2. Essai - Peugeot Metropolis 400 2020 : réussite esthétique
Avec un gabarit toujours aussi imposant, le millésime 2020 est disponible en cinq coloris dont une teinte bleutée qui devrait faire son petit effet auprès du public. Les dimensions générales ne changent pas, l’espace offert à bord reste accessible à toutes les morphologies sans la moindre difficulté. Cependant, la selle assez large, oblige les petits gabarits à ne pas poser les deux pieds à plat au sol, cependant, le pilote jouit d’une place conséquente au niveau des jambes. Le passager profite lui aussi d’un bel aménagement comme l’atteste l’assise proposée, les larges poignées de maintien et les deux plateformes rétractables en guise de cale-pieds. L’ensemble procure un confort satisfaisant malheureusement, la fermeté des suspensions n’arrive pas à confirmer cette impression.
La partie technique proprement dite reste identique à celle observée sur la précédente génération : le cadre tubulaire en acier reçoit en son coeur la motorisation de type ‘’PowerMotion’, mais contrairement à sa devancière, elle répond désormais à la nouvelle norme anti-pollution Euro5 et ne présente pas de changements significatifs. Seulement, pour satisfaire à la législation, les ingénieurs de l’usine de Mandeure (rappelons que Peugeot fabrique maintenant ses propres moteurs) ont remanié les éléments en friction et leur poids, ainsi que le timing de l’injection. On trouve également un système d’échappement à triple catalyseur avec sonde d’oxygène. La puissance reste équivalente, elle affiche 36 chevaux à 7250 tir/mn : malgré le faible kilométrage de notre modèle d’essai, le bloc insuffle une dynamique suffisante pour des trajets opérés sur les voies rapides. Car si sa vitesse maximale atteint les 135 km/h compteur, le Metropolis est un parfait ‘’cruiser’’ jusqu’à 115 km/h. La bulle, réglable manuellement, assure une certaine protection, mais elle ne parvient pas à dévier intégralement le flux d’air au niveau des mains et des épaules. Sur le plan de la consommation, notre hôte du jour avec 550 kilomètres au compteur s’est montré particulièrement gourmand puisque nous avons mesuré 5,1 l/100 km en adoptant une conduite très économique et en évitant de longs trajets urbains. Ceci étant dit, il serait intéressant de refaire une consommation, une fois la barre des 1500 kilomètres franchie. Vous l’aurez compris, dans un contexte où rouler en ville devient un parcours du combattant, le Metropolis, handicapé par son poids conséquent de 271 kilos à sec et d’un encombrement certain, n’est pas fait pour arpenter les petites artères des agglomérations mais invite plutôt aux routes départementales et aux voies rapides.
De son côté, le système de balancier n’évolue pas par rapport à la version modifiée il y a trois ans : plus connu sous le nom DTW (Dual Tilting Wheels), le train avant se compose par un parallélogramme réformable à double triangulation associé à deux batteries dynamiques et à une suspension mono-amortisseur. Malgré quelques petites touches évolutives réalisées sur le modèle en 2017, cette technologie demande un peu de temps avant de se faire dompter. Lourd et pataud, anticipation devient le maître mot au risque d’élargir les trajectoires. De plus, le manque de précision se fait sentir lorsque les raccords routiers deviennent douteux. Le Metropolis 400 2020 bénéfice de l’antipatinage, celui est déconnectable, mais s’est montré très réactif durant notre essai effectué dans des conditions sèches. De même, l’ABS se déclenche de manière intrusive dès que l’on actionne promptement le levier gauche. Le levier droit qui commande les deux disques avant, est plus difficile à prendre en défaut. Enfin, comme l’exige la législation L5e, le Metropolis dispose toujours d’une pédale de frein pour un dispositif intégral, cependant, la majorité des usagers utilisera les deux leviers.
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