier quelques passages en agglomération.
La partie cycle n'évolue guère et propose une fourche avant hydraulique ø 37 mm, la suspension arrière accueille deux amortisseurs réglables sur 4 positions : l'ensemble demeure rigoureux et sain. La monte pneumatique Michelin City Grip Tubeless 14 pouces à l'avant et 13 pouces fait merveille et un sentiment de sécurité prédomine. Justement en matière de sécurité, Peugeot a été le premier constructeur à équiper un scooter d'un système de freinage ABS. Le Satelis 2012 ne déroge pas à la règle : il s'équipe du mode ABS/SBC de troisième génération développé en partenariat avec Nissin. Disponible en série sur les finitions Urban et Executive, il agit dorénavant sur les deux roues contrairement au système précédent. Le levier gauche actionne le freinage intégral à savoir sur le disque avant ø 260 mm et sur le disque arrière ø 210 mm. A l'usage, la distance de freinage diminue sensiblement et un dosage avec deux doigts suffit amplement à envoyer un freinage puissant.
Photos (21)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération